Leaving the forties…

Ce soir je vais donc fêter mes dernières heures de quadragénaire avec les collègues et amis qui viennent passer la soirée avec moi. Je pense que la soirée sera sympa et que j’aurai une photo de la semaine bien emblématique de ce qui va se passer.

Bon je viens de rentrer et je dois déjà y aller.

Même pas le temps de changer de fringues ! 😆

Et l’archive du jour dans tout ça ?

Bon, si vous insistez, archive du lundi 31 mars 2008 :

Un anniversaire de rêve

Ce soir je ne suis pas bien j’ai vomi mon diner alors je vais faire court…

Samedi ce sera le jour de mes 50 ans, je ne veux rien faire de particulier même si des collègues de travail qui ont pitié de moi ou qui espèrent pouvoir me contempler bourrés veulent passer la soirée de vendredi avec moi.

Ce soir j’étais avec Léo dans son bar il n’y avait pas de clients et nous avons joué de la musique tous les deux sur la scène de son bar. Moi à la guitare, lui à la batterie. C’était comme dans le temps avant le COVID et tout ça, et c’était juste formidable…

Voilà, si je pouvais c’est ça que j’aimerai faire au lieu de boire pour tenter d’oublier mon malaise.

Mais voilà on choisit pas, et là je vais retourner vomir… La vie c’est comme une boite chocolat quand on en a bouffé plus de la moitié on a une grosse envie de vomir. 😀

Les vinyles de la semaine !

Une autre façon de soutenir l’Ukraine en guerre pour défendre la patrie contre l’invasion russe : acheter les disques des artistes ukrainiens qui traversent de très mauvais moments avec l’annulation progressive de leurs dates de concerts à l’étranger.

Pour ma part je suis fan du groupe 1914, un groupe basé à Lviv et dont le style musique, que l’on peut qualifier de dark métal, s’inspire des horreurs de la guerre de 14-18 pour dénoncer avec force les absurdités de ces conflits qui causent tant de destructions, de souffrances et de morts.

C’est donc pour ça que j’ai acheté et reçu avant-hier trois de leurs albums, la bouteille c’est pour boire à leur santé bien sûr !

Si vous voulez les découvrir je vous mets le lien vers une de leur chanson qui peut servir de porte d’entrée dans leur univers quand on n’aime pas trop le métal, une chanson que je travaille en ce moment à la guitare et qui m’en fait baver.

Enfin baver pas vraiment, baver c’est plus le lot des ukrainiens en ce moment alors je leur dédie ce petit message du samedi pour que l’on continue de penser à eux.

Archive en mode auto-diagnostic

Archive du Samedi 24 mars 2007

Cher Francis,

       Comme tu le sais je travaille sur mon mémoire. Ce travail de recherche vise à répondre à la question suivante: Les activités des éducateurs avec les ordinateurs sont-elles à même de réduire l’expression des désavantages accompagnant le handicap moyen et léger chez l’enfant. Ce travail me pousse donc à aborder d’un point de vue neutre les apports réels qu’offre mon outil de prédilection. 

C’est alors qu’en me penchant sur les limites et aspects négatif de l’ordinateur que j’ai très vite fait le lien avec mon propre usage de ces machines. L’informatique en déboulant dans ma vie a chamboulé bien des choses et le plus souvent dans le mauvais sens.

Je dois reconnaître que cet outil est devenu pour moi un vrai carcan qui n’a de cesse de mieux me séduire afin de m’entraîner toujours plus loin dans des activités aussi vaines que chronophages.

Depuis que j’ai un ordinateur je ne lis presque plus de livres, je ne fais plus de promenade et ma perception subjective du temps est faussée. 

Je me rappelle de ma vie d’avant, je cherchais des partitions pour jouer des chansons sur une des mes trois guitares. Aujourd’hui si je fais retentir un son de cordes c’est parce que j’ai buté dans une de mes guitares en me déplaçant d’un écran à l’autre… Pitoyable…

Mais le pire dans cette aliénation grandissante c’est que je suis conscient de ma dépendance à ces machines sans pour autant désirer m’y opposer.

Ces machines sont au croisement de toute mon existence. Communication, expression, travail, recherches, distractions… Il n’existe pas un seul aspect de ma vie qui ne soit pas connecté à l’informatique. Chacun de mes ordinateurs a une fonction bien précise ce qui explique que lorsque l’un d’entre eux rencontre un problème je ressens cela comme une maladie affectant mon corps.

Mon premier ordinateur, Dellia photographié ci dessus en compagnie de Mokona est mon plus ancien poste. C’est aussi la machine qui est consacrée au travail et à la création de ces lignes. Une panne de Dellia est ainsi ressentie dans mon esprit comme un accident handicapant mes sens. Cet ordinateur fait partie de moi, il est une extension de mon corps où se trouve le siège de mes autres sens.

Le bilan est effrayant, je ne sais plus comment vivre sans ordinateur alors que je m’en suis très bien passé pendant plus de vingt ans. Le mois dernier alors que je me préparai à envoyer des questionnaires dans le cadre de mon mémoire, je commençais à travailler sur un projet d’envoi de questionnaire par Internet avec des scripts complexes que je savais ne pas pouvoir maîtriser, tout cela parce que j’avais oublié que pour envoyer des choses il y avait aussi la poste !!!

L’ordinateur perverti mon rapport au temps, mon rapport au réel et mon rapport aux autres en m’offrant un semblant de vie sociale alors que cet hygiaphone n’est au mieux qu’un début de communication.

Pas besoin de faire de grandes théories pour savoir comment j’en suis arrivé là. Ma vie est faite de vides et de carences, l’ordinateur et Internet se sont immiscés dans ces failles pour les remplir d’un épais brouillard me permettant de croire en une plénitude alors que dessous ce voile intangible le vide réside toujours et prospère.

Le pire est d’être conscient de tout cela sans avoir les moyens ou même je l’avoue, l’envie de revenir à la vie d’avant. 

J’espère cependant qu’un jour prochain, je saurai trouver un autre objet d’attachement me permettant d’accéder au monde de façon aussi complète mais plus libre et plus humaine.