La fin d’une époque

C’est lundi que le couperet est tombé, les deux frères jumeaux que nous accompagnons depuis 5 ans vont partir en cours d’année pour intégrer leur nouvel établissement histoire d’être sûrs qu’ils aient leurs places.

Alors oui chaque année c’est pareil, on commence avec un groupe de 12 enfants et des départs font que l’on se retrouve au printemps avec un groupe différent.

Mais dans le cas présent ce sont des départs qui font un peu mal.

Ces deux frères cabochards, parfois provocateurs, limite irrespectueux nous les avons vu grandir, s’affirmer, réduire leurs difficultés. Leur maîtresse a eu la joie et la fierté de leur donner ce beau cadeau qu’est la lecture et l’écriture et de mon coté je leur ai appris deux trois choses aussi comme lacer leurs chaussures ou plaquer quelques accords de musique.

Et oui mon guitariste et mon bassiste quittent le bateau et avec eux c’est la fin de mon projet musique. Fini mon projet de concert cet été devant l’école.

Les enfants qui restent sur le groupe sont soit trop en difficulté soit pas intéressés pour apprendre la musique. Et alors ? Ce n’est pas grave car un éducateur doit s’adapter et renoncer à des projets qui tout en profitant aux jeunes lui apporte beaucoup de plaisir.

Mais là cette fois-ci nous sommes à un tournant, ces deux garçons étaient les derniers de leur genre. Des enfants sans déficience très marquée et sans gros soucis au niveau du comportement ou d’éventuelles psychopathologie. des enfants qui ont profité au maximum de ce que nous avions à leur offrir pour accéder à ces réussites.

Ce n’est pas le cas des enfants qui restent sur notre groupe.

C’est pour cela que depuis le début de la semaine je suis à la fois content pour eux et aussi triste pour l’avenir de mon travail qui du coup devient beaucoup moins drôle.

Quand aux jeunes eux aussi sont tristes, ils auraient tant voulu participer au tournoi de foot avec leurs copains. Nous allons essayer de leur arranger ça. C’est la moindre des choses pour les remercier de tous ces bons souvenirs qu’ils laissent derrière eux.

Et après ?

Et bien deux nouveaux enfants, deux nouvelles rencontres et peut-être quelques bonnes surprises, mais la musique c’est grillé, je vais pouvoir faire des ventes sur le bon coin car voir les instruments que je leur avais acheté prendre la poussière sera bien trop triste. 😥

Caca onéreux…

Voici ce que la province de la ville de Bolzano en Italie (bénéficiant d’une grande liberté sur le plan législatif), a décidé de faire pour lutter contre la pollution des crottes de chiens.

Ce n’est pas banal…

Cette province italienne a décidé de se construire une base ADN des 40 000 chiens de son territoire. Une fois que cette base de données d’enregistrement de l’ADN des chiens sera opérationnelle, les agents de nettoyage des rues et les responsables de la santé de Bolzano pourront collecter les crottes abandonnées, les faire tester génétiquement, puis retrouver les propriétaires qui s’exposeront à des amendes de 50 à 500 euros !


Plus fort encore, tout propriétaire refusant le profilage ADN de son chien s’expose à des amendes allant de 292 à 1 048 euros !


Paolo Zambotto, vétérinaire municipal précise que les ADN de plus 10 000 chiens ont déjà été enregistrés. Il ajoute : « Bolzano reçoit chaque année quelques centaines de plaintes de citoyens concernant une mauvaise gestion des chaussées publiques. Plus de la moitié concernent des chiens« , a-t-il déclaré à Reuters avant d’ajouter : « Les forces de l’ordre n’ont pu en attraper que trois ou quatre car elles doivent se rendre sur place et établir une sorte de surveillance. »


L’enregistrement ADN deviendra obligatoire à partir de fin mars. Les propriétaires devront faire effectuer des analyses sanguines à leur chien, dans les refuges canins municipaux ou dans les cliniques vétérinaires, pour un coût allant de 65 à plus de 100 euros.


Il n’a pas donné d’estimation du coût du projet, les frais de détection et d’administration devant être couverts par les amendes.


Bolzano, une province montagneuse germanophone proche de l’Autriche, dispose d’une large autonomie dans l’élaboration de ses règles. M Zambotto a par ailleurs déclaré que d’autres villes italiennes avaient été en contact pour potentiellement adopter la même loi.

Les touristes et les non-résidents sont exemptés de la réglementation.

Pour l’instant ? 🙄

Françoise

Fujica STX 1N, Fujinon 50mm 1,9 et HP5. Scan de tirage

Françoise c’était une de mes formatrices à l’école des éducs mais aussi une femme passionnée et pleine d’humour, nous nous entendions à merveille et nous prenions le train ensemble de Montbéliard à Mulhouse avec pas mal de souvenirs très drôles.

Ce portrait est très important pour moi, je me souviens être entré dans son bureau avec mon fujica STX 1N et son 50mm 1,9 ouvert à f4 et d’avoir fait ce portrait non recadré.

J’en ai fait un tirage soigné que je lui ai offert.

Depuis j’ai eu bien des boitiers et du matériel bien plus sophistiqué mais jamais au grand jamais je n’ai réussi à capter un tel regard.

Car oui le portrait en photo ce n’est pas tant une question de moyens que de volonté de donner de soi d’un coté de la caméra comme de l’autre.

Plus ça change…

Tous les matins quand je ne suis pas en retard, je m’arrête dans un bar tabac café près de l’école où je travaille histoire de boire un café, dire quelques bêtises et manger un croissant histoire de compenser un petit déjeuner pas pris ou un repas de midi trop frugal ou toxique (le scandales des cantines scolaires, un sujet pour « envoyé spécial »).

Parfois je prends le temps de lire la feuille de choux locale, le pitoyable journal encore existant sur papier et ce matin j’ai poussé le vice jusqu’à aller jusqu’aux horoscopes.

Et là pour mon signe dans le domaine professionnel on me promet ni plus ni moins qu’une révolution, de nouvelles opportunités… blabla…

Hélas, retour brutal à la réalité dans mon travail plus ça change plus c’est pareil.

Je suis arrivé dans l’éducation spécialisée suite à une série de coincidences, enfin disons que non vu que je ne crois pas aux coïncidences, mais je retiens que mes choix à l’époque étaient limités vu que je n’avais pas de contacts ni de capital symbolique pour ne serait-ce que trouver un entretien pour un travail de juriste, j’ai bien été obligé de saisir la seule proposition de travail disponible et donc de devenir éducateur.

Mes débuts ont été laborieux voire catastrophiques et il aura fallu d’autres coincidences qui n’en sont pas pour que l’on me laisse enfin la chance de montrer mon potentiel. Depuis j’ai exercé mon métier avec passion et méthode car du fait du fait qui caractérise le reste de mon existence, mon activité professionnelle représente tout pour moi.

J’ai ainsi mené plusieurs projets ambitieux dont un qui a été récompensé par un prix permettant de financer l’achat d’ordinateurs et beaucoup d’autres relayés dans la presse qui ont fait sortir notre établissement de l’ombre. Ceux qui connaissent mon nom peuvent le taper dans Google vous verrez que je n’écris pas n’importe quoi.

J’ai aussi toujours eu à cœur de favoriser la socialisation des enfants que j’accompagne en me portant volontaire pour plusieurs projets visant à leur faire intégrer des activités les mêlant aux enfants du secteur ordinaire.

J’en ai donc beaucoup plus fait que bien des collègues et non pas pour ma gloire mais bien pour aller dans le sens de mes convictions et de mes valeurs et avant tout pour le bien être des jeunes que j’accompagne.

Au bout de tout ça je devrais donc être un super éduc respecté et écouté.

Et bien non, donc pour moi l’horoscope s’est encore bien planté, pas d’évolution de carrière, je resterai le troufion de service.

Et pourquoi cela ? En partie pour mon caractère de passionné qui fait que je m’amuse presque plus que les enfants dans mon travail mais aussi parce que selon un collègue qui m’a dit ça la semaine dernière, je me mets dans une position de dominé.

Je n’aime pas ce vocable de dominant dominé, j’aime l’éthologie et les parallèles qu’elle fait entre les comportement animaux et humains, mais non je n’estime pas être un dominé.

Cependant au bout du compte je sais d’où vient le problème, malgré les années, les diplômes, mon expérience, je me sens encore comme un intrus dans ce métier qui faute de vraies bases communes n’en est pas vraiment un.

En attendant d’y arriver et bien plus ça change plus c’est pareil, plus je gagne en expérience, en connaissances théoriques et pratiques sur mon métier, moins je suis respecté et plus mon orgueil est blessé. Ma petite fierté je m’en fiche un peu, je suis là pour faire un travail et ramasser un salaire, mais tout de même certains soirs je suis un peu froissé.

N’en déplaise à mon horoscope de ce matin.

Sous le choc…

Aujourd’hui je suis rentré sous une averse avec un vent très fort en prime. Arrivé à un rond point bloqué par les intempéries je vois débouler à très vive allure une voiture derrière moi, je me dit ça y est, elle va me percuter, mais heureusement avec ma sale manie de me mettre un peu à gauche elle est allée se loger à ma droite pour finir avec deux roues sur l’herbe, le conducteur m’a lancé un regard terrifié auquel j’ai répondu par le même regard.

Plus loin dans la ligne droite pour rentrer c’est un grand coup d’aquaplaning qui a poussé ma voiture sur la gauche, je suis passé à 20 cm d’une voiture qui venait en sens inverse à 90km/h.

En rentrant je vais pour donner une tranche de jambon qui traîne à mon chat qui surexcité par ce met dont il raffole me plante une griffe dans la cuticule de mon majeur droit, j’ai très mal, fichu chat !

Donc deux flirts avec la mort et une agression féline.

J’en tremble encore donc ce soir pas de lundi bête, je suis peut-être d’ailleurs le vrai andouille du jour… 🙄