L’humiliation

C’était à 12h20 aujourd’hui. Je demande aux enfants de ranger les raquettes et les ballons avant d’aller « manger » à la « cantine ». Si vous vous demandez pourquoi je mets ces deux mots entre parenthèses c’est que vous n’avez jamais mangé à la cantine ces jours-ci.

Mais je ne parlerai pas de ça aujourd’hui, je reprends donc mon récit.

Un des enfants, coutumier du fait, vient m’annoncer qu’il a envoyé le volant dans le petit pin puis la raquette aussi car il l’a lancée pour tenter de faire tomber le volant. L’enfant qui présente des troubles psychiques assez envahissants, n’est pas bien du tout. Je décide donc de récupérer le volant et la raquette.

Pour ce faire je dois monter sur un banc de forme hexagonale qui entoure le petit arbre. Je mets un pied sur le banc mais je n’ai aucune prise pour tirer mon poids afin de pouvoir lever l’autre pied, le gamin n’est pas bien donc je force et là je me sens tomber.

Je passe en mode gros tas de merde bien souple et du coup je tombe sans trop me faire mal, par contre, dans ma chute, mon bras frotte le tronc de l’arbre sur près de deux mètres et je me retrouve coincé dans une cage hexagonale traversée par le petit pin. Je n’ai donc aucune prise pour m’en sortir.

Tout cela s’est passé devant la salle des profs et ils ont bien mis dix minutes pour que l’un d’entre eux comprenne et sortent pour essayer de m’aider. Ils ont du bien rire.

Mais bon j’ai préféré demander l’aide d’un animateur qui a mon gabarit mais des muscles en plus, du coup avec son aide je suis vite sorti de ma machine de torture.

Les gens font semblant de s’inquiéter pour moi et mes petites blessures mais je sais que derrière mon dos ils ont bien rigolé et que certains certaines se sont dit « Bien fait pour ce gros sac à merde ».

Ce soir plus que d’habitude, j’en ai marre de mon physique mais je ne suis toujours pas motivé pour passer sur le billard pour me faire couper un bout d’estomac.

Du moins pas pour le moment…

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