Brrr…

Second jour de confinement, c’est aussi Halloween. Je me demande ce qui se passe dans la tête des personnes qui dans ma rue et ailleurs ont décoré leurs maisons avec des squelettes et d’autres représentation de la peur et de la mort. En cette période de pandémie dans le creux de la seconde vague tout devrait nous dissuader de rigoler avec la grande faucheuse, non ?

Mais cela serait juger sans vraiment réfléchir, car lorsque l’on a des enfants et lorsque l’on cherche à les rassurer en leur donnant les repères habituels, je comprends qu’à contre cœur ou non on cherche à retrouver un peu de normalité avec cette fête aux racines plus complexes qu’une simple opération marketing made in U.S.A.

Pour ma part cette année je n’ai vraiment pas envie de voir des films d’horreur en mangeant du popcorn comme je le fais d’habitude tous les 31 octobre. Non, ma seule concession à Halloween pour cette année sera le partage de cette photo faite avec mon téléphone portable à la cantine de l’école.

Il s’agit de l’ombre sur la table d’un bricolage sur vitre plus connu (du moins pour moi) sous le nom de windows colors. Il s’agit de peinture spéciale que l’on fait sur une vitre pour la décorer, la couche est plastique et épaisse et peut donc se décoller à la spatule lorsque l’on en a marre. Cette photo c’est donc l’ombre de Bambi personnage bien connu du dessin animé éponyme de Walt Dysney.

L’image est inquiétante voire ouvertement effrayante et est donc parfaite pour cet Halloween très spécial. Au delà du relatif effroi suscité par cette image, la symbolique est encore plus intéressante. Dans certaines circonstances des choses bien mignonnes et anodines peuvent devenir de vrais cauchemars, ce windows colors regardé sur la vitre est assez réussi et mignon mais son ombre déformée sur la table est cauchemardesque.

Le dessin animé dont il est tiré est lui aussi un très bon exemple. Pour moi cette histoire est d’une si grande violence psychologique (après une longue séquence pour que l’enfant s’identifie à Bambi, on arrive au meurtre de sa mère en mode suggéré pour rendre la scène encore plus anxiogène), que Walt Dysney a traumatisé toute une génération d’enfants dont je fais partie. Jouer avec les angoisses de séparation des enfants n’est qu’un autre méfait de cette firme que j’abhorre.

Plus tard les dessins animés japonais un peu trop réalistes et sérieux dans leurs thématiques achevaient de nous démoraliser. Je me plais à penser qu’il y a un lien avec la très forte consommation d’anxiolytiques et autres médicaments du même genre en France…

Bon, je mets ça de coté, il fait beau je vais faire une sortie autorisée et tenter de développer un film pour la photo de demain… 🙄

Archive au choix…

Petit rappel : Le vendredi je m’amuse à ressortir les archives du blog que je tenais de 2005 à 2009. A l’époque je programmais moi-même mon site avec des scripts trouvés sur Internet et du coup même si mon blog n’est plus en ligne, il me reste un dossier dans lequel toutes mes pages de cette époque sont stockées en HTML avec leurs fichiers liés.

Le reste, vous le savez bien, c’est que depuis que je me suis remis à bloguer, chaque vendredi je vais piocher dans ces 5 années d’archives pour ressortir sans tricher l’article de la date du jour qui me semble le plus intéressant.

Aujourd’hui pour ce premier jour du second confinement, j’ai hésité entre deux archives, celle de 2007 qui est un coup de gueule un peu prétentieux et celle de 2009 qui n’est qu’un souvenir anecdotique mais plein de tendresse et avec un peu d’humour.

Du coup aujourd’hui je vais mettre les deux en ligne en commençant par l’archive mignonne, comme ça si vous voulez rester sur quelque chose de positif ne lisez pas la suivante qui parle des aspects commerciaux de Noël et de la notion de bonheur.

Bon, et bien c’est parti !

Archive du vendredi 30 octobre 2009

Suivez le guide !

Fujica ST 801 Fujinon 50mm 1,8 Fuji 400, scan de négatif.

Un conseil : Si vous avez un neveu, ne le suivez jamais dans la forêt en lui demandant de vous amener au pied d’une montagne située à trois kilomètres de chez lui. ^^

C’est ce que j’ai compris, hélas trop tard, ce vendredi là lorsque Dimitri 10 ans à qui j’ai demandé de me montrer le sentier qui mène au grand Môle, un moyen sommet de Haute Savoie, m’a fait descendre plusieurs kilomètres d’un sentier escarpé avant de comprendre qu’il ne connaissait pas vraiment le chemin et de se vexer.

J’aurai dû me douter que l’on trouvait rarement des sommets de montagnes en descendant des sentiers… Mais bon je ne voulais pas froisser son jeune égo.

Ce jour là je n’aurai pas eu la chance de monter sur cette montagne et de tester ma nouvelle endurance engendrée par ma perte de poids mais il me reste un bon souvenir et quelques photos dont celle-ci que j’aime beaucoup.

Archive du mardi 30 octobre 2007

Cher Francis,

       Mon remède de cheval m’a aidé à aller beaucoup mieux ce qui me permet de traîner dans la pièce du bas devant mon ordinateur. Il est à présent plus de 22h00. Je viens de passer des heures devant l’écran à contempler des reflets de mon passé à travers des vidéos en ligne. Je pourrais rester ainsi une vie entière. Cependant je ne céderai pas à la tentation de vouloir faire durer les bonnes choses.

 Je ne veux pas me laisser enterrer dans le passé car ce n’est pas ainsi que je trouverai le bonheur.

Mon époque ne cesse cependant de me décourager. Il me suffit d’allumer le poste radio ou de sortir faire une course en ville pour découvrir un nouvel exemple de l’insolente vacuité de la société dans laquelle j’évolue. Ce matin en me rendant à Montbéliard pour aller chercher des photos de vacance miraculeusement retrouvées par le magasin qui les avait égaré, j’ai photographié ces ouvriers en train de mettre en place des décorations de noël dans la rue piétonne. 

Dans les magasins, les armées de jouets attendent patiemment de lancer leurs offensives concertées sur les porte feuille des parents. Ces derniers quant à eux se sont rendus, vaincus par la publicité qui a transformé leurs enfants en zombies consommateurs de vide. Ce n’est pas là non plus que je trouverai le bonheur.

Mais au fait monsieur le marchand, vous préparez noël alors que la Toussaint n’est pas encore passée ?

– Foin de ces repères vieillots, derniers vestiges d’une religion qui se meurt !   Nous sommes ici sur terre pour consommer car le bonheur voyez vous monsieur ça existe ! si si si!  En douze fois sans frais après acceptation du dossier ! Alors laissez nous, nous les gentils marchants vendeurs de bonheur vous donner un nouveau calendrier. Noël ? c’est de novembre à janvier !

Le recul de la religion et l’effondrement de nos valeurs devant l’anomie qui règne en maître, ont permis aux marchands de récupérer les grandes fêtes et de s’en servir pour augmenter leurs profits. Pourtant, préparer Noël en novembre ne me rempli pas le cœur de joie, pas plus que la perspective de convaincre ce qu’il me reste de famille de m’aider à financer l’achat d’un autre objet couvrant un autre de mes besoins putatifs. Le bonheur ne se résume pas à une succession de plaisirs mais réside dans ces rares moments où l’on est en paix avec soi-même. Cependant, nous nous interdisons de nous considérer vraiment heureux dans l’instant car nous attendons toujours une plus-value qui ne viendra jamais, nous courrons ainsi après le  » grand Bonheur » qui ne peut être atteint vu qu’il s’agit d’un idéal.

C’est cette perpétuelle quête inconsciente qui nous empêche de savourer sur le champs nos petits bouts de bonheurs dissimulés dans nos instants de vie. Ces instants précieux nous ne réalisons les avoir vécu qu’après qu’ils soient passés. 

Nous ne sommes jamais vraiment heureux, tout au plus nous nous rappelons rétrospectivement l’avoir été, un peu.

Puissions-nous saisir à pleines mains ces multiples souvenirs épars afin de nous rappeler que nos morceaux de bonheur ne sont pas une question « d’avoirs » mais avant tout une question « d’être ». Ne laissons donc pas ce système économique moribond nous convaincre du contraire et refusons ses diktats déguisés en bonnes intentions vis à vis des consommateurs. Laissez-nous donc célébrer les fêtes de la Toussaint que vous dédaignez car elles ne sont lucratives que pour les fleuristes. Permettez nous de saisir le rappel de cette fête religieuse pour ouvrir, un peu plus que d’habitude, nos cœurs aux souvenirs de nos proches défunts sans avoir à subir à la même époque vos techniques agressives de marketing de Noël.

Il est 23h 45, je termine ce message qui ce soir m’a donné toute satisfaction. Je caresse l’espoir de découvrir plus tard que des morceaux de bonheurs étaient glissés entre les touches de mon clavier alors que je le composais.

Treize ans plus tard, mon constat sur l’agressivité économique des fêtes de Noël est hélas encore plus d’actualité, mais loin de moi la volonté de fustiger les petits commerçants qui faute à ce second confinement vont passer de très mauvais moments tandis que les GAFAM vont devenir encore plus puissants, enrichis dans des proportions encore inimaginables, suite aux très nombreux achats en ligne de biens et services qui se feront pour les fêtes.

Vis à vis des fêtes de la Toussaint, suite aux nombreux décès dans mon entourage et à ma culture rurale et religieuse, mon attachement à cette célébration est resté intact avec peut-être une dimension plus positive qui transcende l’idée de mort que l’on associe un peu à tort à cette fête. La Toussaint ce n’est pas seulement poser des fleurs sur la tombe des proches mais pour les vivants c’est aussi le moment d’être « tous un » c’est à dire de nous rendre compte que malgré nos différences nous sommes tous semblables dans nos conditions d’êtres mortels et que nous tendons tous à trouver une partie de bonheur dans nos vies.

Le bonheur, pour moi aujourd’hui reste un idéal, quelque chose que l’on ne peut atteindre vu qu’il signifierait vivre une perpétuelle plénitude ce qui est contraire aux réalités de notre condition d’êtres humains dont le fonctionnement physique et psychologique repose sur le manque. Par contre le petit bonheur qui nous fait tenir chaque jour face aux difficultés et souffrances de nos vies, et bien ce bonheur là existe bel et bien et est simple à atteindre. Il suffit de faire l’exercice qui consiste à trouver dans nos vies de chaque jour des petites miettes de bonheur par exemple dans le sourire d’un enfant, dans la contemplation de la beauté de la nature et bien sûr dans cette nouvelle période de confinement, dans le souvenir des moments passés entre proches saupoudré d’espoir bien réel de bientôt les retrouver en sortant enfin de ce cauchemar en plusieurs épisodes.

Courage à toutes et à tous !

Laurent

Le retour de la vague

Alors que le second confinement va commencer cette nuit, j’ai trouvé cet anime dont le point de départ est une ville immobilisée et qui se termine avec un message que je trouve presque personnel pour moi, photographe démotivé… Bref un court idéal pour ce dernier jeudi animé avant le reconfinement !

Voyage immobile

Je n’irai jamais au Japon car entre la situation sanitaire, le coût d’un tel voyage et mes motivations pour ce projet qui ne cessent de baisser, je commence à rêver de l’Australie, un pays vraiment fait sur mesure pour moi.

Mais bon cela ne m’empêche pas de continuer à jouer les prolongations de mon rêve d’ado en regardant des dizaines de documentaires sur le pays de la déesse Amateratsu.

Et ce que j’aime encore plus ce sont les vidéos des youtubeurs qui ont une vraie connaissance du Japon et qui montrent la réalité de ce pays comme si on y était. En voici un bon exemple à savourer en ces périodes où les voyages deviennent de plus en plus hypothétiques… 😦

C’est congé, bousillées mes vacances!

Oui c’est con, j’ai bousillé mes vacances… Ce nouveau jeu de mot pourri résume le constat que je ne manquerai pas de faire dimanche soir au moment de me préparer pour partir en séjour en montagne (si l’A.R.S bien attentive à l’évolution des contaminations est toujours d’accord bien sûr).

Une semaine de congés et ce même dans le contexte sanitaire actuel, pourrait être si enrichissante et si productive notamment pour mes passions musicales et photographiques. Je pourrais continuer de remplir les trous dans ma connaissance du solfège pour enfin avoir une compréhension globale du fonctionnement des gammes des modes et des accords. Je pourrais aussi m’exercer pour que cette fichue main droite trouve enfin la bonne position et le bon tempo quand elle joue sur ma basse. Je pourrais courir dehors avec un appareil moyennement léger pour capter les couleurs de l’automne et développer le film au labo dans la foulée…

Au delà de mes passions je pourrais faire un grand ménage, vendre les choses superflues pour me payer une jazz basse de qualité (on retombe sur la musique) ou pour regarnir mon compte en banque pour me rassurer en ces périodes pleines d’incertitudes. Je pourrais aussi tout simplement faire tous mes dossiers à l’avance histoire d’être tranquille et de me préserver des temps de repos pour plus tard.

Bref les choses intelligentes, voire plaisantes sont légion alors pourquoi est-ce qu’à chaque fois je ne fais que glander ?

Cette fois-ci l’arrivée du temps froid et humide me décourage d’aller faire de la photo surtout à six jours d’un séjour avec les enfants dont je suis responsable (responsable du séjour et des enfants, je précise). Ce fichu morceau de plombage logé dans un de mes sinus me rend hyper sensible au moindre changement de température surtout lorsque l’air est chargé d’humidité. De plus par les temps qui courent, tousser et avoir de la fièvre peut vite tourner à l’hystérie collective et avouons-le, personnelle. Pour la musique mon excuse c’est une grosse baisse de motivation due à un gros retour en arrière, désormais mon prof m’interdit de jouer de la basse comme une guitare et je dois donc tout reprendre à zéro en conciliant une très grande rigueur des gestes avec un travail exigeant sur le rythme et tout ça pour faire des notes isolées non musicales. Oh groove ! Je désespère de t’approcher un jour ! 🙄 Travailler faire mes dossiers ? Mais non ce sont mes vacances !!! Vendre ? pour encore vendre à perte comme cela a été le cas pour ma Norma 13×18 ? Bref pour chaque idée chaque projet je trouve systématiquement des réserves qui débouchent sur des abandons.

Mais au bout de tout cela si je fais mon examen de conscience derrière ces excuses et ces prétextes se cachent mon plus grand ennemi: je parle bien sûr d’Internet qui trouve toujours de nouvelles façon de dévorer mon temps libre. C’est ainsi que je viens de découvrir que mon abonnement à Amazon Prime me permet d’avoir accès à un impressionnant stock de séries que je peux voir en ligne sans limitations. C’est bizarre de retrouver les vieilles séries des années 90 (en V.O sous titrée en anglais bien sûr) et très sympa de découvrir les épisodes que j’avais loupé à l’époque. Sympa mais désastreusement chronophage surtout depuis ma rencontre naguère sans cesse remise à demain avec le docteur Who, une série extrêmement british dont je suis en train de devenir fan.

Ah Internet qu’est-ce que ma vie aurait été si tu n’avais pas débarqué ? Méchant Internet va !!!

Bon OK vous avez compris Internet n’est encore qu’une autre de mes excuses, mon vrai ennemi celui que je vois tous les jours dans mon miroir lorsque j’ai le courage de me raser c’est bien sûr cette immense flemme qui me colle à la peau.

Ma flemme est une vraie flemme sans circonstances atténuantes, une flemme d’élite qui n’a pas besoin d’excuses physiologiques pour exister, je suis en effet un très petit dormeur sans activités fatigantes. Ma flemme est un parasite qui collé à moi dévore mon temps, mes idées et mes projets pour les digérer avant d’excréter du néant malaisant qui perçu par mon entourage m’apporterait une honte sans cesse renouvelée.

Tu as fait quoi pendant tes vacances ?

Ben rien… (silence mutuel gêné)

En réalité c’est encore bien pire vu que je n’ai aucune honte de ce parasite qui m’accompagne depuis ma plus dure adolescence. Pour avoir honte de soi il faut être incapable d’assumer quelque chose et avoir de l’intérêt pour son entourage ce qui n’est pas mon cas. Je maudis ma paresse tout en l’acceptant comme un marin ivre maudit sa bouteille de whisky dans un rade du port tout en hurlant des élucubrations aux personnes présentes dont il se fiche royalement des « qu’en-dira-t-on ».

Au bout de ce gâchis totalement assumé et au moment de relire ce long texte pondu ce matin à la faveur d’une journée à rien faire, je me dis que tout n’est pas perdu. Ce texte est sympa et je trouverai peut-être du plaisir à le relire plus tard. J’ai aussi découvert que dans l’expression être légion, légion reste au singulier, l’orthographe exacte des « qu’en-dira-t-on » et quelques autres mots écrit dans ce passage sont aussi des découvertes enrichissantes pour la qualité de mon expression écrite.

Bref en racontant du « rien » j’ai fini par obtenir quelque chose.

Et ça tombe bien vu que c’est justement le slogan de ce blog ! CQFD ! 🙂

Bon pour rester dans le ton, cette petite chanson d’un esprit frère qui comme moi accepte et assume sa flemme tant et si bien qu’il en fait quelque chose :

« Passer du temps à rien faire mais bien le faire »

L’électrifiant Miguel Wattson

Miguel Wattson a rejoint Twitter en 2014 et compte bientôt 50 mille abonnés. Mais ce qui en fait une personnalité vraiment hors paire dans le petit monde médiatique des réseaux dits sociaux, c’est que Miguel tout aussi célèbre soit-il n’est pas un être humain mais une anguille.

Cette anguille portant un nom constitué avec un jeu de mot un peu douteux, vit dans l’Aquarium de Chattanooga dans le Tennessee et est ,depuis six ans donc, monitorée par une machine qui détecte ses décharges électriques et les traduit en envoyant un twit sur Twitter.

Car oui, dans la nature, les anguilles électriques émettent des décharges électriques pour naviguer, assommer leurs proies et comme mécanisme de défense. Elles ont par ailleurs un contrôle complet des tensions émises en faisant varier la quantité d’énergie libérée selon la nature de leurs besoins. Vu que ces animaux émettent ainsi des décharges à un rythme soutenu, l’équipe du Media Business Center du Tennessee a donc conçu une «boîte à fusibles» codée par ordinateur pour s’assurer que Miguel ne surcharge pas son compte Twitter.

Pour les visiteurs de l’aquarium, une ampoule s’allume chaque fois que Miguel a généré assez d’électricité pour envoyer un twit sur son compte. Pour nous autres qui avons la malchance de ne pas habiter dans le Tennessee, reste le compte Twitter de Miguel dont je vous donne le lien.

Ces petits messages ne sont bien sûr pas écrits par l’animal ni par la machine mais sont proposés par les abonnés, stockés et mis en ligne par le programme chaque fois que les décharges électrique de Miguel enclenchent la machine.

Ces twits sont de temps en temps instructifs lorsqu’ils donnent des nouvelles ou des informations des autres animaux présent à l’aquarium mais ceux qui sont rédigés par les abonnés prennent souvent la forme de jeux de mots à deux balles basées sur des onomatopées des bruits électriques ou sur le mot « eel » (anguille) Ce qui est un peu ironique si l’on considère qu’en fait Miguel n’est pas une anguille mais une poisson de la famille des Gymnotidae qui compte deux sous espèces capables de produire de grande quantité de bio électricité tout en étant bien distincts des anguilles.

Dommage que cette expérience pédagogique n’ai pas été menée en France car dans notre langue et grâce notre culture culinaire, les jeux de mots à base d’anguille et de courant électriques auraient été bien plus… Savoureux ! :mrgreen:

Photo animalière

C’était l’après midi du 30 mai 2018. Avec les enfants de mon atelier photo nous étions en train de nous balader appareils en mains pour travailler sur notre thème du mois (les animaux dans la ville) quand soudain j’ai vu ce bel héron se poser sur le petit étang artificiel du nouveau parc municipal. Il avait repéré et allait dévorer une grosse perche (j’ai encore les photos que les enfants ont pris du repas sanglant de cet échassier).

Mais avant le passage gore, j’ai utilisé mon D300 pour photographier l’atterrissage de cette bestiole en mode kung-fu je n’ai réalisé que plus tard que j’avais aussi son reflet dans ma composition.

Alors oui, il y a du pixel car il y a du recadrage (je n’ai pas de focale longue pour les photos animalières), mais bon, ça reste stylé, non ? Par contre, même si je me suis fait plaisir avec cette image, cela reste du mauvais numérique qui ne suffira pas à me motiver pour m’aventurer dans la photo animalière. 🙄

Archive en lien avec mon loupé de hier…

Parfois le hasard fait bien les choses, c’est pour cela que je présente aujourd’hui un texte que j’ai écrit le 23 octobre 2008.

Futilités

Je me fait piéger à chaque fois et pourtant je retombe toujours dans la même arnaque. C’est vrai que cela part de bons sentiments et d’une certaine recherche d’harmonie entre les personnes, mais une fois arrivés sur place on se rend compte que l’on n’a pas envie de parler de soi ni à l’autre et surtout pas du vrai « soi » à l’autre. Du coup, pour meubler les silences gênants et dénonciateurs, l’option retenue par tous de façon tacite est de ne parler que de travail. Un sujet neutre qui permet de faire passer le temps sans se mettre en danger en se dévoilant un peu.

Les pots entre collègues c’est vraiment une perte de temps voire une mauvaise expérience quand l’hypocrisie est de mise. En tout cas c’est trop cher payé pour sauver les apparences.

En rentrant chez moi mon téléphone portable sonne et j’entends au bout du fil un ancien ami du temps de la fac de droit, il me propose d’aller voir une avant-première d’un film fantastique très attendu. Mais c’est demain soir et demain soir… rebelote…

Suis-je donc masochiste ?

Non, bien sûr que non, je ne suis que lié par les règles de vie en société et par mon vœux pieux de voir un jour des collègues capable de parler d’autre chose que de travail. je continue de rêver donc, jusqu’au jour où je comprendrai que les collègues ne peuvent être des amis surtout si le futur vient transformer notre sympathique groupe en panier de crabes.

Douze ans plus tard je suis devenu un des crabes du panier mais vu que mes pinces sont acérées on me fout la paix. Les pots ne se font plus que dans le cadre formel des départs de collègues qui quittent la structure, c’est à dire sur le lieu de travail avec peu d’alcool et la hierarchie bien présente. Reste la collègue qui habite dans le même village que moi et son homme qui est un vrai pote et qui m’appelle toujours pour aller boire des binouzes au pub. Et la concernant ce que j’ai écrit au dessus reste d’actualité : crustacé et Workaholic (ce mot est bien plus parlant que sa fausse traduction française (bourreau de travail).