Aujourd’hui c’est la journée mondiale des toilettes, non ce n’est pas une blague et vu les soucis que les lieux d’aisance posent, notamment en école primaire où leur insalubrité poussent les enfants à se retenir, je trouve que ce n’est pas tout à fait absurde.
Mais bon, niveau toilettes et caca ce qui m’interpelle de plus en plus dans mon pays ce ne sont pas les déjections que l’on déverse dans nos latrines mais les immondices que l’on déverse dans les esprits de mes cons citoyens pour achever d’en faire des cons sommateurs. Et à ce rayon, l’américanisme forcé ne cesse de prendre de l’ampleur ce qui a le don de m’énerver au plus haut point.
Je ne parle pas de la domination du cinéma et des séries américaines car certaines sont très bonnes mais bien des choses qui sont mises en place pour nous pousser à consommer de plus en plus. Après l’arrivée des fast-food et du clown pervers en 1979 à Strasbourg, nous avons eu d’autres franchises puis carrément la tentative de greffe de la fête d’Halloween qui même si elle peine à s’installer reste très (trop?) prisée par les enfants.
Et là, à l’approche de Noël toutes les grandes et moyennes surfaces prétendent faire leur black friday, un concept cynique et désabusé qui chaque année provoque des violences graves avec notamment des abrutis prêts à frapper les autres pour économiser quelques dizaines de dollars. En France les émeutes Nutella ont prouvé que notre pays n’était pas épargné par ces débiles mais qu’importe, si les centres commerciaux peuvent vendre de la technologie superfétatoire en grosse quantité ce danger ne les fera pas hésiter.
Sinon jeudi à la cantine c’est la fête !!! Repas américain !!! Au menu Mac Cheese !!! Alors non pas de hamburger et même pas de viande mais des pâtes et du fromage et en guise de dessert (pas d’entrée ni de fromage)? un brownie industriel surgelé.
Toutes ces chose en sont pas de simple coups de gueule d’un blogueur désabusé, lorsqu’on reprend mes exemples on se rend compte que l’étiquette USA n’est qu’une appellation trompeuse que l’on pose sur les choses et les événements en espérant que les plus crédules et influençables d’entre nous vont se ruer dessus. Car oui, que cela soit un vulgaire plat de pâte au fromage, des soldes pourries, une fête glauque pour gosse ou de la nourriture malsaine à priori personne n’en veut mais avec l’étiquette « U.S.A » ça passe beaucoup mieux, enfin pas tant que ça? Mais qu’importe on continue en espérant que ça va finir de marcher vu que de l’autre coté on bourre les esprits de références de culture américaine dans les films et séries.
Au final la question à se poser c’est de savoir qui veut nous américaniser, les états-uniens et leurs lobbys industriels ou alors nos propres acteurs économiques ? Je penche pour la seconde réponse car on ne cherche pas à nous vendre les valeurs qui vont avec certaines de ces fêtes (comme Thanksgiving une fête familiale) preuve selon moi que ce « on » n’est qu’un aéropage de commerciaux bien de chez nous incapable de comprendre la mentalité étasunienne et pensant que nous sommes tous des gosses manipulables car émerveillés devant l’empire de l’oncle Sam. Un peu comme le facteur loufoque dans le film « Jour de fête » du regretté Jacque Tati.
Mais au fond peu importe car nous sommes tous un peu cons cernés… Moi le premier avec l’effrayante quantité de culture populaire américaine que je consomme. Alors quitte à être accusés de faire de l’anti américanisme rebellons-nous en chantant avec Rammstein car oui, ce n’est pas une chanson d’amour. Et puis au final si on y réfléchit, démasquer les responsables de ce matraquage U.S.A et refuser leur fausse Amérique, c’est un beau geste de respect et d’ouverture à faire au vrai peuple américain, non ?