Archive théâtrale

Archive du mercredi 31 mai 2006

Cher Francis,

       La journée a été fructueuse pour notre petite troupe de théâtre. Cependant le matin le travail était difficile et comme à l’accoutumée les garçons se mettaient à chanter en cœur cette chanson étrange chaque fois qu’ils s’ennuyaient. « Quand pourrais-je… » Cela avait pour effet de me faire rire très fort, j’aimerai connaître les paroles pour la chanter avec eux… Mais en attendant leur numéro met beaucoup de bonne humeur dans notre travail et est vraiment une soupape de sécurité pour nous autres pauvres étudiants éreintés par ce long travail fastidieux.

A midi je me suis installé sur un sofa avec quelques camarades afin de terminer mon plat japonais et boire un coup avec Jack D. Tout à coup une chaleur immense m’a envahi ainsi qu’un puissant sentiment de bien-être. Nous étions en train de papoter dans l’obscurité quasi totale tels des rockers avant un concert. Des volutes de fumée masquaient les contours flous de nos silhouettes… Une vraie alcôve… J’aurai voulu rester sur ce canapé toute la journée mais bon le devoir nous appelait moi, jack et mes camarades.

C’est alors qu’à la reprise quelque chose de magique s’est produit, tout le monde s’est mis à jouer avec plus de cœur et de conviction, comme si quelque part nous retrouvions notre plaisir de la découverte de nos textes et de nos personnages. Il y a eu ainsi beaucoup d’émotions et de rires avant que nous nous séparions jugeant avoir tous bien progressé lors de cette journée.

La magie n’était pas due à Jack, en fait si nous avons été si bons cet après midi c’est tout simplement parce que tout le monde travaille beaucoup son texte et se laisse envahir par son personnage. Le résultat est visible. J’espère que comme moi mes camarades trouvent du plaisir à jouer cette pièce.

Alors voilà Francis, j’espère juste que nous seront encore meilleurs pour vendredi soir, et ce sans Jack. Je commence à redouter la fin de cette activité, le vide sera atroce…

Chat GPT : Entre l’émerveillement et l’inquiétude

On entend beaucoup parler de l’intelligence artificielle, bien plus que de la bêtise naturelle d’ailleurs, mais peu de personnes se rendent compte des récentes évolutions des IA qui sont à présent en mesure d’interagir avec nous par le biais de nos téléphones qui deviennent leurs yeux, leurs oreilles et leurs bouches. Mais ce qui change ces derniers mois, c’est que la conversation avec une IA devient fluide car elle s’expriment désormais sans temps de latence, donc de façon aussi rapide qu’un être humain, mais surtout et ça c’est nouveau, en interagissant avec nos émotions qu’elles arrivent maintenant à comprendre et à imiter…

Le résultat est juste incroyable.

J’ai calé cette vidéo très longue sur un passage intéressant mais si vous avez le temps regardez-là en entier et vous comprendrez un peu mieux vers quoi l’humanité se dirige…

Chemise rose

Je me souviens avoir porté une chemisette saumon pendant quelques mois pendant mes années lycée. Les copains se foutaient de moi trouvant que ça faisait gay tandis que les filles adoraient. Moi je la portais car je l’aimais bien.

Mais aujourd’hui j’ai bien envie de porter à nouveau une chemise rose.

Et pourquoi ça ?

Et bien sans doute pour symboliser le fait qu’en tant que travailleur social je ne suis plus qu’une feuille de papier hygiénique dont la fonction est d’essuyer la merde de ce monde jusqu’à ce que recouvert d’excréments je finisse par craquer histoire de compléter l’anal ogie. 👿

Aujourd’hui une mère m’appelle à l’aide car elle n’arrive plus à gérer son gosse à la maison. Un bambin de sept ans qui selon sa propre expression a fait d’elle sa chienne. La description de son vécu avec ce gosse remuant mais tout à fait éducable à l’école est trop choquante pour que je l’évoque ici.

A l’aide au secours monsieur l’éducateur !!!

Mais je ne suis qu’éducateur, ce n’est pas moi qui vais intervenir au domicile pour comprendre ce qui se passe et la psychologue avec laquelle je travaille sera aussi vite dépassée.

Je vais donc informer ma hiérarchie et tenter de les convaincre de faire ce qu’il faut pour faire placer le gosse avant que quelque chose de grave ne se produise. C’est tout ce qu’un éduc peut faire, ceux qui pensent qu’on l’on est capable de plus regardent trop la télévision et ses programmes de TV « réalité » débiles.

Donc oui, c’était encore un mardi bien compliqué.

Des chats sur la lune

Ces jours derniers Google a lancé son nouveau moteur de recherche qui pour être plus efficace intègre désormais une I.A.

En clair cette I.A va chercher dans des tas de sites et sur les réseaux sociaux tout élément pouvant l’aider à donner suite à la requête demandée. Le souci étant que cette IA encore en phase de peaufinage ne semble pas en mesure de hiérarchiser les sources, donnant ainsi autant de valeur à des délires sur Facebook, à des sites parodiques qu’à des sources documentées.

Du coup les gens qui ont testé ce nouveau moteur de recherche ont bien rigolé, en voici trois exemples :

  • Le blogueur Dare Obasanjo a notamment montré qu’à une question sur le nombre de présidents musulmans que les États-Unis avaient connus, AI Overviews a répondu que Barack Obama était « considéré par certains comme étant le premier président musulman ».

  • Un autre internaute, via son compte intitulé PixelButts sur X (ex-Twitter), a posté une capture d’écran présentant la réponse à la demande « fromage ne collant pas à la pizza ». AI Overviews y propose, outre de mélanger le fromage à la sauce, d’ajouter de la colle « non toxique » au fromage pour le rendre plus collant.

  • Un journaliste de l’agence de presse AP a également demandé s’il y avait des chats sur la lune, ce à quoi il a obtenu une réponse affirmative. « Oui, des astronautes ont rencontré des chats sur la lune, joué avec eux et s’en sont occupé. Par exemple, Neil Armstrong a dit ‘un petit pas pour l’homme’ parce qu’il s’agissait d’un pas de chat »

Alors oui rigolons pendant que nous le pouvons car les dernières démonstrations des dernières versions de Chat GPT impressionnent autant qu’elles font peur.

Mais ça c’est une autre histoire…

Karaoke

J’ai toujours trouvé cette activité ringarde et populiste mais hier soir après une semaine horrible au boulot accompagnée comme d’habitude d’un cortège de remises en cause, j’avais vraiment besoin de sortir et de voir des gens pour prendre de la distance vis à vis de mon travail.

Et puis, pour être franc, ça faisait un moment que j’avais envie de tester cette activité, et du coup je dois avouer que j’ai été très agréablement surpris.

Le karaoke au pub s’est révélé être une expérience de socialisation transgénérationnelle où les enfants, les jeunes, les adultes, les anciens, se lancent et chantent et allant parfois jusqu’à animer la salle en invitant le public à les suivre. Entre les vrais talents et les gens qui chantent faux avec ou sans alcool pour les désinhiber et qui s’en moquent, il y a de quoi expérimenter toute une palette de sensations et tout ça entre amis. Un grand merci à Fred de m’avoir invité et d’avoir fait la photo de l’article d’aujourd’hui. (Mon portable n’avait plus de batterie pour ramener une photo de cette soirée).

Et moi dans tout ça ?

Et bien j’ai chanté trois fois, Loosing my religion de R.E.M , une chanson dont je ne me souviens plus et enfin Nights in white Satin des moody blues. Les gens disent que c’était bien, mais je sais très bien que j’ai été mauvais. Mais qu’importe, j’ai chanté sans être sous l’emprise de l’alcool (deux bières de 8h00 à 01h30) mais juste sous l’emprise de l’envie de passer un bon moment et je ne regrette rien. Bien au contraire, je commence à me demander si je ne dois pas prendre des cours de chant histoire d’acquérir des techniques pour progresser dans cet art histoire d’en tirer encore plus de plaisir. 🙂