Winter holidays #01 : Le sas

Je me réveille vers 6h00 encouragé par mon chat qui lorsque je suis assis au bord de mon lit, me pousse avec des grands coups de pattes dans le dos. Il ne comprendra décidément jamais rien au concept de vacances.

Enfin si, il va finir par remarquer que pendant les vacances et surtout celles d’hiver, son maître qu’il colle de façon maladive, fait des grandes siestes qui feraient honneur au peuple félin voire au plus fainéant des félins fourbus de fatigue. (J’aime les allitérations)

Alors non je ne suis pas malade, je ne me suis pas couché tard hier soir non plus. C’est juste que désormais vu que ma fatigue est de plus en plus lourde, j’utilise ce premier jour de vacances comme un sas, une journée de transition que je mets à profit pour dormir le plus possible, non pas pour rattraper le sommeil en retard, ça ne marche pas comme ça, mais seulement pour me mettre au diapason des journées calmes. Ces jours heureux sans enfants qui se battent, qui hurlent et qui sont pendus à moi en me torturant avec leurs troubles psychiques qui les envahissent et qui me fatiguent tant.

Oui c’est les vacances, le moment pour se reposer, ranger, bosser sur des projets et régler certains problèmes du quotidien.

Et si dans la foulée je peux faire un peu de photos et surtout du labo, ce ne sera pas de refus ! 🙄

Travailler avec une IA

La semaine dernière, j’étais encore en train de réfléchir au moyen de présenter un reportage sur l’inclusion scolaire que ma hiérarchie m’avait demandé de faire.

Mon souci était d’ouvrir et de conclure mon sujet avec un texte que j’avais fait à 75% mais je ne pouvais pas trouver quelqu’un pour le lire et je me disais que les autorités locales n’aimeraient pas voir un veil éducateur en obésité morbide à l’écran.

Je pensais donc à tout ça en imaginant créer une animation, un diaporama… Bref des solutions qui m’auraient demandé un travail de fou alors que ce que j’aurai en échange ce n’est que trois heures de récupération maximum.

Et là en me baladant sur Facebook pour discuter avec un copain, je découvre une vidéo qui parle d’un site proposant gratuitement sans carte de crédit 3 minutes de présentation avec un ou une présentatrice générée par une IA. Je me dis que je n’ai rien à perdre et après m’être renseigné, je consulte le site avant de m’inscrire avec une adresse faite pour ça.

Une fois cela fait je clique sur un bouton « démarrer » et je réponds à quelques questions génériques posées par Synthesia, à un moment je clique sur générer et là je tombe sous le choc. Je me souviens avoir été si estomaqué que je suis allé en discuter sur Discord avec des amis.

Comment dire… Synthesia m’a pas seulement trouvé une très belle femme qui bouge de façon naturelle et qui s’exprime de façon convaincante pour me lire mon texte d’introduction, mais a aussi, alors que je ne lui avait pas demandé, proposé un texte qui très bizarrement reprenait mes idées et celles exprimées par les personnes dans le reportage. Je précise qu’il s’agissait de données auxquelles elle n’avait pas accès. Cela veut donc dire que mon travail et mes personnes interviewées ont exprimés des idées de façon cohérente et complémentaire. Chouette !

Mais là, très vite je trouve les limites de ce beau rêve bleu…

En effet tout d’abord la belle jeune femme s’exprime comme une cousine québecoise qui a passé 5 ans à Paris. Son accent nord américain tout croqué est horrible (78 prononcé « soixaaaanteudishui ») et elle se montre aussi incapable de lire les acronymes que je dois alors retranscrire en écriture phonétique. Le texte est très beau mais contient des expressions typiques de jeune cadre dynamique (expérience transformative). Certaines idées sont des lieux communs, je les laisse donc sans les utiliser mais je remarque leur présence, on y reviendra.

Il n’en reste pas moins que j’ai aimé certaines idées et tournures de phrase, du coup je n’ai pris que ce que j’aimais et je l’ai adapté à mon travail en cours.

Au final qu’est-ce que je retiens de ma première collaboration avec une IA ?

Et bien en premier lieu je comprends bien mieux de quoi il s’agit, ce n’est qu’un vaste programme qui parcours sans cesse la toile pour y assimiler les données que nous y laissons (ces lignes en feront partie). Cette immense banque de données leur permet de répondre à n’importe quelle question avec de belle tournure et un aplomb qui nous pousse à croire que nous sommes en face d’une vraie conscience artificielle capable de jugement et de réflexion.

Mais hélas ou plutôt heureusement, cela n’est pas du tout le cas, une IA c’est au contraire plus un réseau social alimenté par des abrutis qu’un professeur qui cite ses sources. Des études et expériences récentes montrent que les résultats données par les IA sont bourrées de lieux communs (comme dans mon exemple) et plus grave, d’erreurs grossières.

Car oui une IA est un peu comme un gosse doué d’une mémoire sans limite et hyper connecté qui répète tout ce qu’il entend et lit sans pour autant se montrer en capacité de vérifier ses sources qu’il est incapable de hiérarchiser.

Travailler avec une IA reste néanmoins quelque chose qui peut enrichir un travail à condition de respecter trois règles :

  • Ne jamais faire de copié-collé stupide, des logiciels gratuits sont capables de détecter un texte écrit par une IA et sont donc très largement utilisés même si en même temps ils proposent « d’humaniser » le texte pour ne pas se prendre prendre. Démonstration avec l’outil gratuit Quillbot à qui j’ai donné ma conclusion dans laquelle j’ai gardé trois lignes (pourtant un peu réécrites) de ce que l’IA m’a servi (les fautes sont volontaires c’était pour aider l’IA à mieux lire):
  • Éviter les tournures pompeuses ou stylées jeune cadre dynamique, ne garder que les idées et les reformuler avec vos mots à vous.
  • Enfin et c’est peut-être le plus important, vérifier les informations données par L’IA avec des sources qui font autorité et n’utiliser que les idées avec lesquelles vous êtes en phase, ne jamais laisser une IA vous faire douter de ce que vous savez sans doute mieux qu’elle ou changer vos opinions.

Voilà, après l’avoir fait presque par accident je pense retravailler de nouveau avec une IA mais en me fixant ces règles pour la laisser à sa place, celle d’une collaboratrice un peu tarte qui croit savoir beaucoup de choses mais qui au final raconte un gros tas de bêtises !

Rébellion par la malbouffe !

Aujourd’hui j’ai passé la journée avec une éducatrice née avec une seule main, beaucoup de personnes en seraient troublées, moi non, je me suis concentré sur sa personne et sur ses demandes en faisant bien attention de ne pas tenter de faire les choses pour elle.

Elle, de son coté, a du me trouver bien bizarre vu que j’ai payé son repas et le mien pour avoir assez de budget pour emmener les enfants manger des frites burger ou tacos dans un snack hallal très propre et très accueillant.

C’est sans doute pour cela que je me suis senti obligé de lui expliquer le pourquoi de ce geste un peu stupide.

Toute l’année les enfants mangent très mal, la qualité des repas est en chute libre et certains des enfants de mon groupe approchent les 12 ans et ont des besoins nutritifs différent des petits du primaire alors que les quantités de nourritures sont très limitées.

Autre fait inquiétant les repas sont pris de façon de plus en plus rapide, juste avant les vacances, vendredi dernier, les enfants ont mangé en 25 minutes. A la rentrée l’organisation en semi-self va encore aggraver cela tout en mettant en danger le travail de socialisation vu que les autres enfants vont manger très vite pour avoir une seconde récrée et ne vont donc pas nous attendre…

Si l’on ajoute à cela le fait que 75% des enfants de mon groupe ne mangent pas de viande car elle n’est pas Hallal, vous comprenez que je culpabilise un peu vis à vis de ces temps de repas qui sont tout sauf agréables pour les enfants.

Du coup pendant les journées de vacances scolaires, je me lâche quitte à devoir mettre la main au porte monnaie.

C’est bien peu cher payé pour les voir heureux, rassasiés et pour les contempler en train de manger en prenant le temps de bien savourer.

Et jeudi alors ?

Et bien là on va faire une activité sushi folies ! Mais là j’aurai assez avec le budget alloué ! 😆

Fondue enchaînée…

La société JuraFlore au Fort des Rousses a battu samedi dernier le record de la plus grande fondue au fromage du monde. Celui-ci était autrefois détenu par les Suisses.

Plus de 2 100 kg, c’était le poids approximatif de cette fondue la plus grande du monde.

5 000 chanceux étaient réunis samedi aux Rousses dans le Jura pour déguster ce savoureux record.

Pour ce défi, un caquelon géant en cuivre a été fabriqué spécialement, et la recette comprenait au départ 1.239 kg de comté, 439 litres de Chardonnay et 139 litres de savagnin. Vu qu’au final on arrive à 2100kg, c’est clair qu’ils ont rajouté du fromage !

Jean-Charles Arnaud, président de la fromagerie Arnaud JuraFlore, déclare : « C’est de la provoc totale, une joute totalement amicale avec les Suisses bien sûr, mais, quand même… »

Il s’attend à une réplique suisse sous peu de temps. (Source : 20 minutes.ch)

Car oui, nous les comtois, nous avons de drôles de rapports avec nos voisins suisses, il faudra que j’en cause un jour d’ailleurs… 🙄

Under pressure

Comme je l’ai expliqué, j’ai accepté de faire un film reportage sur l’inclusion scolaire pour fêter les 20 ans de la loi de 2005. J’ai fort heureusement été aidé par une collègue qui a mené les interviews que je contentais de filmer, je ne suis pas vraiment beau à l’écran…

Les segments vidéos sont prêts, il ne me manquait plus qu’à écrire une introduction et une conclusion à ce qui sera mon premier reportage.

Vu que notre travail sera montré au préfet et à la direction de l’association qui m’emploie, je me suis mis une grosse pression, j’ai aussi découvert ce qu’une I.A pouvait faire pour m’aider et dans la foulée j’ai appris à mixer ses propositions avec mon style et mes attentes et ce soir le texte est enfin terminé.

Bref un gros chantier pour moi mais ça se termine demain avec le montage final.

Plus qu’à espérer que la direction valide…