L’amour du métier et vice-versa

Pour ce lundi insolite nous repartons dans un pays dont nous avions parlé il y a quelques mois à l’occasion de la sortie d’un dessin animé reposant sur les exploit d’un homme et de son phallus. Oui souvenez-vous de ce cartoon pour enfants qui avait fait un petit tollé sur place et un gros buzz dans les autres pays.

Nous revenons donc au Danemark, pays qui semble avoir un rapport à la sexualité plutôt décomplexé.

Nous sommes le 24 mai dernier, c’est à dire il y a une semaine jour pour jour. Il est 8h30 et un reportage très spécial va être diffusé. Louise Fischer, une journaliste de la station danoise radio 4 a en effet décidé de couvrir la réouverture des clubs échangistes en allant visiter l’un d’entre eux histoire d’évoquer les ressentis des habitués face à cette nouvelle phase du déconfinement tout en voulant donner un aperçu de ce qui s’y passe vraiment. En début de reportage un message demande d’éloigner les enfants et les oreilles trop prudes du poste de radio non pas à cause de ce qui va être dit mais plutôt de ce qui va être fait.

De sa propre initiative, la reporter a en effet décidé de sauter le pas en se faisant expliquer les règles de ce type de lieu avant de se livrer elle-même à des ébats sexuels tout en continuant d’enregistrer son sujet. « Peux-tu décrire ce que tu vois juste maintenant ? », l’entend-on demander à son partenaire, au milieu de sons explicites et de commentaires salaces.

Cette affaire bien loin de mettre un terme à la carrière de Louise a eu un effet inverse. La journaliste a en effet reçu jeudi dernier les lauriers de ses chefs pour son sujet. « Je trouve que c’est bien quand nos reporters essaient d’expérimenter le journalisme de façon différente », a défendu Tina Kragelund, la responsable des programmes de Radio 4. « On peut toujours faire ce qui est attendu par les auditeurs mais aussi les surprendre et leur donner de nouveaux angles et le faire de façon nouvelle », a-t-elle raconté au quotidien Jyllands-Posten.

Pour ma part je trouve cela très courageux pour une femme d’afficher sa sexualité de façon si forte et directe mais avant tout sans vouloir être prude ce qui n’est pas mon cas, je me demande pourquoi il était si important de diffuser le reportage à 8h30… 😯

Portrait en pied d’un cousin éloigné

Macaque de Barbarie, Fujica ST801, 55mm 1,8 EBC, film diapo Velvia 100.

Une fois de plus mes envies d’exposer du film sont ruinées par les urgences passées, actuelles et à venir. Hier je devais tondre et nettoyer le terrain autour de ma maison, aujourd’hui c’est le chat qui a fini par plier sa dent qui poussait en dehors de sa gueule et demain il va donc falloir trouver un vétérinaire en urgence. 🙄

Voici donc une photo que j’ai faite dans un endroit assez particulier, il s’agit de la montagne des singes, un parc animalier à Kintzheim où j’étais allé dans le cadre d’une sortie scolaire avec la classe d’enfants que j’accompagne.

Ces animaux étaient tout sauf farouches et j’ai pu m’approcher d’eux très près pour les photographier. C’était une expérience très plaisante car contrairement à beaucoup de mes modèles ils n’ont pas trop d’état d’âme quand à ma démarche de portraitiste… Animalier ! 😆

Reste que le choix de la diapo n’était pas le meilleur vu que les zones sombres de l’animal sont bouchées.

Mais bon, quand je scanne de la diapo je laisse le bord noir et du coup ça fait un joli cadre. 😎

Névrose du vendredi soir

Aujourd’hui je voulais montrer le travail que je fais autour de la maison, mais non j’ai peur que ce sujet ne fasse sortir toute la colère qui s’est installée en moi cette semaine, alors du coup en regardant les photos faites avec mon appareil photo hier, je suis tombé sur mes habituelles photos de névrosé du vendredi soir.

Alors oui je dois expliquer tout cela…

…Et pour ça quoi de mieux qu’une photo !

Voici ma salle de travail, c’est une salle de classe vu que je travaille dans une école, mais une salle de classe que j’ai aménagée avec beaucoup de soin, de réflexion et surtout d’argent. Car c’est idiot mais j’aime tant mon travail que chaque fois que je veux quelque chose pour le faire je préfère l’acheter surtout que ces temps derniers c’est toujours non quand on demande quelque chose.

Bref, ces ordinateurs que j’ai acheté un par un sur Ebay (ainsi que les instruments de musique qui sont dans le placard dans le coin de la pièce que l’on ne voit pas sur la photo) sont donc à moi et mon pire cauchemar c’est qu’ils restent allumés quand je pars le vendredi soir très fatigué par la semaine. Du coup et bien je fais toujours une photo des machines pour me rassurer. C’est devenu une habitude bien ancrée et un moyen gratuit et efficace de lutter contre mes névroses. 😎

Archive de pubs décalées…

Archive du Dimanche 28 mai 2006

Cher Francis,

       J’ai passé cette journée à la ville, la grande ville de Besançon. J’étais chez ma sœur. A mon arrivée j’ai tout de suite été frappé par un écriteau dans la cage d’ascenseur. 

Sous une plaquette de plastique, une affichette sur laquelle figurait une photo en noir et blanc qui semblait tout droit sortie d’un film de Jacques Tati. On y voyait une petite dizaine de personnes entassées dans un ascenseur avec des expressions faciales marquées par la lassitude.

Sous cette photo une diatribe que je peux hélas citer de mémoire: « Profitez de ce moment dans cette cage d’ascenseur pour parler à vos voisins, vous aurez peut être besoin d’eux un jour »

J’ai trouvé cela incroyable qu’une société d’entretien se mêle de placarder un tel message. Mais au fond le geste reste intéressant. Seul problème chez ma sœur personne ne s’est rendu compte de la présence de l’affichette. En effet les gens préfèrent lors de leurs trajets ascendants ou descendant vérifier leurs coiffures ou leurs maquillages dans la glace plutôt qu’inspecter les murs… Ah vanité, vanité … Autre problème, autre question, les relations entre les personnes dans un même immeuble sont-elles à ce point inexistantes que l’on se mette à faire de la pub pour les voisins?

En voyant ce genre de détails j’ai peur pour le tissu social… C’est vrai qu’à force de tirer dessus il va bien finir par se déchirer pour de bon…

Autre lieu plus tard, un multiplex cinéma. Je déteste ce genre de supermarché du cinéma mais bon je ne vais pas partir là dessus sinon on va en avoir pour trois paragraphes sans ponctuation. Le film était une grosse daube qui a massacré au propre comme au figuré mes héros d’enfance et d’aujourd’hui; les flamboyants X-men. Mais bon la encore je ne m’étale pas.

Par contre chose incroyable, impardonnable, inadmissible, un spot de publicité d’une audace malsaine incroyable. Tout commence par un beau paysage de nature verte, un jeune qui se balade avec un arc à poulie, un autre jeune avec un fusil… Un gros plan sur un vol de canard sauvages… 

C’était un spot de publicité fait par les chasseurs de haute Saône et adressé aux jeunes. Il se terminait par une formule que je peux là encore retranscrire de mémoire: « La chasse, pourquoi pas? »

Quand je pense au prix d’un spot de publicité au cinéma je me dis que ces personnes que je méprise doivent vraiment se sentir menacé d’extinction comme les animaux qu’ils buttent joyeusement dans nos campagnes. Quitte à être abrutis ils auraient pu par exemple utiliser un autre slogan plus proche de l’univers du cinéma dans lequel passe leur pub. Genre:

« Vous avez aimé le peuple migrateur ? Vous adorerez venir buter pour de vrai ces jolis canards sauvages, inscrivez-vous à la chasse » Là au moins le message aurait été mieux perçu par le public cible de cette activité sur laquelle je ne m’étendrai pas non plus.

Mais au bout de tout ça, je vais changer la photo de la semaine et cette fois m’étendre pour de bon, mais sur mon lit, car demain commence le marathon final pour notre troupe de théâtre. 

15 ans plus tard, j’ai toujours la même haine des chasseur faute d’en avoir rencontré qui méritent mon respect. Pour le reste la troupe de théâtre dont j’ai fait partie c’était celle très éphémère de ma formation d’éducateur. Encore des souvenirs mi-amers mi-édulcorés. 😎

Chargez !!!

Canon AE1, 50mm 1,4 SSC Portra 160 35mm

Après demain je reprends le travail. En ces presque deux semaines de vacances je n’ai pas fait grand chose, un peu de jardinage, beaucoup de rangement certes, mais mes offensives contre les choses n’ont pas encore été assez fructueuses pour libérer mon laboratoire en vue de développer de nouveaux films. La météo maussade et froide n’a pas non plus aidé à une éventuelle prise de vue…. 😦

Mais je vais arrêter là car comme le dit mon prof de basse : « Les excuses sont les clous de la cabane de l’échec. » 😆

Donc oui, j’ai encore pioché dans mes archives, des archives lointaines puisque le gamin chevauchant épée à la main c’est Dimitri mon neveu qui est passé hier ici et qui aujourd’hui est adulte. 😎

Une pinte au goût amer

C’était mercredi et comme un gamin attend Noël, j’avais attendu la réouverture du pub de mon village pour aller y boire une pinte de bière. C’était un peu pour moi comme une libération, une façon de célébrer le retour à la normale et aussi l’occasion d’avoir un peu de présence humaine autour de moi histoire de me sentir un peu plus humain malgré mon isolement consenti.

Mais hélas à peine assis à la terrasse, après avoir plongé mes lèvres dans cette pinte de blanche, mon sourire s’effaça pour faire place à une grimace de dégoût.

Non cela ne venait pas de la bière qui est toujours aussi bonne voire meilleure, mais d’un sentiment exacerbé de solitude. Je m’attendais à quelques paroles chaleureuses des clients et gérants après ces longs mois d’isolement (un c’est sympa de te revoir m’aurai fait chaud au cœur) voire des rires, ou juste des sourires, mais non je n’étais qu’un client comme les autres. Je n’ai eu droit qu’à quelques regards un peu inquisiteurs, voire inquiets vu mon look d’éducateur déprimé en vacances, mais rien de plus.

J’ai trop attendu de cet endroit croyant qu’un jour quelqu’un s’intéresserait à moi ne serait-ce que pour lancer une conversation de comptoir, mais à présent force m’est de constater que je m’étais bercé d’illusions. Ces gens ont leurs amis avec qui il échangent en riant, mais moi je n’en ferai jamais partie. Ils seront cordial sans plus car ce qu’ils veulent de moi ce n’est que mon argent, mon amitié ils n’en ont que faire.

Je m’étais vraiment fait des idées, trop surement, ce qui explique l’ampleur de ma déception. Je rentre donc dans mon trou retrouver la solitude en renonçant à jouer à ce jeu de dupe.

Et franchement à 9 euros le verre de bière ( une légende raconte qu’il y a quelque chose de plus petit qu’une pinte mais je n’y crois pas) je vais faire de substantielles économies, enfin si je me calme avec ces fichues cartes pokemon bien sûr ! 🙄