Follow the white rabbit… (Archive)

ARCHIVE du Mercredi 29 Novembre

Cher Francis, 

       En cette journée pluvieuse, je me suis préparé pour aller au centre de formation de Mulhouse pour y présenter l’état d’avancement de mon travail de mémoire. Devant composer avec la SNCF j’ai choisi un train dont les horaires prenaient en compte la loi de Murphy. Une fois de plus j’ai eu raison car va savoir pourquoi le train grande ligne avait ce jour-ci trente minutes de retard. Me voici donc bloqué en gare pour presque une heure. 

Après avoir traîné sur le quai, écouté une femme philosopher à voix haute sur le temps jadis où les trains servaient de montres aux gens tant ils étaient exacts, je retourne à l’intérieur de la gare. Je tourne encore autour des revues histoire de lire les titres puis je reviens dans le hall. Encore 40 minutes à tuer… Que faire…

Soudain un petit train arrive de Belfort. Une trentaine de personnes en descendent. Parmi eux je distingue un homme corpulent portant une longue barbe blanche. Il porte un jogging rouge et il avance un transistor collé à l’oreille. Le voici qui traverse d’un pas alerte le hall de la gare tout en parlant tout seul accompagné par le grondement de sa petite radio.

A ce moment je remarque qu’il reste encore plus d’une demie heure avant l’arrivée du train, c’est alors que tout comme Alice je décide de mettre fin à mon ennui en suivant à distance respectable cet étrange lapin blanc.

 Le bonhomme continue d’avancer tout en maugréant, traverse la rue devant la gare et se dirige vers le centre ville en direction du marché de Noël. Je décide donc moi aussi de le suivre dans ce paradis artificiel. J’atteins la porte de ce royaume de pacotille qui se résume à une arche rudimentaire derrière laquelle s’alignent sagement plusieurs rangées de cahutes en bois.

Je décide de prendre un vin chaud histoire de faire passer en douceur ce supplice que je viens de m’infliger à moi-même : traverser cet espace dédié au futile et à la vulgarisation gastronomique. Je regarde les stands des artisans, ce sont les mêmes depuis des années. Ils proposent encore les mêmes articles dont la seule originalité est de ne pas être des produits d’usine, dommage que ces objets soient vendus à des prix aussi prohibitifs.

Les vendeurs de marché de Noël, c’est connu, ne font pas vraiment de gros bénéfices. Leurs chiffres de vente sont en baisse d’année en année. Lorsque je passe près de leurs stands ils me regardent attentivement, serais-je celui qui leur permettra de faire une vente aujourd’hui ?

Malheureusement pour eux, cette année encore mon seul achat sur le marché de Noël se limitera à ce verre de vin chaud. Au fond je me dis que même si j’en avais les moyens financiers, je n’achèterai rien tant le principe même de ce marché de Noël me révolte.

Le but affiché clairement n’est pas de fournir une vitrine et un espace de vente aux artisans et associations. Je te l’ai déjà dit tous ceux que je connais se plaignent du manque de rentabilité de l’opération, les gens regardent mais n’achètent pas… Le but de l’opération qui d’année en année s’allonge dans le temps,  n’est-elle pas au fond de mettre en place un spectacle de très longue durée, un divertissement qui permettra au bon peuple de penser à autre chose qu’aux sombres perspectives d’avenir. 

Tu penses bien, ce n’est vraiment pas le moment !!! surtout en ces temps de Noël où tout un chacun est appelé à faire vivre l’économie en cédant aux sirènes de la consommation, quitte à se donner le motif du cadeaux pour apaiser sa conscience une fois le porte monnaie vide…

A ce propos ma banque me propose de me prêter plusieurs milliers d’euros pour que je puisse financer mes cadeaux de Noël…  Pitoyables crétins…

J’arrive au bout de ma torture self-inflicted. Je me trouve à présent devant les huttes des anciens pays invités, la Russie et le Canada… les vendeuses russes ont l’air encore plus tristes que les autres exposants, à voir leurs visages défaits je n’ai même plus envie d’aller leur parler avec mon russe limité… En plus de cela, scandale impardonnable, elles ne vendent pas de vodka cette année!!! Mais de qui se moque t-on !!!

A ce moment je décide de tourner le dos pour de bon à ce mirage de bonheur marchand pour retourner à la gare, mon lapin blanc, le père noël en jogging rouge a disparu.

Pas grave contrairement à Alice, je connais le chemin du retour.

A chacun son pays des merveilles.

Hate receiving

Aujourd’hui dernier jour du mois de novembre c’est Thanksgiving aux U.S.A, une fête importante où l’on rend grâce…  Bon, passons…

Car pour moi ce jeudi c’était hatereceiving c’est à dire une journée où je me suis une fois de plus heurté à la méchanceté et à la bêtise de pas mal de monde. Une journée qui se termine au bar pour manger deux repas de suite arrosés de bière avec des gens qui font semblant de compatir à ma colère du jour.

Alors du coup, une fois de plus je ne parlerai pas d’animes. Pas du tout envie, désolé… De toute façon c’est la section qui demande le plus de travail et qui intéresse le moins, moi-même j’en consomme de moins en moins alors il faudra bientôt que je repense à une refonte de mon schéma de blog, non ?

Histoire de relativiser…

Voici un autre site Internet intéressant, vital ou juste amusant selon le crédit que l’on désire accorder à son contenu, c’est https://www.viedemerde.fr/

Le principe est simple, les gens racontent leurs vies de merde (souvent des histoires de coucherie mais pas que) et leurs interventions sont notées par les visiteurs, le site regroupent les meilleures et aussi les plus épicées.

Par contre si vous aussi vous voulez poster votre vie de merde et bien oubliez ça très vite car ce site est pris d’assaut et du coup il est très difficile de soumettre sa participation. Car oui c’est connu, les français adorent se plaindre, ce blog en est d’ailleurs un bel exemple ! :mrgreen:

Cauchemar habituel

Incroyable, nous revoilà déjà mardi. Les jours se suivent et s’enchainent de plus en plus vite. Et moi dans tout ça et bien je commence à paniquer vu que je suis submergé par de multiples responsabilités au travail et ailleurs.

J’ai des tas de choses à faire, à réaliser, à écrire et je n’arrive pas à m’y mettre. Du coup je commence à angoisser et la nuit je refais toujours le même cauchemar habituel : je dois passer un examen et je n’ai pas révisé et je me retrouve devant ma feuille sans savoir comment répondre aux questions posées.

Ce cauchemar je le fais depuis la fac de droit où j’ai été traumatisé par des échecs successifs aux examens. Du coup dès que je suis face à des échéances  ou tout simplement que je planque de confiance en moi, je revis ce même schéma et le matin au réveil je dois prendre quelques minutes pour me remettre en tête que je n’ai pas d’examens à passer, pas besoin de réviser et que j’ai tous les diplômes que j’ai cherché à décrocher.

Alors que faire ? travailler la confiance en moi et cesser de procrastiner ? Alors là non ça ne risque pas surtout depuis que j’ai mon nouveau matelas hyper épais qui a transformé mon lit en piège mortel où je passe tout le weekend.

Du coup pour m’en sortir je n’ai plus qu’une chose à faire, apprendre à contrôler mes rêves. Hélas je suis bien trop fatigué quand je dors pour y arriver. :mrgreen:

Chien au volant…

… Mort au tournant ? Et bien non car figurez-vous qu’il y a quelques jours dans une banlieue de Floride, un chien a prouvé qu’il savait conduire peut-être mieux que certains humains.

Bon d’accord, ce n’était pas calculé mais le fruit d’un accident (la voiture avec le moteur qui tourne, le chien qui active la marche arrière car là bas la plupart des voitures n’ont pas d’embrayages et les commandes sont au volant).

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Le pauvre chien a ainsi tourné en rond dans cette voiture pendant une heure sous les yeux de la police qui avait bloqué le quartier avant que cette dernière ait l’idée de débloquer la portière de la voiture avec un code pour y entrer et libérer le toutou tout content de voir son calvaire se terminer.

Bilan de cette expérience, pendant une heure aucun dégât mais dans les dernières minutes sans doute à cause de l’intervention de la police, une poubelle et une boite aux lettres sur piquet ont été détruites. Plus de détails dans cette vidéo.

C’est une impression ou est-ce que la Floride revient souvent dans cette section ? 😈

Les incivilités en archive

Voici ce que j’écrivais le 22 novembre 2006, alors que mon travail d’éducateur se faisait à l’extérieur en SESSAD.

Mercredi 22 novembre 2006

Cher Francis, 

       Tous les mercredis depuis la rentrée, mon travail est d’apprendre à un jeune garçon à utiliser seul le réseau de bus de sa ville. Le matin je pars avec une voiture de service jusqu’à la petite ville où il réside puis nous prenons ensemble le bus pour nous rendre dans des endroits où il doit apprendre à aller seul. Un travail intéressant et plein de sens.

Aujourd’hui le but était de faire une fois de plus le trajet en bus mais cette fois mon apprenti devait se débrouiller seul pendant que moi je le surveillais du fond du bus.

Installé sur une banquette deux places recouverte d’un mince tissu sale, je regardais d’un œil distrait les dégâts visibles dans ce véhicule de transport en commun. Les graffitis, les crachats par terre, les parties plastiques brûlées au briquet… La routine en somme.

Soudain mon regard fut attiré par une autre manifestation d’incivilité aux conséquences bien plus graves. Pour bien t’expliquer mon propos je dois te donner certains détails.

Les bus sont munis de vitres servant d’issues de secours, ces vitres spéciales ne sont fixées que par le haut avec deux gros clips. Le bas de la vitre ne tient elle que par deux poignées qui joignent le verre à la carlingue du véhicule. Ainsi en cas d’urgence. il suffit de tourner les poignées puis de s’appuyer contre la vitre pour la faire tomber et créer une façon de sortir du bus.

C’est justement en regardant ces vitres servant d’issues de secours que je me suis rendu compte d’un fait révoltant; toutes les poignées avait été volontairement tournées, les vitres pouvaient donc d’un moment à l’autre tomber à l’extérieur du bus entraînant dans leur chute la personne qui aurait malencontreusement appuyé son corps contre la surface vitrée.

Révolté par ce geste délibéré de malveillance, je me mis en tache de refermer les vitres en remettant les poignées dans le bon sens. Je remarquai au passage que certaines de ces poignées avait été arrachées afin de rendre cette dangereuse ouverture des vitres de secours perpétuelle.

Au delà de la colère, une interrogation… Quelles peuvent être les raisons d’un tel geste? A quoi correspond cette volonté de nuire à l’intégrité physique d’inconnus ?

Une chose est sûre Francis, c’est que si jamais je devais être témoin d’un tel geste idiot et délictuel, je ne resterai pas sans rien faire.

Le bus n’est pas un endroit sûr, et pourtant je dois former des jeunes à l’utiliser… Dilemme…