Trash week : Epilogue

Et non les chats ne sont pas des gentilles boules de poils qui ronronnent tout en nous donnant chaleur et affection mais sont avant tout par nature de féroces prédateurs qui comble de l’absurde, vu que nous les nourrissons, tuent pour le plaisir. Ce jour là mon siamois en avait déjà bouffé deux de la même taille. Ce pauvre rongeur était un surmulot, entre la souris et le rat, très présent dans les terrains vagues en campagne et hélas pas assez rapide pour échapper aux chats. Depuis mon siamois a pris sa retraite, il ne chasse plus, mais ce n’est pas le cas des autres…

Trash week : Archive de déprime

Archive du lundi 26 février 2007

Cher Francis,

       Aujourd’hui était mon premier jour de congés, je l’ai passé à errer dans ma maison traînant mes yeux d’un écran à l’autre, essayant de trouver ce qui pourrait combler le vide de plus en plus grand qui se forme en moi. Je sais qu’il existe une solution très simple pour combattre ce sentiment, une solution résidant dans l’absorption de différents liquides dont la force s’exprime en degrés. J’en ai des stocks impressionnants à la maison mais je ne vais pas me laisser avoir si facilement que ça…

Alors, histoire de me changer les idées, je suis allé faire un tour en voiture pour acheter des sushi au supermarché et trouver les deux derniers paquets de biscuits apéritif coréens…

Je rentre, je suis seul dans la maison, je fais chauffer un grand verre de sake que je bois doucement en dégustant ces merveilleux morceaux de poisson cru sur du riz collant. Je me régale mais je me sens toujours aussi vide à l’intérieur…

Maintenant je vais aller me coucher et regarder des heures de films mais là encore je sais que je ne trouverai rien pour me remplir…

Je pense très fort à mon autre voiture que je vais devoir attendre encore deux semaines.

Je m’ennuie, je me morfonds, je n’ai pas envie de travailler mais je n’ai pas le droit de me plaindre car je suis vivant (Youpie!!!) et en plus ou moins bonne santé.

Vive la vie…

Trash week : Mes années pourries

Lorsque j’étais à la Fac dans les années 90, Internet faisait ses premiers pas et était disponible pour les étudiants qui pouvaient le consulter sur des ordinateurs situés dans la grande bibliothèque universitaire.

C’est là que j’ai créé ma première adresse mail sur hotmail.com (adresse que j’ai encore) mais c’est aussi là que j’ai découvert en écoutant les rumeurs, le site Internet le plus répugnant qui puisse exister. Ces pages étaient regroupées dans un domaine dont le nom à lui seul était un programme : « rotten.com » en clair pourri.com. Sauf que « rotten » en anglais est un mot bien plus fort que le mot français « pourri » l’idée de mort marquant profondément l’acception de ce terme.

Ce site était alimenté par des médecins, des policiers et d’autres professions qui s’exercent dans des contextes macabres et ces personnes au mépris total de toutes déontologie envoyaient des photos vraiment atroces.

Du coup regarder rotten.com avec les copains était un peu comme un jeu idiot d’adolescent attardé, un jeu auquel j’ai participé non pas pour faire partie de leur bande mais bien pour faire un travail sur la réalité physique et psychologique de ces sacs de viande en lente putréfaction que l’on nomme les humains.

Je me souviens avoir vu des crânes éclatés comme des pastèques, avoir lu des histoires de morts atroces ou stupides, bref je me souviens de ces jours pendant lesquels j’ai nagé dans ce que l’humanité a de pire sans que cela ne m’affecte car je le faisais à petite dose avant de finir par cesser de le faire en comprenant que j’avais fait le tour de la question, que je n’étais pas un voyeur malsain et que mes défenses psychiques et mes facultés de résiliences étaient montées au maximum.

Ce flirt avec l’innommable aura duré pendant 20 ans et aujourd’hui il ne reste plus que quelques articles sur wikipédia et des captures d’écrans de la page d’accueil. On trouve bien quelques archives ça et là mais plus aucun morceau authentique de l’ancien site censuré par le gouvernement américain qui a interdit à juste titre le contenu (obtenu de façon illégale) du site jusqu’à son extinction totale en octobre 2017.

Aujourd’hui avec le recul je me dis qu’en dehors des questions morales et déontologiques soulevées par l’existence de ce site, ces pages n’étaient au bout du compte qu’un freakshow moderne. Dans un pays étouffé par son puritanisme à deux vitesses et où l’idée de mort est niée de très nombreuses façons, consulter ce site était doublement transgressif et donc très jouissif.

Le problème c’est que ces pages étaient référencées par les moteurs de recherches et encore plus par les rumeurs étudiantes, du coup de nombreux esprits jeunes et fragiles ont été exposés à des images et à des idées pour lesquelles ils n’étaient pas prêts.

Alors au moment de conclure cette page consacré à un site qui n’existe plus, et bien je me dis que pour une fois c’est une bonne chose. Que rotten.com finisse de pourrir en enfer, Internet ne s’en porte que mieux. 🙄

Trash week : Une guitare très spéciale

Dans le très bon film d’horreur « Une nuit en enfer », écrit par Tarentino, on peut voir une scène mémorable où des musiciens vampires jouent sur des corps humain démembrés et transformés en instruments de musique.

J’ai toujours aimé ce délire mais j’étais loin d’imaginer qu’un jour il allait connaitre une expression dans le monde réel…

Voici donc l’histoire d’une guitare très spéciale et de son créateur, un guitariste de heavy metal qui se fait appeler le Prince de Minuit.

Ce musicien a été initié à cette musique alors qu’il vivait encore en Grèce, c’est son oncle Filip (photo ci dessus) lui aussi guitariste qui lui avait fait écouter ses premiers riffs de métal qui déchire. Hélas cet homme allait par la suite décéder très jeune dans un accident de voiture. Son corps avait été légué (à la demande du défunt) à une école de médecine. Mais voilà, au bout de 20 ans cet établissement n’avait plus besoin des restes de l’oncle Filip et dans ce pays très croyant, la crémation n’existe quasiment pas. Du coup, les restes de cet homme avait été déposés dans une caisse et son neveu, le Prince de Minuit, devait donc payer une grosse somme pour que son oncle soit inhumé de façon décente.

Ne pouvant ou ne voulant pas payer le cimetière en Grèce, son cher neveu a alors entamé une procédure compliquée pour se faire livrer les restes de son oncle en Floride où il réside. La suite c’est le Prince de Minuit qui la raconte lui-même :

“So, I got the box of bones from Greece and didn’t know what to do at first. Bury them? Cremate them? Put them in the attic? All seemed like poor ways to memorialize someone who got me into heavy metal.

“So, I decided to turn Uncle Filip into a guitar, which proved to be challenging. I did a lot of research and no one has ever made a guitar out of a skeleton. So, I did it. I started out consulting with two guys in Dean Guitars’ wood shop in Tampa but they got cold feet.

“Anyways, now Uncle Filip can shred for all eternity. That’s how he would want it. I’m super proud of the project and how it serves to honor him, his life and his influence on me.

Et oui, pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, cet homme a décidé de transformer les restes de son oncle en guitare électrique et est très fier de son projet qui, selon lui, honore la mémoire de Filip et l’influence qu’il a eu sur sa vie. Il ajoute à son argumentation le fait que son cher tonton peut à présent jouer de la musique qui déchire pour l’éternité !

Si vous vous posez la question, d’après le prince de Minuit cette guitare fonctionne parfaitement et a un son formidable. Elle a même un nom : Filip Skelecaster avec le « F » de Filip inversé en forme de 7 comme le logo Fender, une marque qui a peut être moyennement apprécié cette publicité macabre pour sa célèbre Telecaster.

Ces explications étant données, je peux donc vous montrer l’instrument et si vous le désirez vous pouvez même l’écouter dans la vidéo en dessous. Car non, ce n’est pas une fake new mais bien un fait vérifié.

C’est sans doute ce fait divers qui m’a donné l’envie de célébrer le mauvais goût et l’horreur avec cette semaine trash et je ne veux porter aucun jugement sur le projet du Prince de Minuit car je ne le connais pas ni lui ni son oncle. Je m’étonne juste que les lois en vigueur en Floride n’interdisent pas l’utilisation des restes humains. 🙄

Renaissance

J’ai fait cette photo hier avec le peu de neige restante afin de figer la beauté de ces perce-neige qui fleurissent chaque année dans le parterre le long de mon allée de garage. Ces fleurs courageuses qui poussent à travers la neige font face aux grands froids sans sourciller. Elles ne se plaignent pas non plus du fait que les primevères, qui arrivent bien plus tard, font croire avec leur nom qu’elles sont les premières fleurs (primo vere signifie au début du printemps en latin) alors que les perce neige, les pâquerettes (et sans doute des tas d’autres fleurs moins connues), fleurissent à la fin de l’hiver bien avant cette bande de délicates prétentieuses qui attendent le printemps pour se manifester.

Le monde des humains est finalement tout comme celui des fleurs, il se divise entre celles qui travaillent dur sans se pavaner et celles qui font les belles en s’arrogeant une réputation usurpée.

C’était une petit parenthèse enchantée, j’espère que vous en avez profité car à partir de demain et ce jusqu’à samedi prochain inclus, je lance ma semaine du mauvais goût. En clair de demain à samedi prochain je ne vais poster que des choses joyeusement macabres. Non je vais bien, c’est juste mon envie du moment, j’ai loupé ma semaine « j’aime pas l’amour » pour la Saint Valentin et je voulais faire au moins une semaine thématique par an. Vous voici prévenus ! 😈

Les prémices de la pandémie en archive

Archive du dimanche 19 février 2006

Cher Francis,

Dès vendredi soir la nouvelle éclatait dans la presse et dans les journaux T.V. La grippe aviaire arrive en France avec les premiers cas avérés de volatiles morts suite à cette maladie. 

Cela faisait déjà un bon moment que l’arrivée de cette épidémie en devenir était annoncée et qu’un grand nombre d’experts se succédaient sur les écrans tenant des propos alarmistes, certains chercheurs étrangers avançant que si cette maladie prenait la forme d’une pandémie, les morts seraient à compter par millions.

En ce qui me concerne je garde un œil critique sur cette affaire. En effet, même sans être un expert, je constate que pour l’instant cette prétendue pandémie n’a causé qu’une centaine de morts dans des pays où les personnes côtoient de façon étroite les oiseaux d’élevage sans respecter de règles d’hygiène. On avance que le virus H5N1 est un cousin de la grippe espagnole et qu’il risque de muter en rencontrant un virus de la grippe humain… Chaque jour amène son lot de nouvelles inquiétudes à ce propos relayées et accentuées par les médias dont les bénéfices enflent avec l’audimat et le lectorat. 

Alors moi aussi je vais proposer ma théorie au sujet de la grippe aviaire.

A mon sens cette histoire retombera comme un soufflé loupé lorsque l’on se rendra compte que seuls quelques oiseaux mourront de cette maladie pas plus agressive que les autres maladies propres à ces espèces animales. Là on fera un mini procès des médias qui nous auront inquiétés pour rien…

Enfin pour rien… Non pas tout à fait! Selon moi ce tapage médiatique aura fait les choux gras de la TV et de la presse mais aura surtout permis aux politiques de divertir les masses au sens étymologique. Divertir signifie détourner l’attention de la population de problèmes bien réels comme la montée des fascismes et des intégrismes, l’accentuation des licenciement boursiers, la destruction programmées des acquis sociaux et surtout l’absence de perspectives positives pour notre pays et le monde. En bref toutes ces mauvaises nouvelles qui nous empêcheraient de consommer et déclencheraient des grèves aux effets dévastateurs sur l’économie. Cela frapperait en premier les intérêts des grands riches qui tirent des sommes astronomiques de l’exploitation et l’abrutissement des foules.

Et oui mon brave Francis, tels des moutons imbéciles nous suivons nos bergers qui nous chantent que tout va bien et que nous devons continuer de brouter. Nous engraissons croyant avoir trouvé notre bonheur et nous faisons des plans pour l’avenir sans remarquer que tout autour de nous pas mal d’autres moutons ont disparus des vertes pâtures… Cela ne nous inquiète pas vu qu’ils n’étaient que des inconnus. Puis vient le jour où même le plus imbécile des moutons comprend que le berger n’agissait que pour ses intérêt propres. 

Dommage que cette prise de conscience ne se fasse que sur le chemin de l’abattoir… 

Mon rituel de fouiller jour pour jour dans les archives me réserve parfois de drôles de surprises. Il y a 15 ans j’avais eu raison la peur du H5N1 était retombée. Hélas 14 ans plus tard c’était la bonne, la vraie pandémie non pas de H5N1 qui ne fait que quelques centaines de morts principalement en Asie mais de corona virus qui en fait des millions dans le monde. Sinon j’aime beaucoup ma conclusion aussi sombre que prétentieuse. Je ne la renierai pas !