Décalages

Vendredi soir je suis allé chez mon médecin, enfin j’ai profité d’emmener ma mère pour avoir son avis sur ma santé. Elle m’a fait une lettre pour consulter un centre spécialisé dans la lutte contre l’obésité, je pense que je vais y aller même si c’est à plus de 80km de chez moi, mais pas avant les vacances de Pâques.

Car oui, il m’est difficile de penser à ma santé et de m’investir dans des moyens de la conserver vu que je ne suis pas sûr de vouloir vivre.

Depuis le virus mon monde s’est écroulé, je n’ai plus beaucoup de joies dans le travail et niveau famille je porte beaucoup de choses lourdes pour être bien surtout que cela fera 5 ans cet été que je ne pars plus en vacances.

Alors comment me motiver à vivre ? Si je réfléchis je me dis que si je meurs ce soir je ne manquerai à personne, il n’y aura même pas besoin de m’enterrer ma tombe ne sera pas fleurie, mis à part ma mère et mon chat, personne n’a besoin de moi. Mon existence est vaine, le jour de ma mort sera un jour comme un autre pour tout le monde.

Il y a aussi cette santé qui décroît et cette perte de poids qui devient impossible avec le temps, mon avenir proche sera donc ponctué de douleurs et de complications aggravées par un système de santé défaillant et mon manque de connexion pour trouver de l’aide médicale.

Le travail ? Les enfants m’aiment bien mais ils vont partir dans un an ou deux et après il n’y aura plus que des enfants en grande difficulté avec lesquels le transfert psychologique ne fonctionne que très rarement. Et puis je deviens aussi comme un des enfants que j’accompagne, j’ai ai tellement marre de ces ruptures que je n’ai plus envie de m’investir émotionnellement, je suis donc en train de devenir un professionnel carré et cynique comme tout bon éducateur doit l’être.

Du coup pour me motiver à faire un peu de rab sur cette terre il reste mes deux plaisirs non dommageables pour ma santé qui sont la photo et la musique.

Niveau photo ces temps derniers je ne fais que des horreurs, j’ai aussi perdu l’espoir de trouver une personne avec qui la courant passe assez pour faire un portrait réussi. Mais même avec le film très cher, je m’accroche, je continue à sortir mes appareils et à commander films chimies et papiers.

Et là on arrive à la musique, cette musique qui est vraiment une mauvaise compagne qui n’a de cesse de me faire souffrir. Il y a une heure j’étais encore avec mon prof qui m’a fait une surprise, il a voulu enregistrer un morceau sur lequel j’ai travaillé plusieurs semaines. J’étais confiant mais en entendant ce que j’ai produit, j’ai eu envie de m’enterrer profondément sous terre tant j’avais honte. Je me rends compte que je suis incapable de respecter un rythme et de me placer correctement.

Et oui pour la musique comme pour le reste je suis en décalage, incapable de faire ce qui est naturel pour tous les autres. Je suis donc condamné à la médiocrité.

Décale l’age de la retraite, des calages perpétuels dans ma vie, humour décalé que j’ai appris à garder pour moi, tout chez moi est sous le signe du décalage comme le héros de ce conte horrifique que j’avais commencé à écrire il y a de ça plus de 20 ans et que je n’ai jamais terminé forcé de reconnaître là encore un décalage entre mes ambitions et mes capacités à créer une progression narrative.

C’est vraiment dur d’être moi, un médiocre sans avenir.

Mais bon comme je me plait à le dire en titre de ce blog, si je mets tous mes petits riens tous mes loupés au bout les uns des autres j’aurai peut-être un jour la vision de ce que je suis censé être.

J’espère juste que cette révélation ne va pas trop tarder car là il y a urgence ! 🙄

La bouboule qui rend maboul

Cela s’est passé mardi au Japon, plus précisément dans la préfecture de Shizuoka sur la plage d’une petite ville nommée Hamamatsu.

Un promeneur découvre par accident une énorme boule en métal d’un diamètre de 1,5 mètre. Les autorités sont prévenues et décident de faire venir la brigade de déminage. Les professionnels approchent avec beaucoup de précautions et auscultent la boule pour découvrir qu’elle est complètement creuse et vide.

Depuis plus aucune suite de cette affaire. Alors non ce n’est pas parce qu’un monstre de l’espace est sorti de la boule ou qu’elle est repartie dans l’espace. selon moi la vérité est bien plus stupide et aussi plus crédible.

Il s’agissait en fait d’une bouée en métal, ce qui se voit tout de suite lorsque l’on voit l’anneau sur le sommet.

Alors tout ce barouf pour rien ? Cela m’étonne des japonais. Donc non, pas pour rien, un buzz aussi idiot soit-il fait toujours vendre, non ? 🙄

Poke business

Aujourd’hui je suis allé pour la seconde fois à une bourse d’échange mais cette fois je suis arrivé plus tôt et mieux préparé. Du coup j’ai vendu 50 euros de cartes (le monsieur barbu sur la gauche m’en a pris pour 35 euros) et j’ai fait deux échanges très sympas.

Et oui il s’agissait encore de cartes Pokemon, tous les regards sont sur mon classeur qui contient quelques perles qui sont hélas trop chères pour ces acheteurs.

Et sinon oui, cela a beau être des cartes pour gosses, il n’y avait presque pas d’enfants pour cet événement. Des gosses qui ont trop grandi par contre oui il y en avait ! 😆

Crier au loup

Archive du vendredi 24 février 2006

Cher Francis,Hier soir alors que je travaillais dans la salle en haut avec mon ordinateur portable, j’écoutais d’une oreille distraite un reportage d’envoyé spécial sur le loup et les dangers qu’il représente. Je dois dire que ce sujet m’a mis dans une colère noire.Je ne vais pas entrer dans le débat autour de cette question car je n’ai pas toutes les informations sur ce sujet. Mon avis est que le loup est un animal qui avait sa place dans l’écosystème avant d’être exterminé par l’homme et que ce dernier doit accepter que cet animal prélève son tribu légitime. Mais bon à l’époque où l’on manipule les génomes des êtres vivants pour augmenter leur potentiels commerciaux, un tel langage ne peut être entendu par le berger qui ose prétendre qu’il comprend la nature. Je vais arrêter là ce débat avant de m’énerver pour m’attacher non pas au fond du reportage mais à sa forme.En effet ce prétendu sujet d’information utilisait des procédés cinématographiques propres aux films d’horreur ( plans au ras du sol, images brouillées, musique flippante) afin de faire passer le loup pour un monstre venu de l’espace. De longues interviews et séquences montrant les bergers en train de pleurer ou d’agresser des écologistes caricaturaux complétait ce travail aberrant. Mais bon, ce n’est qu’une nouvelle illustration de la mercantilisation de l’information qui pousse les journalistes à renoncer à toute éthique et impartialité pour faire du sensationnel au détriment de l’information. Les chaînes de TV en cautionnant et en encourageant ce dévoyage de l’information ne font que démolir un peu plus la crédibilité du service public tout en redonnant au loup le statut qu’il avait au 19eme siècle.Et oui mon cher Francis, à l’heure où la société toute entière repart sur bien des plans au siècle dernier, pas étonnant que comme à cette époque nous cherchions de nouveaux boucs émissaires à stigmatiser. Le loup, animal des plus méconnus, remplit très bien cette fonction.

17 ans plus tard, le loup est de retour de façon vérifiée et parfois massive, reste à savoir si ce retours sera accepté ou si l’histoire se répétera pour le dernier des grands prédateurs.

Carnavaleurs

Aujourd’hui c’est carnaval, cela fait une semaine que je souffre de douleurs à l’estomac et de remontés acides, les petits sachets me soulagent bien, mais voilà encore un autre souci de santé qui va rejoindre la liste qui va très vite se remplir vu que je vais passer la limite des 50 ans. Pas besoin de manifester pour la retraite je ne vais jamais la toucher.

Et là je rentre chez moi avec un fol espoir, celui d’entendre la sonnette de ma porte et de l’ouvrir pour découvrir des enfants déguisés. J’ai même acheté quelques bonbons et mini barres chocolatées pour l’occasion.

Mais voilà, à Halloween des tas de gosses sont passés alors que je n’avait rien à leur donner et bien sûr, aujourd’hui, la sonnette de ma porte a fait comme d’habitude en imitant celle de mon téléphone dans son numéro du silence constant.

Ce Carnaval qui n’existe que sur les calendriers et non dans les prospectus des supermarchés était mort-né. Halloween son jumeau diabolique a pris sa place et je le soupçonne d’avoir d’être complice de sa disparition.

Et là je repense aux carnaval de mon enfance, un moment magique que j’attendais chaque année avec tant de plaisir. Un évènement soigneusement préparé deux semaines à l’avance en allant repérer les plus beaux masques en plastique de la petite papeterie du village et en négociant très dur avec les copains pour se constituer un groupe pour aller frapper aux portes des voisins, car oui à l’époque on n’avait pas besoin des parents. Carnaval c’était notre fête à nous les enfants.

L’espace d’un soir les rues du village étaient devenues notre royaume, notre territoire exclusif que nous parcourions avec une assurance augmentée par le port de nos costumes qui avaient le pouvoir de nous transformer en héros ou en monstres selon nos choix. Cette soirée était si belle que ni la neige ni le froid ne nous arrêtait et que ces moments passés ensembles étaient bien plus réjouissants que nos petits sacs en plastique remplis de bonbons. La preuve je me souviens encore de la tristesse qui s’emparait de moi lorsque je fermais la porte après cette tournée magique.

Oui c’est Carnaval qui m’a appris à comprendre ce qu’est la mélancolie.

Et là ce soir je suis seul comme un vieux con en train de mettre mes souvenirs en ligne en mangeant quelques mini barres chocolatées que les enfants ne sont pas venu chercher et une dernière bière. Ma vie est devenue pathétique et quelque part en moi, l’enfant que j’étais hurle en voyant l’adulte que je suis devenu. Alors oui, ça ne devait pas se passer comme ça, mais voilà, la vie comme elle va…

Bon à partir de demain fini les excès, fini la bière en fin de journée, la friture, la graisse et le reste. Bonjour les légumes, la vie saine et la solitude pleinement assumée qui vient comme une conséquence logique de cette belle hygiène de vie car pour la respecter je dois fuir tous ces « amis »qui me vendent de l’alcool ou du gras, c’est à dire les dernières personnes avec qui je parlais encore.

Mais je n’ai pas le choix, je dois y aller au fond pour maigrir et ainsi survivre assez longtemps pour voir le monde sombrer. Je m’en voudrais de louper ça ! :mrgreen:

Injustice sociale

La scène se passe dans une galerie d’art huppée. L’artiste Jeff Koons y a invité pas mal de spécialistes de la collection, c’est donc une soirée réservée au gratin. Une élite qui pense trouver la justification de sa suprématie économique et sociale dans sa capacité à apprécier des chiens en ballon fabriqués en céramique et recouvert de peinture métallique. Ben voyons… 🙄

C’est alors que l’une des riches collectionneuse fait ce qu’il est interdit de faire dans un musée, elle tapote plusieurs fois un de ces gros chiens moches pour, comme elle l’avouera plus tard, vérifier si l’objet est fait avec un ballon de baudruche… Car oui ces riches personnes sont aussi de grands intellectuels…

Et bien sûr l’œuvre tombe de son socle et se brise comme une de ces pourritures de boule de Noël. Tout le monde croit à une performance mais non, cette femme pas très perspicace vient de détruire une oeuvre estimées à 39 200 euros. 😯

Alors quoi de grave ? Pour le monde de l’art avoir une de ces mochetés en moins est plutôt une bonne nouvelle , mais ce qui me dérange énormément c’est que cette riche personne ne sera jamais inquiétée pour la faute qu’elle a commise et n’aura rien à payer, tout sera couvert par l’assurance de la galerie. Et si c’était arrivé par accident à la pauvre dame qui passe le balais ? Elle aurait été au minimum renvoyée bien sûr, au minimum…

Et là franchement je trouve cela honteux, car même si ce n’est qu’une somme d’argent qui est en jeu, on voit là encore la différence de traitement entre les personnes modestes et la pincée d’ultra riches qui n’ont rien d’autres à faire de leurs vies que de tricher pour gagner toujours plus et corrompre un maximum de personnes.

Mais non je n’appelle pas à la révolution car comme en 1798, se sont les riches qui finiront par la confisquer aux personnes qui ont versé leur sang pour qu’elle se fasse. Non la race humaine est condamnée à rester dans son animalité, à se chercher des leaders qui lui confisque sa liberté dont elle a si peur. Nous resterons donc des animaux psychotiques, c’est comme ça. 😆

Le modeste observatoire d’une ville ouvrière

La semaine dernière vous avez eu droit aux escaliers, cette semaine c’est la structure toute entière et la semaine prochaine avec un peu de chance (ou de malchance selon comment on voit les choses) ce sera ma trombine… 😆

Même film, même matériel et même date de prise de vue que la semaine dernière c’est du Yashica 124 G. 🙄

C’est très bien de publier du neuf, je compte bien continuer comme ça ! 🙂