« Une fois la tempête passée, tu te demanderas comment tu as fait pour la traverser, comment tu as fait pour survivre. Tu ne seras pas très sûr, en fait, qu’elle soit vraiment achevée. Mais sois certain d’une chose : une fois que tu auras essuyé cette tempête, tu ne seras plus le même. et c’est bien cela le vrai pouvoir des tempêtes »
Haruki Murakami – Kafka sur le rivage fin de la citation retraduite par mes soins.
La vie reprend donc son cours et ce de plus en plus rapidement. Retour des enfants à l’école, réouverture des frontières, il n’y a plus que les monde du spectacle qui n’a pas encore repris le travail, et encore…
Mais chose étrange, peu de personnes évoquent ce qu’elles ont vécu pendant le confinement avec notamment cette peur omniprésente amplifiée par les médias et d’une certaine manière, instrumentalisée par les pouvoirs public.
Je constate aussi que les belles résolutions des particuliers comme des responsables politiques promettant pour leurs personnes et pour leurs pays de tirer des leçons de la crise sont restées lettres mortes. Dans les faits la levée du confinement puis de quasiment toutes les restrictions s’est traduit par ni plus ni moins qu’une volonté de faire tout ce qui n’avait pas été possible de faire et ce de la façon la plus intense et rapide possible.
Niveau pollution c’est reparti comme avant enfin non plus grave qu’avant vu que de nouvelles pollutions générées par la crise viennent aggraver la situation comme ces masques chirurgicaux (non biodégradable faut-il le rappeler) que l’on retrouve par terre devant les supermarchés. Bref retour à la normale, enfin disons plutôt à l’anormal de cette situation ubuesque où une race évoluée refuse de progresser et de sauver sa planète préférant lorgner du coté des ténèbres et de la destruction.
Donc non, désolé Murakami San, les tempêtes ne sont plus ce qu’elles étaient, la seule façon de sauver l’humanité de son auto-destruction auto programmée est d’attendre la prochaine pandémie, celle que l’on ne pourra pas contrôler en confinant les personnes et les esprits et qui fera des ravages suffisants pour enfin aboutir à une vraie remise en cause planétaire suivie d’effets concrets.
En attendant à mon petit niveau je reste dans mes engagements pris en temps de crise en continuant de travailler ma musique chaque jour. J’ai d’ailleurs récupéré et envoyé la basse de Sarah chez le luthier pour faire vivre ma promesse et le souvenir de ma nièce partie bien trop tôt…