Parenthèse enchantée

Hier c’était ma fête et pour une fois ça a été ma fête dans le sens positif, une bonne saint Laurent pendant laquelle j’ai fait un bénéfice net (après déduction des frais Paypal) de 801 euros. J’ai atteint cette somme sympa en vendant un reflex numérique dont je ne me sert plus, les chaussures de ma mère pour 5 euros (je lui ai donné ses sous), du film rare à un copain 😉 et surtout ma chambre Sinar Norma 13×18. En 13×18 (5×7″) je garde donc la P et je vends la Norma, une chambre par format c’est logique ! C’est ça la rationnalisation !  😎

Ces dernières semaines je me suis rendu compte de plusieurs choses, en premier lieu du poids des choses qui s’entassent autour de moi, m’emprisonnent et ne me procurent plus de plaisirs et aussi de la fragilité de ma situation. A 47 ans je vis chez ma mère en lui payant un loyer qui est prélevé chaque mois ainsi que mes autres dépenses assurances téléphones etc. Si j’ajoute mes petits plaisirs et mes achats de matériel, il devient très difficile de pouvoir économiser pour faire face à la suite quand le moment sera venu.

L’argent c’est quelque chose d’étrange, il est si facile à dépenser mais si difficile à gagner… Mes ventes ont été compliquées à faire avec les photos et les renseignements de plus en plus complexes à donner sur les plateformes de vente. Cela prend pas mal de temps et au final entre les frais Paypal et les autres on se rend compte que l’on vend très souvent à perte. Mais qu’importe…

C’est ainsi que depuis mes « petites révélations » j’ai commencé à me soucier bien plus des questions d’argent. J’ai ainsi commencé à vendre tout ce que je pouvais et je ne vais pas m’arrêter de sitôt car je veux me constituer un véritable tapis de secours face aux incertitudes multiples de cet avenir plus sombre de jour en jour. Je vais aussi réduire de façon drastique ma consommation de bière et de nourriture locale ( dommage pour la brasserie du village) et renoncer à tous mes projets d’achat de biens non essentiels.

Bref je vais vivre sans le moindre plaisir hormis celui de la musique. La musique que je fais avec mes exercices et celle que je continue d’étudier avec mes cours payants de basse et de guitare, car oui ça avance et vu le progrès positif et le plaisir réel que cela me procure, je serai stupide de tout arrêter. En plus de ça j’en ai besoin pour le boulot afin de mener à bien une action éducative reposant sur la musique.

Un homme seul tel que moi n’a besoin de rien d’autre que d’un peu de nourriture (ces dernières semaines il n’y a que trois repas par semaine car trop chaud et pas motivés pour cuisiner), d’un toit et d’une connexion Internet pour avoir accès à du contenu gratuit.

Mais cela suffira-t-il à me donner mon quota de plaisirs ?

Ah mais oui c’est vrai ! J’allais l’oublier une fois de plus ! Je n’ai pas le droit d’être heureux, alors du coup le moindre plaisir sera bien suffisant pour m’empêcher de tomber dans la grande déprime ! 🙄

Pacha, mais fonctionnaire à la retraite !

Vendredi, le monde entier apprenait dans un tweet que Mr Palmerston, chargé du problème des rongeurs au ministère des affaires étrangères et éloigné de son poste par les mesures anti-corona virus, prenait sa retraite dans une maison de campagne après 4 ans de bons et loyaux services auprès du corps diplomatique.

4 ans de travail ce n’est pas si long, moi-même j’en ai 21 et ma retraite tout comme la femme de ma vie je ne suis pas prêt de la toucher !!!

Mais bon, vu que Palmerston est un chat qui a un compte twitter, suivi par 105 000 folowers. 4 ans du coup c’est effectivement un age correct pour prendre sa retraite ! 😆

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Ce genre de délire à la fois très drôle et très british dans l’utilisation d’un « nonsense » bien maitrisé est l’une des raisons pour lesquelles j’adore les anglais.

Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer sa lettre de démission !

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Ce délire m’a bien fait rigoler, et crotte aux esprits chagrins qui trouvent cela stupide et vain.

Bonne retraite à Mr Palmerston, sa nouvelle adresse reste bien sûr cachée pour éviter que le souris montent une opération commando pour venger leurs compagnons morts sous ses crocs ! 😆

 

Archive estivale

Il y a 14 ans je passais donc mon été en bord de mer, un mois complet et chaque soir je supportais ou je participais aux animations proposées. Parmi elles il y avait la caravane publicitaire de la française des jeux, une grosse machine à faire du fric en vendant des illusions. Je m’étais donc défoulé sur cet envahisseur…

Archive du lundi 7 août 2006

Cher Francis,

       Ce matin il ne reste plus beaucoup de traces du passage de la caravane publicitaire de la française des jeux. Quelques affiches oubliées, des prospectus et des grilles perdantes jetées négligemment par terre par des personnes désabusées…

Je dois te dire que je me suis rendu au spectacle de la veille. J’espérais gagner quelque chose vu que j’avais ramassé une bonne dizaine de bulletins. Je rêvais même de me voir attribuer une télévision afin de remplacer celle de ma chambre qui m’a lâché avant de partir en vacances…

J’avais quelques espoirs mais je n’y croyais pas vraiment, je pronosticais même que le grand prix irait à des parisiens. Cependant avant de découvrir que j’avais raison j’ai du supporter le spectacle de la française des jeux et là vraiment il y a de quoi dire…

L’année dernière la soirée s’articulait autour d’un show biscornu s’inspirant vaguement des quatre éléments. Cet été par contre le but affiché était clairement de faire de la publicité pour le loto ainsi que pour les partenaires de la tournée en intercalant des spots d pub sur écran géant entre chaque numéro.

Les numéros parlons-en… Le concours du meilleur animateur gagné par un mec du coin qui assurait pas trop mal, le concours de chanteur gagné, et là c’est une bonne surprise, par le jeune franco chinois Chang dont je te parlais hier, et enfin un spectacle mettant en scène trois personnages imaginaires qui devine, gagnaient au loto et réalisaient leurs rêves…

C’est à ce stade du spectacle que j’ai pris conscience des clichés accumulés dans ces tableaux sordides. Des lieux communs balancés avec tant d’assurance à la tête du public que l’ensemble créait une très forte violence symbolique.

Alors dans le détail il y avait le premier personnage, un Karim de la banlieue qui fait du rap dans sa cave et qui avec le pognon monte son club privé et se fait aduler par tous. Une autre abrutie, mère de famille sans travail qui avec le pognon devient une star à Hollywood et enfin un troisième larron sûrement le plus méprisable, un informaticien qui claque le pognon pour faire des voyages « culturels » avant de faire une opération humanitaire en Afrique. Démagogie, bons sentiments de bas étage, tout pour plaire à la foule qui ne remarquait que la forme du spectacle certes fort réussi sur ce point, sans prendre conscience de la stupidité mercantile du message publicitaire ainsi véhiculé.

Un tel spectacle en banlieue aurait de quoi déclencher de vraies émeutes vu la force de la violence symbolique qu’il porte en lui.

Le but est bien sûr de faire rêver la foule d’une vie meilleure et de lui faire croire qu’en jouant au loto cela est possible, les trois personnages représentent sans doute trois cibles  visées par les cadres commerciaux de la française des jeux car peut-être que pour eux le produit « loto » peine à fonctionner…

Des manipulations publicitaires nous en recevons chaque jour et partout mais pour ma part c’est la première fois que j’en vois de si insultantes pour l’intelligence humaine. Le dieu argent y est vénéré en maître absolu vu qu’il a le pouvoir de réaliser tous les rêves à commencer par celui qu’ont en commun ces trois caricatures humaines, celui de devenir célèbre.

Quel beau message pour les jeunes venus assister en masse au spectacle

Ainsi en résumé j’ai assisté à un joli spot publicitaire de près de trois heures qui par des biais multiples raconte et affirme que dans la vie seul l’argent et la célébrité qu’il procure compte, et que bien sûr pour avoir un gros paquet de pognon il existe un moyen simple qui est le loto… Super…

Et j’ai du endurer tout ça pour me rendre compte à la fin de cette insulte gigantesque au genre humain que je n’avais aucune chance de gagner quoique ce soit et que comme prévu la TV a écran plat allait être gagnée par des parisiens…

Seule consolation, la pétasse d’office, oui tu sais la « célébrité » baladée par la caravane publicitaire a eu un accueil très mitigée en présentant une chanson de son premier album…

Resterait-il un espoir? Je ne crois pas, car pour regarder cette merde démagogique, plus de 15 000 personnes s’étaient rassemblées sur le front de mer, la promesse de cadeaux n’explique pas tout…

Et moi dans tout ça ? Moi aussi j’ai cru un instant à ma chance et j’ai été attiré dans ce piège grossier, mais je pense avoir gardé ma lucidité, ce que je viens de te raconter en est, je l’espère, le gage… 

Ré-ouvrir les vieilles blessures…

Hier dans un moment d’égarement et pour rendre un service à mon frère, j’ai ouvert un compte Facebook sous un pseudo débile. J’ai vite casé trois photos et j’allais chercher un moyen de le fermer quand tout à coup j’ai eu cette idée stupide.

Tenter de la retrouver et de la joindre.

Alors attention, cette fois on va parler d’amour !

Il y a une trentaine d’année au lycée, je suis tombé amoureux d’une fille de ma classe mais entre mes complexes et mon statut de loser notre relation s’est limitée à une grande amitié platonique vécue à grand coup de séance de ciné et d’échanges épistolaires. Le bonheur de recevoir une lettre, objet physique et personnel de l’être aimé (même unilatéralement) dans sa boite aux lettres…

Je me souviens encore très précisément du jour où mon cœur a explosé d’amour pour elle. C’était un mardi d’octobre 1991 en cours de maths. La prof venait de me poser une question à laquelle je ne savais pas répondre. Les autres jeunes s’étaient moqués de moi et j’avais fondu en larmes en les suppliant de cesser de se moquer de moi. Et c’est là qu’elle était intervenue pour prendre ma défense devant toute la classe. Pour la première fois quelqu’un semblait s’intéresser à moi, alors comme un animal blessé et affamé, j’ai passé le reste de mes années lycée à tenter de suivre la main qui m’avait apporté un peu de réconfort et d’espoir.

Nos chemins se sont séparés en 1992, après le bac je ne l’ai revue qu’une seule fois et déjà il était devenu plus difficile de parler ensemble. Par la suite elle est partie à Paris s’est mariée a eu deux enfants a divorcé et est partie dans le sud où elle fait un travail peu gratifiant tout en rêvant de pouvoir retourner dans notre région.

Et ça, c’est ce qu’elle m’a raconté hier. Car oui, avec ce réseau social j’ai vite eu fait de la retrouver. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me réponde si vite mais elle l’a fait. Reste à savoir si elle va désirer poursuivre nos échanges sur Internet…

La vie est pleine d’ironie, elle pensait que j’étais devenu riche avec une bimbo au bras et moi je pensais qu’elle était dans la restauration de luxe avec une famille épanouie… Comme quoi ce genre de futur n’existe que dans les films.

Alors nous voici tous deux avec nos désillusions, nos vies en lambeaux et nos difficultés familiales. Alors que faire si nous décidons de prolonger nos échanges ? Finir par se revoir cet été ? Et puis ? Comprendre que nous n’avons plus rien en commun ce qui pour moi aurait pour effet de détruire à jamais la seule romance de ma vie ? Ou alors continuer à se faire coucou sur le web avec des petites conversations futiles en attendant que je trouve le courage d’évoquer avec elle nos relations passées espérant qu’elle m’avoue enfin si un jour, une fois, elle a eu elle aussi des sentiments pour moi. Si elle dit non je serai enfin apaisé et si elle dit oui alors là c’est clair que j’aurai du mal à monopoliser mes facultés de résilience pour surmonter le choc.

Car oui, cet amour a toujours été très particulier pour moi, c’est la seule fois où j’ai aimé une fille en dehors de toute pulsion sexuelle. Adolescent avec mes hormones qui bouillonnaient, je ne regardais jamais son corps mais seulement ses yeux,  je ne désirais qu’une seule chose c’était passer le plus de temps en sa compagnie. Je n’ai jamais fantasmé sexuellement sur elle mais je rêvais de voyager avec elle dans le monde entier.  A l’époque j’étais jaloux de tous les garçons qui l’approchaient. Mon amour pour elle était aussi pur qu’exclusif et dévorant, bref une vraie maladie.

Un baiser échangé avec elle aurait sans doute changé ma vie entière, j’en suis convaincu mais hélas cela ne s’est pas fait. J’ai tenté plusieurs fois de lui faire comprendre l’amour que j’avais pour elle parfois de façon très directe avec des phrases du genre « j’aurai tant aimé t’embrasser une fois dans ma vie » , j’avais même vidé mes économies pour lui acheter un pendentif en or avec sa chaine, bref j’ai fait tout et n’importe quoi en faisant attention de ne pas la brusquer pour ne pas me faire jeter pour de bon.

Le pire épisode dont je me souviens, c’est de l’avoir supplié de me donner une chance, je me souviens de cette soirée où elle m’a entrainé sous le pont en attendant que je fasse le premier pas chose que je n’ai jamais osé faire. Au final ce grand amour à sens unique a fini par bloquer toute romance en moi en me renvoyant une image de moi-même des plus pitoyable.

Le plus triste dans tout cela c’est qu’à l’époque il y avait une autre fille qui vivait la même chose que moi sauf qu’elle n’avait jamais osé m’avouer ses sentiments et attendait que je me rende compte de sa présence et de ses désirs en passant du temps avec moi. Je pense qu’elle m’a aimé lorsque je l’ai consolée dans le bus un samedi matin car elle pleurait après avoir eu un 5 en philo sur le sujet « le jeu n’est-il qu’un jeu ». Elle n’avait pas fait la partie pour dire oui le jeu est tout d’abord un simple jeu… Le prof avait hurlé que nous ne savions pas lire un énoncé (Mais comment est-ce que je me souviens de tout ça ?  😯  ) Je me souviens lui avoir dit des choses sympa pour la réconforter (j’avais eu une bonne note) et je me souviens avoir vu quelque chose dans ses yeux et je me souviens aussi des autres signes qu’elles m’avait laissé par la suite. Mais moi, hypnotisé par mon amour dévorant, j’avais remarqué tout ça tout en choisissant de l’ignorer. C’était une copine sympa que jamais bien mais mon cœur ne battait que pour cette autre fille.

Quelle aurait été ma vie si un de ces deux amours avait donné quelque chose ? Une relation d’adolescents de quelques mois aurait sans doute suffit à me donner une autre image de moi-même en diminuant mes complexes. Je peux même imaginer que fort de cette nouvelle confiance en moi, j’aurai étudié de façon plus correcte au point de faire fructifier mes diplômes pas comme cette maitrise de droit privé qui n’a pas servi à grand chose à l’éducateur spécialisé que je suis devenu.

Au final si j’y réfléchis bien, mon premier grand amour était unilatéral et cristallisé et a trouvé sa place sur une étagère de mon cerveau où il sert de rappel : Ne plus jamais aimer personne.

De toute façon je n’ai pas droit au bonheur, alors…

 

Un jour normal à Miami…

La scène se passe hier en début d’après midi en Floride vers Miami. Un couple résidant en Floride roulait tranquillement sur l’autoroute (Interstate 95) lorsque soudain ils remarquèrent une scène hallucinante; un homme était agrippé sur le capot d’un gigantesque poids lourd tandis que le chauffeur donnait des coups de volant pour tenter de le faire tomber.

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Choqués, ils dépassèrent le camion avant de se garer plus loin sur la bande d’arrêt d’urgence en attendant le camion pour filmer la scène avec un téléphone :

https://www.youtube.com/watch?v=uJHDnsUsyXo

Cela n’était hélas pas un tournage ou une cascade mais bien un autre fait divers qui vient enrichir la liste des accidents de ce genre. En effet, en juin dernier sur la même autoroute un homme a sauté sur le capot de sa voiture conduite par sa compagne qui bien loin de s’arrêter lui a fait faire des pointes de 130km/h sur cette autoroute. Cet autre fait divers récent explique que la vidéo se nomme « l’homme de florrrrrrrrride contre-attaque ».

Mais revenons à notre « cascadeur » de hier. Selon les informations récupérées un peu partout, cet homme s’est mis en travers de l’autoroute  pour arrêter la circulation avant de grimper sur le capot du poids lourd. Ce comportement inquiétant s’est aggravé lorsqu’il a commencé de fracasser le pare brise avec un objet métallique (sur ma capture d’écran on voit bien que le parebrise est brisé). C’est pour cela que le chauffeur sous l’emprise du stress a redémarré et a tenté de le faire tomber en faisant des zig-zags. Sur la vidéo on entend l’homme sur le capot appeler à l’aide et réclamer l’aide de la police…

Une voiture de police qui patrouillait sur l’autoroute a fini par intervenir en stoppant le camion et en amenant l’individu à l’hôpital pour un examen.

Au final peu importe les motivations et la santé mentale de ce désespéré, on ne peut que déplorer la réaction des américains moyens qui au lieu de prévenir la police se garent sur la bande d’arrêt d’urgence pour faire une vidéo.

Oui, un téléphone ça sert aussi à prévenir les secours, non ? 🙄