Carnavaleurs

Aujourd’hui c’est carnaval, cela fait une semaine que je souffre de douleurs à l’estomac et de remontés acides, les petits sachets me soulagent bien, mais voilà encore un autre souci de santé qui va rejoindre la liste qui va très vite se remplir vu que je vais passer la limite des 50 ans. Pas besoin de manifester pour la retraite je ne vais jamais la toucher.

Et là je rentre chez moi avec un fol espoir, celui d’entendre la sonnette de ma porte et de l’ouvrir pour découvrir des enfants déguisés. J’ai même acheté quelques bonbons et mini barres chocolatées pour l’occasion.

Mais voilà, à Halloween des tas de gosses sont passés alors que je n’avait rien à leur donner et bien sûr, aujourd’hui, la sonnette de ma porte a fait comme d’habitude en imitant celle de mon téléphone dans son numéro du silence constant.

Ce Carnaval qui n’existe que sur les calendriers et non dans les prospectus des supermarchés était mort-né. Halloween son jumeau diabolique a pris sa place et je le soupçonne d’avoir d’être complice de sa disparition.

Et là je repense aux carnaval de mon enfance, un moment magique que j’attendais chaque année avec tant de plaisir. Un évènement soigneusement préparé deux semaines à l’avance en allant repérer les plus beaux masques en plastique de la petite papeterie du village et en négociant très dur avec les copains pour se constituer un groupe pour aller frapper aux portes des voisins, car oui à l’époque on n’avait pas besoin des parents. Carnaval c’était notre fête à nous les enfants.

L’espace d’un soir les rues du village étaient devenues notre royaume, notre territoire exclusif que nous parcourions avec une assurance augmentée par le port de nos costumes qui avaient le pouvoir de nous transformer en héros ou en monstres selon nos choix. Cette soirée était si belle que ni la neige ni le froid ne nous arrêtait et que ces moments passés ensembles étaient bien plus réjouissants que nos petits sacs en plastique remplis de bonbons. La preuve je me souviens encore de la tristesse qui s’emparait de moi lorsque je fermais la porte après cette tournée magique.

Oui c’est Carnaval qui m’a appris à comprendre ce qu’est la mélancolie.

Et là ce soir je suis seul comme un vieux con en train de mettre mes souvenirs en ligne en mangeant quelques mini barres chocolatées que les enfants ne sont pas venu chercher et une dernière bière. Ma vie est devenue pathétique et quelque part en moi, l’enfant que j’étais hurle en voyant l’adulte que je suis devenu. Alors oui, ça ne devait pas se passer comme ça, mais voilà, la vie comme elle va…

Bon à partir de demain fini les excès, fini la bière en fin de journée, la friture, la graisse et le reste. Bonjour les légumes, la vie saine et la solitude pleinement assumée qui vient comme une conséquence logique de cette belle hygiène de vie car pour la respecter je dois fuir tous ces « amis »qui me vendent de l’alcool ou du gras, c’est à dire les dernières personnes avec qui je parlais encore.

Mais je n’ai pas le choix, je dois y aller au fond pour maigrir et ainsi survivre assez longtemps pour voir le monde sombrer. Je m’en voudrais de louper ça ! :mrgreen:

2 réactions sur “Carnavaleurs

  1. « Oui c’est Carnaval qui m’a appris à comprendre ce qu’est la mélancolie. »
    Non je ne pense pas 😉
    La mélancolie est une maladie psychiatrique à ne pas confondre avec le coup de blues dont tu es coutumier 😊
    Bonne soirée tout de même 😉

    J’aime

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