Summer holidays #18 : Anatomie d’un marché

Les marchés de bord de mer sont des miroirs aux alouettes où les vacanciers aiment se faire avoir en achetant des choses qui ne sont pas ce que leurs vendeurs prétendent qu’elles sont. Les saucissons ne sont pas artisanaux mais faits en usine avec peu de soin pour un max de rentabilité. Le marchand de livre refourgue des livres en état très moyen, des livres qui ont été récupérés ou donnés revendus donc à des prix fous aux vacanciers qui s’ennuient sur la plage. Si vous achetez de la technologie, vous ne trouverez que des copies de mauvaise qualité. Si vous voulez acheter une râpe à légumes vendue par un bonimenteur, vous ne pourrez pas lui donner 15 euros pour la râpe mais vous serez obligés de supporter son speach, son argumentaire pour vous faire embrouiller et au final payer 50 euros pour votre râpe et plein de choses à coté dont vous n’avez pas besoin. Enfin pensez-vous vraiment que sur un marché on peut acheter des parfums chers et reconnus ?

Toutes ces arnaques bien connues.

On les aime, on en redemande ! 😆

Summer holidays #17 : Relativisation

Aujourd’hui j’ai reçu un SMS de mon frère qui lit mon blog et qui s’inquiète face à mon constat de vacances loupées.

Alors oui c’est vrai que pour mon beau frère qui n’aura fait que nous attendre et bosser en cuisine ces vacances n’ont pas été top, je lui ai payé les moules frites à volonté mais bon c’est bien peu de choses.

Pour ma mère je pense qu’elle est contente de revoir la mer mais triste de ne pas pouvoir aller sur la plage, ses soucis de santé de ces derniers jours n’aident pas non plus, mais elle a mangé deux fois au resto, regarde les gens sur le front de mer et a acheté un chapeau dans une boutique chose qu’elle n’avait pas fait depuis des années, alors même si elle est pressée de rentrer je pense qu’elle n’est pas si malheureuse que ça.

Ma sœur a désormais une peur viscérale de l’eau et ne profite pas trop de la plage, on n’y reste qu’une heure de crainte de soucis avec ma mère, mais bon elle aime bien tout comme moi regarder les gens sur la plage c’est toujours ça.

Quant à moi, je suis donc bien limité dans ma jouissance de mes vacances car je suis contrarié de voir que je suis le seul à vouloir profiter de la plage, par contre je découvre qu’ici j’arrive à marcher, mes chevilles dégonflent, je me sens bien mieux. Si j’avais mangé comme je le faisais avec ma mère (salades de tomates et poissons frais péchés le matin) j’aurai été encore plus en forme.

Alors oui ces vacances sont un peu merdiques faute à l’appartement mal fichu et à la famille que j’ai l’impression d’avoir trainé de force dans cette aventure mais pour moi le constat est clair, j’ai besoin de la mer car elle me fait un bien intense. Je ne pourrai plus passer encore dix ans sans elle.

Reste à trouver le moyen d’y retourner dans un an et cette fois-ci sans fausses notes. 🙄

Summer holidays #16 : Mon menu improvisé

Ce soir j’ai pris le contrôle de la cuisine pour imposer mon menu et ma présence derrière les fourneaux. Le menu était sympa. Crêpes farcies au jambon et emmental servies avec une bonne salade verte et au dessert des coupes de pêches melba.

Pas de photos des pêches melba mais le reste oui.

Par contre le Fitou rouge ça ne colle pas du tout comme vin avec ce menu…

Summer holidays #15 : Les raisons du fiasco

Hier je flottais dans l’eau sans bouger en réfléchissant. L’eau était froide car le vent qui souffle très fort vers le large pousse l’eau chaude et fait remonter l’eau du dessous bien plus froide, enfin c’est ce qu’ils ont expliqué aux infos, mais qu’importe je ne ressens rien, je suis déconnecté de la réalité au moment où j’avais le plus besoin d’en profiter.

Et pourquoi ça ?

Les tensions familiales multiples exacerbées par la promiscuité, les difficultés de ma mère qui a du mal à gérer pas mal de choses et qui refuse notre aide, les défauts de l’appartement mais surtout je le pense le fait de découvrir le nouveau visage de cette ville qui était ma seconde maison depuis mes 9 ans et qui aujourd’hui ressemble à un aquarium aseptisé.

Plus aucun pêcheur à la ligne dans le chenal, plus de coquillage au fond de l’eau qui ressemble une fois de plus au sol d’un aquarium, des commerçants qui ne veulent pas parler pour expliquer ce qui se passe, l’installation de gigantesques éoliennes off shore qui sont en cours d’assemblage dans le chenal…

Bref le Port la Nouvelle de mes souvenirs n’existe plus et le prochain n’est pas encore né.

Je suis donc en vacances dans un nulle part émotionnel, un refuge qui n’existe plus et un lieu vis à vis duquel je me sens étranger.

Je pourrais essayer de me reconnecter mais la nage ne fonctionne pas vraiment et rester couché dans le sable avec la musique dans les oreilles (autre truc que j’aimais faire) n’est pas possible car ma sœur ne peut pas rester plus d’une heure à la plage sans avoir besoin d’aller aux toilettes, et elle, ne nage pas, elle a essayé et a failli se noyer si je ne l’avais pas repêchée par les épaules.

J’ai envie de me foutre des baffes comme étant l’unique responsable de ce gâchis, mais bon je suis vraiment coincé. Là au moment où j’écris ces lignes sur la table branlante de la cuisine, ma mère dort et je ne peux pas la laisser seule pour aller nager, je suis donc encore une fois bloqué…

Bon, encore une semaine pour essayer de reprendre pied, mais franchement je ne sais pas comment… 😦

Summer holidays #13 : Face au malaise qui s’installe

Les jours se succèdent avec beaucoup trop de TV ou pour moi de lit. J’ai l’impression d’avoir trainé de force ma sœur son mari et ma mère en vacances au bord de mer, tout le monde fait la gueule, ça hurle aussi un peu, bref vacances fichues et ce dès le début. Il faut que je m’en fasse une raison même si j’en profite, les trois autres pas du tout, du coup on est décidé pour un retour anticipé le vendredi matin.

De mon coté j’aime nager, la mer est chaud comme pas possible mais je suis comme dans un rêve il y a comme une barrière entre moi et la mer, je ne peux plus « communier » avec elle comme avant.

Tout cet argent gâché… Mais pourquoi être surpris ? Je n’ai pas le droit au bonheur, je devrais le savoir !

Summer holidays #09 : smoke on the water

Je nage en regardant le ballet des canadairs et autres avions tenter d’arrêter un incendie qui a démarré dans une zone industrielle à 9 km de mon lieu de résidence estival. Peu de risque d’être évacué pas comme les occupants de deux campings qui ont eu moins de dix minutes pour quitter les lieux.

Les incendies de bord de mer sont de plus en plus fréquents surtout quand comme aujourd’hui on a les trois trente : Plus de trente degrés, moins de 30% d’humidité et vents plus forts que 30km/h.

Par contre si c’est intentionnel, là ça ne mérite aucune pitié. Les touristes effrayés c’est une chose mais les pompiers qui risquent leurs vies ça c’est inacceptable. 👿