Archive du lundi 20 novembre 2006
Cher Francis,
A l’heure où je tape ces lignes il est 23h24. Je reviens d’une réunion de formation mais pas de celle que tu crois… Je scrute l’horloge de mon ordinateur en espérant voir minuit s’afficher.
A minuit cette journée de cauchemar sera terminée.
Tout a commencé ce matin en arrivant à la gare de Mulhouse, je tombe en haut des escaliers. Je me rattrape mollement mais mon très lourd attaché-caisse m’échappe et dévale ces grands escaliers comme une luge sur une pente enneigée en faisant un vacarme assourdissant et en manquant renverser une personne à son arrivée sur le quai.
Arrivé au centre de formation je me rends compte horrifié que je me suis trompé de date, les cours n’ont lieu que la semaine suivante. Désorienté, effrayé je me dirige d’un pas rapide vers la gare pour reprendre un train dans le sens inverse.
Revenu à la gare je découvre qu’un TGV en direction de Marseille dessert la gare de Montbéliard. Je demande au chef de quai si je dois acheter un ticket spécial, celui me dit qu’avec mon abonnement je n’ai qu’a demander au contrôleur du train de payer ma réservation et que moyennant cette formalité il me laissera monter dans le train.
Le TGV arrive, le contrôleur en sort. Il s’agit d’un vieil homme à la carrure athlétique. Son expression est sévère. Je lui demande l’autorisation de monter dans le train avec mon abonnement, il me répond d’un air courroucé qu’il refuse, j’insiste poliment en lui faisant comprendre que je suis coincé et que son collègue m’avait dit de faire comme cela, mais l’homme refuse encore plus fort, un certain plaisir pervers semble se lire sur son visage aussi ridé que livide. Ce personnage va même jusqu’à clamer haut et fort; il vous a dit cela mais ça c’est MON train c’est moi qui commande !!!
Dépité je regarde le TGV partir, me voici coincé à la gare jusqu’à midi, heure de départ du prochain train pour Montbéliard. Je téléphone une nouvelle fois à mon employeur pour l’informer de ma situation. Son ton froid me laisse présager que je vais avoir à affronter son courroux.
Arrivé sur mon lieu de travail après deux changements de train, j’arrive à l’établissement pour découvrir qu’une absence de prof pour cause de maladie a amené une réorganisation du service pour la journée et que je n’ai pas été compté. Mon chef de service très en colère, me conseille de rentrer chez moi.
Bilan de la journée:
– Plus de 50 euros de frais (repas du midi et abonnement de train pour la semaine) qui ne seront pas remboursés vu que ce n’était pas une semaine de formation.
– La perte d’un jour de récupération
– Un fouillis pas possible dans mes horaires et rendez-vous
Si j’ajoute la colère de mes supérieurs, le désordre causé vis à vis des enfants et le reste…
Et bien Francis tu comprendras pourquoi je suis si content de voir qu’il ne reste plus que 5 minutes avant que ne meure cette affreuse journée… Juste le temps d’envoyer cette mise à jour.
14 ans plus tard je lis ces lignes en souriant, je me souviens encore de ma Samsonite qui descend jusque sur le quai dans un vacarme assourdissant… Pour le reste je ne me souviens de rien même pas de la colère de mon chef de service. Comme quoi… 😆
Le temps fait son ouvrage pour notre plus grand salut cher Laurent
Merci pour ce souvenir qui s’était bien érodé, et souvent c’est ça qui est bien;)
Tu vois le temps qui arrange le passé ça marche pour ce genre d’évènement ponctuel, mais quand il s’agit de griefs lourds avec une personne, le temps efface les détails mais beaucoup plus difficilement la blessure,
« même une croûte de bobo ça peut faire mal » Miaou Tsé Corinne Bellocq
LOL je ris de mes bêtises, pardon Laurent mais ça me fait du bien de rire un peu !!!
Merci
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Je suis bien content de t’avoir fait rigoler un peu ! 😆
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Comme toujours, l’humour l’emporte et c’est bien agréable ! Merci pour le rire 😂
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Il faut croire que j’ai un Buster Keaton qui sommeille en moi ! 😆
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