Evaluations exténuantes

Aujourd’hui j’ai terminé mon troisième entretien de l’évaluation externe au travail. Il s’agit d’un audit réalisé par un service spécialisé dans ce genre de mission.

Il y avait deux personnes, un technocrate froid et limite maltraitant et une dame sympathique et joviale. Mes collègues, un des enfants dont je suis le dossier et quelques familles avons été bombardés de questions techniques parfois très pointues et nous devions présenter des éléments de preuves sous forme écrite et datée pour chaque information.

C’était stressant surtout que je suis passé auprès du monsieur pas très sympa pour mes deux premiers entretiens puis aujourd’hui vers sa collègue pour un moment bien plus agréable avec les deux mères qui siègent au conseil de la vie sociale avec moi. Ce que je retiens c’est qu’à une époque où notre travail devient de plus en plus difficile avec de moins en moins de moyens humains et financiers, on nous inspecte de façon parfois froide et clinique en fin juin alors que nous sommes épuisés. Je sais que c’est une obligation légale mais j’ai vécu cela comme une expériences douloureuse d’un épouvantable cynisme décomplexé notamment lorsque l’enfant qui était avec moi a été interrogé pendant une heure. J’ai eu beau le préparer, l’expérience a été difficile pour lui. Dur d’être nietzschéen sur le fait que l’expérience va lui forger le caractère…

Et au bout du compte pourquoi tout ça ?

Car oui, si dimanche un certain parti politique passe, ce sera la fin du social en France et je perdrai assez vite mon travail. Non je n’exagère pas, c’est dans les tuyaux…

Ce soir je suis donc soulagé d’en avoir fini avec ces entretiens mais aussi de nouveau inquiet de voir ce que mon pays et le reste du monde va subir dans les prochains mois.

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