Travailler avec un psy

Mercredi dernier j’ai commencé le travail avec un psychologue, après mes difficultés de juin, la médecine du travail m’avait demandé de le faire et même si je me sentais mieux, je me suis dit que cela serait une bone idée pour travailler un peu sur tous les traumas qui sont enfouis en moi.

J’ai donc choisi un homme et sans trop le faire exprès je suis tombé sur un collègue, un psychologue qui a travaillé dans mon secteur à de multiples niveaux.

Le courant est tout de suite passé et je pense être très en confiance avec lui pour lui confier beaucoup de choses. De son coté il a tout de site compris le genre de personne que je suis et sa tape dans le dos en partant me porte à croire qu’il aime bien les passionnés.

Cette perspective me faisait déjà beaucoup de bien, mais le travail fait avec lui dans cette première séance m’a aidé à comprendre que notre fonctionnement actuel avec un mélange de publics sans rapport les uns avec les autres, ne peut que donner n’importe quoi. Selon lui il est impossible de gérer dans un me^me groupe un enfant autiste profond sans langage et d’autres enfants avec plus de moyens pour travailler et apprendre.

Du coup en me disant cela de sa position, cet homme m’a enlevé un énorme poids du cœur et je suis rentré chez moi léger et serein.

Et cet état de grâce semble durer !

Les psys ça devrait être obligatoire ! 😆

Ménage à trois

Vendredi soir, lorsque j’ai retrouvé Ugo, mon idée encouragée par le vétérinaire était de les séparer. Mais voilà Ugo pendant son périple a développé une nouvelle aptitude celle d’ouvrir les portes et samedi à 2h20 du matin j’ai été réveillé par un grognement pour contempler le spectacle de mes désormais deux chats qui se faisaient face sur mon lit.

Tant pis pour la quarantaine, passons au travail de socialisation qui en fait s’est déroulé en accéléré et sans mon aide. Mes deux chats s’adorent, se courent après, jouent à la bagarre, se font des léchouilles et au matin je les retrouve couchés sur moi. Et là il squattent tous les deux mon ordi…

Je passe un temps fou à les regarder, ils semblent heureux et en confiance et ma mère les regarde aussi avec un grand sourire rempli de joie quand ils s’échangent des câlins.

Par contre niveau véto ça pique…

Mais c’est un si petit prix à payer pour tant de bonheur !

Thérapie

Ce soir en rentrant je me rends compte que mon nouveau chat aime beaucoup sa mamie, c’est normal, elle est là tout le temps pas comme moi.

Mais même si ma mère continue de regretter Ugo et de dire, et elle a raison, que ce chaton ne le remplace pas, je suis rassuré de la voir à nouveau sourire en regardant son beau chaton aux yeux bleus.

Une de mes collègues et amies a eu ce joli mot sur mon geste un peu fou de dimanche, elle a dit que « je me suis soigné ». J’aimerai que sur Facebook les gens réagissent de la même façon. Mais non je me suis fait huer par des anonymes qui ne comprennent rien et franchement cela m’est égal.

Car oui j’ai racheté un chat 5 jours après la disparition du mien, mais d’une part ça a été un coup de foudre et d’autre part cela m’a empêché de tomber dans une nouvelle souffrance, celle d’être confronté trop frontalement et brutalement à un nouveau traumatisme lié à la perte d’un être aimé. Perdre un chat d’intérieur en bonne santé à l’age de 3 ans ce n’est pas normal.

Si j’ajoute que je ne baisse pas les bras vis à vis de Ugo et que je continue les démarches et les recherches, cela montre bien que pour moi mes chats sont tout sauf interchangeables.

Par contre au niveau de ce blog je vais arrêter d’en parler.

Sauf si bien sûr j’ai du nouveau !

Téléphone

C’est arrivé dimanche soir.

Mon téléphone portable avait perdu sa coque depuis des semaines et sa protection d’écran était fissurée. C’était donc bien le moment de le faire tomber par terre.

Je ne sais pas qui de moi ou de mon chat je dois blamer mais le fragile instrument plein de technologie n’a pas résisté à cette ultime preuve de mon désamour à son égard.

Je restais donc là avec un sourire béat content de voir cette pourriture enfin neutralisée lorsque soudain j’ai réalisé à quel point j’étais mal barré.

Entre le travail, le contact avec ma femme de ménage voire le plaisir de voir mon pote, tout passe par cette pourriture de brique plate.

Du coup ma punition pour ma négligence a été double, obligé de réparer mon téléphone, je n’ai même pas eu le plaisir de choisir de nouvelles chaînes plus confortables en achetant un modèle plus moderne me permettant par exemple de filmer correctement les concerts.

Mais au fond ce n’est pas grave, en réparant plutôt qu’en achetant un autre téléphone j’ai économisé une belle somme et j’ai fait un doigt à l’industrie de ces pourritures qui espère que chacun de nous en achète sans cesse.

Bref je ne regrette pas mon choix et cette fois j’ai acheté une coque bien plus efficace.

Je me suis ainsi condamné moi-même à l’usage prolongé d’un vieux modèle qui ne fait qu’une seule chose correctement : téléphoner.

Et une fois de plus ça me va très bien, pour le reste j’ai d’autres machines. 🙄

Les trahisons du champignon

Ce soir je suis rentré un peu trop tard pour faire tout ce que je comptais faire. Les champignons cueillis dans la cour de l’école m’ont pris bien du temps pour les préparer.

Première trahison. 😯

La seconde c’est de passer du volume champignons frais au volume champignons après blanchissage. 15 % ? (photos demain).

Et là j’ai le ventre qui gargouille, en route pour une troisième trahison qui se révélera aux toilettes ? 😆

Désolé de ne parler que de ça mais mes pensées au bout de deux jours avec le nouveau groupe ne sont pas très positives, du coup je préfère raconter des idioties. :mrgreen:

Avalanches de sourires

C’est donc lundi que j’ai rencontré les nouveaux enfants que nous allons accompagner dans notre U.E.e. Un groupe très hétérogène de 12 enfants et parmi eux 5 nouveaux qui n’ont jamais passé une journée avec nous ni à l’école ni à l’établissement.

Et je vais sans doute surprendre en écrivant cela, mais voilà, cette année je la sens bien. Bon il faut dire que nous serons trois éducatrice-éducateurs et que nous travaillerons avec plus de flexibilité. Mais avant même de reprendre je note que le climat de travail a déjà changé:

Fini les bruits de fond et les actes involontaires mais profondément agaçants de certains enfants, parti aussi celui qui criait sans cesse après les autres en les accusant sans raison valable, partis enfin ces grands un peu compliqués qui commençaient à être un peu trop à l’aise avec nous. Bon il reste un enfants avec qui j’ai beaucoup de difficulté à travailler mais il aura droit à son éducateur personnel.

En ce début d’année, tout ce qu’il reste c’est du silence paisible et des sourires, de beaux sourires d’enfants heureux d’être avec nous, des sourires que je l’espère, nous pourrons préserver la semaine prochaine lorsque nous reprendrons notre travail normal et notre rythme de croisière.

Aujourd’hui j’étais en activité avec 4 enfants présentant des difficultés complexes et très présentes mais la journée s’est passée comme un charme avec là encore de beaux sourires voire un vrai climat débordant d’affection et de sollicitude.

Alors oui derrière ces beaux sourires qui forment un vernis qui embelli et protège, nous allons trouver des manques, des difficultés, des blessures mais c’est justement là que nous autres les éducateurs nous déployons nos talents et surtout notre humanité pour soulager tout ça afin qu’au final la couche de vernis n’ai plus besoin d’être aussi épaisse.

Commencer une année dans mon travail, c’est un peu comme dans la série Star Trek : C’est à dire que nous nous embarquons dans un voyage humain de rencontre et de découverte de l’autre avec pour but d’apporter notre aide tout en respectant une éthique et d’autres règles impérieuses qui président toutes nos actions auprès des enfants.

Et bien qu’il en soit ainsi !

A présent cap droit devant, dirigeons-nous là où cette obscure clarté tombe des étoiles ! 😎

Prépare Hatif

Voilà, le chrono est lancé, dans 48 heures la voiture doit être chargée pour un départ le plus tot possible le vendredi matin.

Cela fait si longtemps que je n’ai pas fait de grands trajets que je m’inquiète sur ce qu’il peut arriver. Je suis terrifié et à vrai dire je regrette cette folie, repartir en vacances avec un chat et ma mère âgée en perte d’autonomie.

Je me dis aussi que les souffrances des vacanciers et le prix exorbitant des locations estivales ne sont que le reflet d’une seule même concrétisation de nos mentalités judéo-chrétienne : Il faut souffrir pour mériter un truc sympa.

Et si je partais en avion dans un pays pas très loin mais sans jeunes abrutis ?

Un pays avec une mer en meilleur état que cette pauvre méditerranée ? Vu le prix de mes trois semaines au sud de Narbonne, je pourrai avoir deux semaines tous frais payés dans un pays étranger ! Et pas d’embouteillages ! Je vais y penser pour l’année prochaine si jamais je ne me suis pas dégoûté des vacances entre temps … 🙄

Parodie de bassiste

Samedi soir j’étais tout heureux de ma prestation pourtant très moyenne, mais depuis j’ai vu la vidéo de notre concert qui n’a duré que le temps d’une chanson et je dois dire que ça m’a bien calmé.

Je passe sur mon apparence, me voir en vidéo est toujours un choc mais là avec une basse au milieu de gens qui chantent et font la fête c’est encore pire. Quoique ce gros instrument me cache un peu le bide…

Le concert en lui même a été plutôt bon sauf que l’on entend pas beaucoup ma basse, du coup je ne sert à pas grand chose. Le gars qui a fait les bascules s’est vraiment trompé grave!

Reste la guitare du marié et la batterie de mon pote qui a assuré comme un pro même si il soutient le contraire.

Alors un peu déçu, oui, mais une grosse envie de refaire de la musique avec cette bande, j’ai écrit ça sur une carte déposée avec les sous du mariage, j’espère qu’il y donneront suite !

Épuisé

Nous sommes le premier juillet, je suis allé avec mon équipe dans les bois en pleine canicule et je n’ai pas été brillant.

Mal de dos, impossible de marcher en suivant le groupe, j’étais vraiment au plus mal.

Et là une amie est en train de laver notre salle de bain.

Bref c’est la déchéance estivale. Si peu de force que je loupe une touche sur le clavier tous les 5 caractères.

Envie de plonger dans une eau froide et de me laisser couler tout au fond là où c’est encore plus froid. Mais pour ça il va falloir attendre le 19 juillet !

Bilans en cours

Chaque année à la même période, je m’active pour terminer mes bilans de fin d’année. C’est un écrit professionnel très dense qui expose d’une part où j’en suis par rapport au projet de l’enfant et qui d’autre part parle de comment s’est passé l’année avant de donner des éléments qui serviront à construire le nouveau projet avec les parents en septembre.

Je dois faire attention à ma façon d’écrire, rester accessible, aller à l’essentiel et surtout m’adapter aux parents à qui sont destinés ces écrits en prenant en compte leur niveau d’étude et leurs susceptibilité. Je dois aussi, et ça c’est nouveau, mettre l’accent sur le travail qui reste à faire pour que les difficultés de l’enfant soient bien prises en compte par les autorités qui vont lire nos écrits et donner une note à l’enfant qui pourra l’aider à trouver une place ailleurs plus tard. Trop positiver c’est prendre le risque de leur faire décrocher une faible note qui risque de les obliger à rester bloqués chez nous jusqu’à très tard dans leurs vies.

C’était déjà pas simple mais voilà qu’en plus nous découvrons au fur et à mesure les enfants avec lesquels nous allons devoir travailler l’année prochaine, des enfants en très grande difficulté dont deux enfants autistes sans langage en attente de bilan officiel.

Du coup je n’arrive plus à fermer l’œil de la nuit car je me rends compte que nous allons avoir un groupe ingérable avec d’un coté un sous groupe d’enfants autistes, un public avec lequel nous allons devoir nous former à des méthodes complexes d’accompagnement et de l’autre un groupe d’enfants avec des troubles du comportement accompagnés de violences qui vont finir de nous user.

Fini les rires, les projets sympas, les activités photos et tout ce que j’aimais faire dans mon travail, il ne reste plus que des tâches usantes et répétitives qui vont me saper le moral et la santé. Je vais donc bien profiter de mes vacances en bord de mer, enfin si je peux… 🙄