Renarcissisation

Il est tard donc juste quelques lignes histoire de raconter ma journée.

J’ai enregistré un morceau de Neil Young guitare et chant chez mon prof de musique et je me suis si bien débrouillé que j’ai eu droit aux félicitations.

Ce weekend en suivant les instructions de mon prof, j’ai mis mes essais en ligne et j’ai eu la surprise de voir que le robot de You Tube a pensé que j’utilisais la vraie chanson alors que ce n’était que moi au chant et à la guitare. 😯 La preuve sur la capture d’écran ci dessous :

Et ce soir pire que tout ça j’ai aimé ma voix et ma façon de jouer.

Un vrai miracle, après tous ces efforts j’ai enfin trouvé avec la musique une façon de me renarcissiser ! 😀

Mon prof édite la vidéo et veut me faire faire un genre de clip vidéo. Lorsqu’il aura terminé c’est clair que je balance tout ça sur mon blog, j’en serai si fier !

Allez un peu de soleil sans vent et quelques arbres en fleurs pour me faire aussi plaisir avec ma chambre 8×10 et ce sera banco !!! 😎

Discipline

Suite à mon message de mardi dernier, aux réactions qu’il a déclenché et aux diverses conversations que j’ai eu, j’en suis arrivé à comprendre que je devais me discipliner.

Mais là avec la grève et mon cours de guitare qui devient de plus en plus complexe et exigeant, aujourd’hui n’a pas été le meilleur jour pour mettre tout cela en pratique.

On commence demain, et je prendrai le temps d’éditer ce message pour faire le point sur mes nouvelles résolutions.

Suite donc… Je sais que c’est prétentieux de ma part mais je me dois d’essayer, je me fixe donc trois règles simples pour tenter de mieux gérer trois aspects de ma vie :

  • Règle 1 : Lorsque j’ai des idées noires je ne les poste pas sur mon blog, ça ne sert à rien sauf à s’enfoncer encore plus et à inquiéter les proches.

  • Règle 2 : Si je veux faire de la photo ou progresser en musique, je dois réduire de façon drastique le temps passé sur les écrans à regarder des vidéos même si la plupart ont un contenu intéressant. Je fixe donc mon temps d’écran à 2h00 par jour maximum.

  • Règle 3 : En attendant de consulter, pour tenter de retrouver une hygiène alimentaire correcte je ne bois plus d’alcool que le vendredi soir et encore trois bières maximum et le snack une fois par semaine. Le soir j’évite de manger ce que je cuisine pour ma mère.

Bon et bien je vais tenter histoire de voir si c’est jouable ! 🙄

Décalages

Vendredi soir je suis allé chez mon médecin, enfin j’ai profité d’emmener ma mère pour avoir son avis sur ma santé. Elle m’a fait une lettre pour consulter un centre spécialisé dans la lutte contre l’obésité, je pense que je vais y aller même si c’est à plus de 80km de chez moi, mais pas avant les vacances de Pâques.

Car oui, il m’est difficile de penser à ma santé et de m’investir dans des moyens de la conserver vu que je ne suis pas sûr de vouloir vivre.

Depuis le virus mon monde s’est écroulé, je n’ai plus beaucoup de joies dans le travail et niveau famille je porte beaucoup de choses lourdes pour être bien surtout que cela fera 5 ans cet été que je ne pars plus en vacances.

Alors comment me motiver à vivre ? Si je réfléchis je me dis que si je meurs ce soir je ne manquerai à personne, il n’y aura même pas besoin de m’enterrer ma tombe ne sera pas fleurie, mis à part ma mère et mon chat, personne n’a besoin de moi. Mon existence est vaine, le jour de ma mort sera un jour comme un autre pour tout le monde.

Il y a aussi cette santé qui décroît et cette perte de poids qui devient impossible avec le temps, mon avenir proche sera donc ponctué de douleurs et de complications aggravées par un système de santé défaillant et mon manque de connexion pour trouver de l’aide médicale.

Le travail ? Les enfants m’aiment bien mais ils vont partir dans un an ou deux et après il n’y aura plus que des enfants en grande difficulté avec lesquels le transfert psychologique ne fonctionne que très rarement. Et puis je deviens aussi comme un des enfants que j’accompagne, j’ai ai tellement marre de ces ruptures que je n’ai plus envie de m’investir émotionnellement, je suis donc en train de devenir un professionnel carré et cynique comme tout bon éducateur doit l’être.

Du coup pour me motiver à faire un peu de rab sur cette terre il reste mes deux plaisirs non dommageables pour ma santé qui sont la photo et la musique.

Niveau photo ces temps derniers je ne fais que des horreurs, j’ai aussi perdu l’espoir de trouver une personne avec qui la courant passe assez pour faire un portrait réussi. Mais même avec le film très cher, je m’accroche, je continue à sortir mes appareils et à commander films chimies et papiers.

Et là on arrive à la musique, cette musique qui est vraiment une mauvaise compagne qui n’a de cesse de me faire souffrir. Il y a une heure j’étais encore avec mon prof qui m’a fait une surprise, il a voulu enregistrer un morceau sur lequel j’ai travaillé plusieurs semaines. J’étais confiant mais en entendant ce que j’ai produit, j’ai eu envie de m’enterrer profondément sous terre tant j’avais honte. Je me rends compte que je suis incapable de respecter un rythme et de me placer correctement.

Et oui pour la musique comme pour le reste je suis en décalage, incapable de faire ce qui est naturel pour tous les autres. Je suis donc condamné à la médiocrité.

Décale l’age de la retraite, des calages perpétuels dans ma vie, humour décalé que j’ai appris à garder pour moi, tout chez moi est sous le signe du décalage comme le héros de ce conte horrifique que j’avais commencé à écrire il y a de ça plus de 20 ans et que je n’ai jamais terminé forcé de reconnaître là encore un décalage entre mes ambitions et mes capacités à créer une progression narrative.

C’est vraiment dur d’être moi, un médiocre sans avenir.

Mais bon comme je me plait à le dire en titre de ce blog, si je mets tous mes petits riens tous mes loupés au bout les uns des autres j’aurai peut-être un jour la vision de ce que je suis censé être.

J’espère juste que cette révélation ne va pas trop tarder car là il y a urgence ! 🙄

Carnavaleurs

Aujourd’hui c’est carnaval, cela fait une semaine que je souffre de douleurs à l’estomac et de remontés acides, les petits sachets me soulagent bien, mais voilà encore un autre souci de santé qui va rejoindre la liste qui va très vite se remplir vu que je vais passer la limite des 50 ans. Pas besoin de manifester pour la retraite je ne vais jamais la toucher.

Et là je rentre chez moi avec un fol espoir, celui d’entendre la sonnette de ma porte et de l’ouvrir pour découvrir des enfants déguisés. J’ai même acheté quelques bonbons et mini barres chocolatées pour l’occasion.

Mais voilà, à Halloween des tas de gosses sont passés alors que je n’avait rien à leur donner et bien sûr, aujourd’hui, la sonnette de ma porte a fait comme d’habitude en imitant celle de mon téléphone dans son numéro du silence constant.

Ce Carnaval qui n’existe que sur les calendriers et non dans les prospectus des supermarchés était mort-né. Halloween son jumeau diabolique a pris sa place et je le soupçonne d’avoir d’être complice de sa disparition.

Et là je repense aux carnaval de mon enfance, un moment magique que j’attendais chaque année avec tant de plaisir. Un évènement soigneusement préparé deux semaines à l’avance en allant repérer les plus beaux masques en plastique de la petite papeterie du village et en négociant très dur avec les copains pour se constituer un groupe pour aller frapper aux portes des voisins, car oui à l’époque on n’avait pas besoin des parents. Carnaval c’était notre fête à nous les enfants.

L’espace d’un soir les rues du village étaient devenues notre royaume, notre territoire exclusif que nous parcourions avec une assurance augmentée par le port de nos costumes qui avaient le pouvoir de nous transformer en héros ou en monstres selon nos choix. Cette soirée était si belle que ni la neige ni le froid ne nous arrêtait et que ces moments passés ensembles étaient bien plus réjouissants que nos petits sacs en plastique remplis de bonbons. La preuve je me souviens encore de la tristesse qui s’emparait de moi lorsque je fermais la porte après cette tournée magique.

Oui c’est Carnaval qui m’a appris à comprendre ce qu’est la mélancolie.

Et là ce soir je suis seul comme un vieux con en train de mettre mes souvenirs en ligne en mangeant quelques mini barres chocolatées que les enfants ne sont pas venu chercher et une dernière bière. Ma vie est devenue pathétique et quelque part en moi, l’enfant que j’étais hurle en voyant l’adulte que je suis devenu. Alors oui, ça ne devait pas se passer comme ça, mais voilà, la vie comme elle va…

Bon à partir de demain fini les excès, fini la bière en fin de journée, la friture, la graisse et le reste. Bonjour les légumes, la vie saine et la solitude pleinement assumée qui vient comme une conséquence logique de cette belle hygiène de vie car pour la respecter je dois fuir tous ces « amis »qui me vendent de l’alcool ou du gras, c’est à dire les dernières personnes avec qui je parlais encore.

Mais je n’ai pas le choix, je dois y aller au fond pour maigrir et ainsi survivre assez longtemps pour voir le monde sombrer. Je m’en voudrais de louper ça ! :mrgreen:

Vide…

Me revoici devant mon écran, je suis très fatigué après une journée au parc avec les enfants où nous avons fait de la photo le matin par un froid intense.

Et là, fatigue oblige, je n’arrive plus me souvenir de quoi je voulais parler ce soir. Alors peut-être donner des nouvelles de mes soucis au travail en disant que j’ai rencontré mon directeur et qu’il m’a écouté attentivement avant de me rappeler que j’avais le même diplôme que les autres et que je ne devais pas me sentir en dessous des autres même si le système en place et les défaillances de l’établissement font que le contraire se passe.

Je pourrais aussi dire que plus les années passent, plus je déteste cette période de vacances où je dois travailler pendant les vacances scolaires en menant seul des activités bancales faute de connaître les enfants qui me sont confiés. Mais non, marre de me plaindre.

Je pourrais aussi évoquer le fait que la musique s’écoule de moi encore plus vite que le sang d’un hémophile décapité, mes motivations pour travailler avec mes instruments sont de plus en plus faibles et ce, notamment depuis que mon projet avec les enfants a échoué suite à un mauvais partenariat et à une incompréhension de ma direction.

La vérité est là, je me sens au bout, complètement vidé de toute ambition pour les autres comme pour moi.

Mais non, ce n’est pas une dépression ni un fameux et médiatisé burned out, ce sont juste quelques lignes qui sont là pour marquer une autre mauvaise passe comme j’en ai tant eu dans ma vie.

Car oui j’aurai vite fait de me relever et de reprendre les rennes de ma vie histoire de ne pas devenir le spectateur de ma propre vie.

Il va me falloir ouvrir d’autres portes, explorer d’autres options et surtout retrouver le plaisir de travailler en me concentrant sur le service apporté aux enfants et en mettant très loin mes soucis relationnels avec les autres.

Et quoi de mieux pour ça que les vacances qui commencent jeudi soir ? 🙂

Changements

Je connais mes défauts, chaque jour je tente de les changer mais ce n’est toujours pas assez. Ce soir j’ai passé du temps avec des collègues pour essayer de leur expliquer mon malaise, mais non ils ne veulent pas entendre, je suis Caliméro et c’est tout.

Du coup ce soir je ne sais plus quoi faire. Continuer à faire des efforts à baisser les yeux et à bredouiller tout en suivant les ordres des personnes qui ont le même diplôme que moi ou bien rester moi-même et refuser de me faire « basher ».

Demain j’y verrai plus clair…

J’adore avoir raison !

Voici donc la première neige de l’année susceptible de tenir quelques jours, voire de me laisser la prendre en photo ce weekend, soyons fous ! Au boulot ça panique, ça parle de fermeture de l’établissement demain si jamais il gèle cette nuit, bref la routine des gens de l’Est qui après quelques hivers sans neige et un confinement ont oublié comment on fait pour conduire sur la neige.

De mon coté j’ai tout de même annulé ma leçon de guitare de ce soir car même si j’ai confiance en ma conduite sur la neige, je ne peux rien faire face aux autres personnes qui non équipées paniquent et peuvent me percuter et tenter d’avoir les torts partagés.

Mais bon, foin de tous ces petits soucis, la neige est là et c’est une bonne nouvelle pour toute la famille ! 😀

While my guitar gently weeps…

Ce titre en anglais est le titre d’une chanson des Beatles écrite par George Harrisson. Et si c’est devenu le titre de mon article c’est juste pour partager avec vous lectrices et lecteurs de ces pages ce qui vient de m’arriver.

Alors comme tous les mardis je sors de mon cours de guitare/basse avec mon prof, un érudit de la musique qui fait aussi partie des personnes qui ont l’oreille absolue, enfin bref un monstre en jeu, composition et enregistrement sur de nombreux instruments.

Nous avons travaillé pour décrypter une chanson de Neil Young que j’adore : « Walk with me ».

Mais aussi doué soit-il, mon prof reste un homme exposé aux incidents de vie si fréquents chez les personnes qui ont cru au bonheur.

Car oui cela fait un an qu’il est séparé et son ex-femme lui annonce aujourd’hui qu’elle s’éloigne de plus en plus de son secteur pour garder le plus possible son jeune fils de 5 ans à ses cotés.

Alors oui; l’Alsace c’est pas non plus le bout du monde, mais dans sa position avec tous les frais et les autres soucis qui cette fois viennent de sa propre famille, là ça fait trop et ce soir il était à deux doigts de craquer. Son fils c’est tout pour lui, et il va tout casser si ils touchent au fruit de ses entrailles fallait pas qu’elle s’en aille (Air connu mais si fréquent de nos jours…).

Et moi dans tout ça ?

Et bien, il me raconte beaucoup de choses, je l’écoute, je tente de trouver des moyens de le rassurer de lui donner des moyens d’espérer, mais non ce soir j’aurai été mieux inspiré de lui dire encore plus de bêtises que d’habitude pour l’aider à décompresser, car là j’ai bien peur qu’il finisse par faire une grosse crise d’angoisse.

Tout comme moi c’est un sauvage, donc il ne voudra jamais sortir, ma seule façon de l’aider est donc de lui dire cette phrase à la con que l’on dit à tout nos proches qui traversent une mauvaise passe « Si tu as besoin de parler, je suis là » sauf que dans son cas, il ne me contactera pas et ma demande d’aide aussi sincère soit-elle restera lettre morte.

C’est donc la première fois que je regrette de ne pas avoir des bières en stock dans la voiture car oui l’alcool n’arrange rien, mais en petite dose avec la compagnie d’un ami, ça aide quand même à respirer un peu.

Courage à toi mon prof, mon ami…