Archive ferroviairo-comique

Archive du Vendredi 5 mai 2006

Cher Francis,

Encore une journée bien harassante. j’ai failli perdre le peu de santé mentale qu’il me reste lors d’un cours mené par un formateur aux mains vides et plein de bonne intentions. Du coup c’est ma bouteille d’eau minérale qui a payé le prix de ma frustration d’avoir à rester en pleine chaleur dans une salle sans fenêtres ouvertes alors que j’aurai pu revenir par le premier train.

Rest In Peace little green bottle…

Sur le quai de la gare j’ai assisté à une tragédie humaine émouvante. Rends-toi compte mon cher Francis; une jeune fille était en train d’acheter de nombreux en-cas en utilisant un des distributeurs de nourriture. Vers le cinquième achat, un paquet de chips, le sachet victime sans doute de la force de Coriolis qui a infléchi la trajectoire de sa chute, est venu se poser sur les barres chocolatées au lieu de tomber comme prévu dans le réceptacle.

Cela arrive à tous le monde, mais là dans le cas précis sur un quai de gare surpeuplé la réaction allait être intéressante à observer. En effet la jeune fille commença à frapper la machine et ce de plus en plus fort jusqu’à qu’elle croise le regard des autres personnes.

Le regard interrogatif des gens l’a sans doute mené à se sentir déviante. C’est alors qu’elle eu une idée lumineuse qui consista à commander un autre paquet de chips à la machine en espérant que le poids cumulé permette aux deux articles de tomber conjointement dans le tiroir.

Bien entendu, le poids d’un paquet de chips n’étant pas le même que celui d’une barre chocolatée, au final cette brave fille a abouti à la création d’un empilage de Lays très artistique.

La voici qui verbalise sa rage montante avec des mots bien imagés jusqu’à ce que le chef de gare arrive pour la calmer et demander de l’aide par talkie-walkie. Ce grand professionnel signala le problème en cours avec le sérieux d’un agent du FBI. Genre; « bloquez le trafic sur toutes les voies nous avons des chips coincées ! » Pendant ce temps, la grognasse regardait son bleu héros la larme à l’œil et l’eau à la bouche en pensant à ses chips qu’elle allait sans doute pouvoir enfin baffrer.

Au final ni Newton dans une autre belle tentative ( et de 3!), ni le spécialiste qui ne vint jamais ne réussirent à débloquer la situation. La brave fille dû ainsi monter comme moi dans le Paris Est en regardant d’un œil morne son bel empilage intra-distributeur. Le fantastique dispositif SNCF de service au client avait été vaincu par un paquet de chips récalcitrant…

Si cela me serait arrivé?

Ben, tu sais Francis, il y a tout de même certains avantages à peser plus de 100 kilos…

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