Archives Mensuelles: Mai 2019
Une archive qui est tellement moi…
Au moment de chercher une archive de 10 mai, j’ai choisi un passage assez anodin, une tranche de vie dans laquelle je me reconnais très bien.
C’est mieux que mes propos peu documentés sur des grands soucis devenus encore plus problématiques (OGM et autres).
C’est donc parti pour un saut dans le temps.
Mercredi 10 mai 2006
Cher Francis,
Le temps maussade, la fatigue qui m’a encore poussé à m’endormir à l’école ainsi qu’un cours très dérangeant sur les troubles alimentaires ont fait de cette journée un moment assez difficile. Là encore j’ai été marqué par le fait que mes collègues de promos remarquent ma baisse de moral et que l’un d’entre eux m’adresse quelques mots de réconfort.
Ce matin j’ai voyagé avec la prof qui nous faisais cours l’après-midi. Cette dame m’a alors signifié que je la connaissais bien avant vu que nous avions fait des sorties entre collègues avec elle… Moi je l’avais oublié… Mais bon cette relation inattendue m’a permis de négocier mon départ de cours 15 minutes avant la fin pour prendre le premier train et arriver chez moi deux heures plus tôt.
C’est alors que je me retrouve dans cette grande maison vide, même le chat dort sans me prêter attention. A ce moment je décide de mettre en œuvre le cours de ce matin en prenant mon bolide pour descendre tel un fou à la ville du bas pour acheter de quoi me faire une orgie de chips américaines, bière australienne et jambon de chez moi…
J’arrive donc dans la grande surface et je laisse mes instincts les plus bas guider mes achats. C’est alors que je tombe sur la mère d’un ami que je n’ai pas revu depuis plus de dix ans. Cette dame m’annonce que son fils attend un second enfant…
Voilà une nouvelle qui me réjouit mais qui en même temps me plonge dans le désarroi. Tous ces gens qui autour de moi se bâtissent des vies sociales affectives et familiales pendant que je…
Et si je prenais un autre pack de bière?
13 ans plus tard rien n’a changé, ma baisse de moral de mardi dernier et le fait de consommer plein de vidéos de Boris sur le tube, ont fait que je me suis acheté une bouteille de vodka russe.
Pitoyable, mais tellement moi…
Lucky Star
Lucky Star s’intéresse aux vies de plusieurs jeunes lycéennes japonaises, donnant une touche d’humour à leurs histoires. L’héroïne principale, (enfin moi je parlerai plutôt d’anti héroïne) est Konata Izumi, une jeune fille sportive et intelligente qui, malgré ces qualités, ne fait pas partie d’un club sportif et a de mauvaises notes. Sa paresse face au travail à l’école s’explique par son amour pour l’anime et les jeux vidéo au détriment de tout le reste. Le feuilleton commence avec la première année de lycée des quatre personnages principaux : Konata Izumi, Kagami Hiiragi, Tsukasa Hiiragi, et Miyuki Takara. L’intrigue avance, les filles progressant à leurs deuxième et troisième années lycéennes.
Voilà ce qui dit Wikipédia. En ce qui me concerne je rajoute que cet anime au rythme très lent et parfois ennuyeux reste attachant car il montre le quotidien de lycéennes un peu paumées et pour un otaku comme moi est un vrai régal de référence anime et gaming.
Une chaine du tube propose l’intégrale des 24 épisodes de la série et l’OAV en plus le tout sous titré (de façon un peu approximative hélas) en français. Alors à suivre, ou pas car oui, il faut s’accrocher au début pour s’habituer à ce contenu très light… 🙄
Un nouveau look ?

Depuis quelques temps c’est la grande mode de la barbe, je ne connais que très peu d’hommes autour de moi qui n’en portent pas, et du coup je me suis demandé à quoi je ressemblerait avec quelques poils en plus au menton…
J’ai tout de suite pensé à un simulateur de barbe en ligne, je me suis dit que ça devait exister. Une recherche en français n’a donné que des propositions d’applis pour téléphone mais lorsque l’on cherche en anglais on trouve tout de suite certaines pépites comme ce site d’un coiffeur outre-manche : https://www.ukhairdressers.com/virtual-beard/
Je me suis donc amusé et du coup je me suis trouvé un look disons…Intéressant ! 😆

J’aurai voulu vous dire…
Ce soir c’était une réunion importante au travail. Rappel : je travaille comme éducateur accompagnant un groupe d’enfant dans une école primaire. J’avais préparé un texte mais hélas je n’ai pas pu le lire comme prévu faute de temps. Alors vu que ça me rend triste de ne pas l’avoir partagé pendant cette réunion institutionnelle, je le copie-colle ici.
Trois ans après notre arrivée à l’école, nous nous sentons plus que jamais non pas seulement bien accueillis mais totalement intégrés comme n’importe quelle autre classe de l’école. Les contacts amicaux et très constructifs que nous entretenons avec l’équipe des enseignants de et avec les animatrices/animateurs pour les temps du midi, nous poussent à nous investir toujours plus dans la vie de l’école.
Cela passe par une participation active à tous les temps forts qui rythment l’année comme les deux expositions de la grande lessive, les ateliers de Noël, le grand carnaval de l’école et bien sûr le grand spectacle de fin d’année où notre groupe présente un numéro devant les autres classes. Nous pouvons aussi évoquer les sorties avec d’autres classes (visites au musée etc.).
La mise en place de la scolarité partagée qui va s’intensifier dès la prochaine rentrée est également un indicateur très parlant de l’ouverture bienveillante de l’école, de la générosité et de la bonne volonté des enseignantes enseignants qui acceptent d’ouvrir leurs classes aux enfants et aux éducateurs qui les accompagnent pour ces séances qui tout en permettant aux enfants que nous accompagnons de tester leurs capacités dans un nouveau cadre de travail, permettent aux autres enfants de faire évoluer leurs représentations sur le handicap de façon très positive.
Au-delà de toutes ces choses posées et institutionnalisées, je voudrais dire que le succès de l’intégration des deux dispositifs repose aussi dans les petites choses du quotidien. La compréhension et la tolérance des adultes et des enfants face aux difficultés parfois troublantes et bruyantes des enfants que nous accompagnons, les petits gestes de soutien apportés chaque jour et de façon générale la bienveillance dont nous faisons l’objet, sont pour nous source d’un grand soutien dans notre travail. Alors au terme de ce petit discours, Madame B, j’aimerai vous remercier vous et le reste de l’équipe, au nom de toute l’équipe de l’établissement qui m’emploie pour tout ce que vous nous avez apporté depuis notre arrivée dans cette école.
Je pense chaque mot que j’ai écrit, j’adore cette école située dans un quartier sensible au bon sens du terme vu que tout le monde enfant comme adulte est sensible à la différence et aux difficultés des enfants que nous accompagnons et acceptent de jouer le jeu d’un vrai vivre ensemble sans concession. Merci ! 😎
La police a la puce à l’oreille
La mer c’est aussi ça…

Film diapo ultra périmé et oublié au labo pendant des années, fuji 6×9 GSW
Pas vraiment un tuto mais…
Archive de philo positive…
Cette semaine je ressors une archive du mercredi 3 mai 2006. A l’époque j’étais encore en formation d’éduc et j’étais dans une phase de socialisation positive et peut-être pas très réaliste, mais qu’importe j’ai aimé relire ce texte que j’ai écrit il y a 13 ans et je suis encore plus content de le partager aujourd’hui.
Mercredi 3 mai 2006
Cher Francis,
La journée d’aujourd’hui a été marquée par de nombreuses choses.
En premier lieu j’ai eu droit à un retour inattendu, celui de tous les philosophes qui m’avaient été présentés lors de mes années de lycée. Ils me sont tous tombés dessus à commencer par Descartes avec son cogito puis Rousseau puis Kant… Ces grand hommes se sont rappelés à mon bon souvenir par le biais d’un génial cours philosophique sur la place du sujet dans la relation éducative.
Cela m’a fait chaud au cœur d’avoir des nouvelles d’eux par une autre personne, mais je dois avouer que mon plaisir a été plus grand encore à la fin du cours quand ils m’ont lâchés. En effet tels des cousins qui viennent nous voir tous les 5 ans, ces grands esprits s’installent chez nous et deviennent si envahissants que l’on est au final plus heureux de les voir repartir que de les accueillir.
Mais le vrai événement marquant de la journée a été pour moi le fait d’être invité dans l’heure de midi par des collègues de promos à visiter l’appartement qu’ils occupent en collocation.
Sachant qu’ils liront ces lignes, je tiens à leur présenter mes excuses vis à vis du fait que j’aurai dû leur dire ce que je vais écrire avant de te le confier à toi, mon cher Francis.
Le fait d’être invité à visiter leur lieu de vie commun a été pour moi un grand plaisir et ce dès l’annonce de leur intention. En effet par ce geste, mes collègues me témoignaient une attention particulière très touchante qui semblait dire que malgré ma conduite souvent exubérante et troublante, ils acceptaient tout de même de tenter de créer des liens entre nous.
Une fois arrivé à l’appartement avec cette joyeuse bande, je compris que la gentillesse de mes hôtes ne se résumait pas à cette simple attention. En effet, inviter quelqu’un chez soi n’est pas un acte anodin.
Ouvrir sa porte à l’autre est bien au contraire un acte fort qui demande à celui qui le pose de renoncer à une partie de son intimité et de prendre le risque de laisser les lieux qu’il habite parler de lui quitte à être jugé par un visiteur crétin. Les lieux que nous habitons parlent de nous très fort, surtout lorsque comme dans le cas de l’appartement de mes collègues, ils sont investis par les personnes qui y résident.
C’est donc un très bel acte de confiance.
Je remercie donc à cette occasion tous ceux qui m’ont accueillis et qui m’accueilleront chez eux. Merci donc aux trois joyeux compères dont le lieu de vie m’a ému par sa chaleur. Je ne vais pas tout te raconter de cette visite afin de préserver l’intimité des ces personnes. Je vais juste te parler de deux murs recouverts de petits cadres en bois de couleurs différentes sur lesquels sont écris à la manière de grandes citations de personnages illustres, des phrases prononcées par leurs collègues de promo.
J’ai ainsi passé de longues minutes à lire les traits d’humour souvent involontaires de mes comparses avant de me rendre compte que moi aussi j’étais à l’honneur sur ce tableau si drôle et si insolite. J’ai vraiment été touché par ce geste plein de complicité. L’esprit de promo que je croyais mort était là sous mes yeux…
Sinon j’ai tenté de passer la journée à boire de l’eau, ce liquide dans lequel on se noie et qui fait rouiller… Je dois dire que j’ai bien eu du mal à finir ma bouteille…
Pour moi ça va être coton de devenir hydrophile. ( Je vous paye le cadre ?)
En repartant vers la gare l’esprit encore chaviré par ces petits événements, je découvris le long de mon parcours que des boulangers avaient mis au point une fête du pain. J’en profitait pour acheter quelques croissants et bretzels encore tièdes et pour poser une question existentielle au professionnel très jovial qui me servait.
Et oui Francis, j’ai encore osé poser la question du pourquoi les petits pains sont recouverts de sucre. Après avoir compris à ma physionomie que ce n’était pas une plainte mais une vraie question, ce brave homme eut un moment de silence avant de me déclarer avec un fort accent alsacien:
– Ben parce que c’est bon, pardi !
D’un seul coup cette question à la con qui me hantait depuis des années disparaissait annihilée par cette réponse pleine de bon sens qui lui était apportée. La logique de cet homme m’avait montré qu’à force de chercher des raisons d’être et des significations pour toute chose et pour tout acte, je commençais de perdre de vue l’essentiel.
Comme quoi les philosophes ne sont pas que dans les livres.
Surbooké
C’est la rentrée, c’est la panique avec les histoires de sous et de gros achats. Du coup je me retrouve devant mon écran à 20h00 et je dois préparer mon travail pour demain, donc pour aujourd’hui c’est Joker !
