Le Japon est souvent montré comme un pays peuplé de pervers alors que cela ne correspond pas vraiment à la réalité. Le Japon est avant tout un pays qui a beaucoup souffert des conséquences de la fin de la seconde guerre mondiale et ce sur plusieurs plans y compris le plan intime des relations hommes/femmes. Il faudrait bien relire le livre d’Agnès Giard pour bien comprendre tout cela mais pour résumer, les mutations violentes du Japon d’après guerre ont bousculé cette société notamment en donnant un nouveau statut aux femmes qui parfois vient intimider les hommes. (Bon c’est un résumé très grossier, désolé…).
Du coup les animes qui sont une importante part de la culture populaire tentent de rabibocher (un mot bien de chez nous) les hommes et les femmes à travers des métaphores. Et c’est justement le cas de Chobits, une série mythique qui se déroule dans un univers dystopique où les humains utilisent des androïdes sophistiqués (persocom qui se traduit par ordinateur personnel) pour les aider dans leurs vies quotidiennes.
Et là on voit tout de suite là où les créateurs de la série veulent aller, le persocom du sexe opposé est semblable à un être humain mais en reste très éloigné, du coup le shujinko (personnage principal de la série) en entrant dans une relation affective avec cet objet le transforme en amie puis en partenaire en construisant une relation amoureuse qui lui permet de surmonter sa peur du sexe féminin. Le génie de cette série est d’autres animes est de passer de la femme objet de désirs fantasme de l’otaku, à la vraie femme reconnue pleinement comme un être humain à part entière.
Bon c’est ainsi que j’ai compris la série que je regarde au moins une fois par an, vous avez le droit de ne pas suivre ma lecture.
Mais bon d’accord ou pas, il reste les magnifiques chansons de Nino and the round tables. Cet anime est un grand classique et mérite d’être découvert.