Ce lundi insolite ne sera peut-être pas une nouveauté pour beaucoup d’entre vous vu que le sujet a été traité cette semaine à la radio. Oui vous l’avez deviné avec le titre en danois, je vais vous parler de John Dillermand une série constituée d’épisodes de 5 minutes créés et diffusés sur une chaine de TV du service public danois.
Pour les personnes qui n’ont pas entendu parler de ce personnage habillé avec les couleurs et les motifs du drapeau danois, sachez que ce dessin animé est au centre d’une énorme polémique. En effet ce bonhomme débonnaire a une particularité unique, celle d’avoir un pénis plus long flexible et extensible que la queue du Marsupilami (c’est bizarre je croyais qu’au Danemark il faisait froid ! 😆 ). Pas besoin d’ajouter que toutes les histoires des huit épisodes diffusés pour l’instant sont construites autour des caprices de son phallus qui en plus de ses pouvoirs semble doté d’une volonté propre.
Ah oui, petit détail, je vais tenter de donner un maximum de synonymes officiels et non vulgaires pour évoquer les parties intimes de notre bonhomme cela pour étayer mes propos en fin d’article.
Afin de me faire une opinion et aussi par curiosité, j’ai regardé les huit épisodes en streaming légal sur la chaine danoise. C’est assez facile à comprendre même quand on ne parle pas un seul mot de danois, les images racontant bien les choses.
J’ai ainsi vu John utiliser son chibre pour promener des chiens, faire la circulation pour aider des enfants à traverser la route, pour sauver des enfants d’une attaque de lion au zoo, faire l’hélicoptère et voler pour de bon et surtout plein de bêtises.


Vu que cet organe très particulier est bariolé aux couleurs de l’habit de John tout en semblant dépourvu de détails anatomiques, on oublie bien vite qu’il s’agit d’une verge et franchement j’ai trouvé cela bien plus drôle que malaisant, la qualité volontairement low-cost de l’animation achevant par ailleurs d’enlever tout caractère sexuel à cette série. Mais bon je comprend aussi que la présence continuelle d’enfants dans la série et le fait que ce programme soit destiné à un jeune public puisse faire naitre pas mal de polémiques et ce, même dans un pays aussi libéral et décomplexé que le Danemark. Je comprends aussi que l’on puisse s’inquiéter et ce fort à raison de l’impact de cette série sur les plus jeunes enfants qui risquent de développer un imaginaire potentiellement dangereux de la sexualité masculine. Mais bon, nous avons bien survécu à Pierre Perret et à sa chanson sur les zizis alors peut-être qu’il n’a a pas lieu de s’inquiéter pour la :moralité des jeunes enfants danois ?
Mon autre souci c’est la parité. A quand un dessin animé sur une femme qui utilise son vagin pour sauver les gens ? Pour éteindre un incendie avec un frout géant par exemple ? Et là je suis sûr d’avoir jeté un gros malaise. 😈
Alors qu’un ithyphalle est à la fois drôle et sacré au point d’être célébré dans de multiples cultures à travers les ages et d’avoir une liste de synonymes que je n’ai pas encore terminée, la fine fleur de ces dames (ben voilà, déjà plus de synonymes non vulgaires) n’a été mise à l’honneur que par un compatriote franc comtois au prix d’un scandale qui 155 ans plus tard continue de faire des vagues. A Bruxelles les mythes et légendes autour du Manneken-Pis ainsi que ses multiples représentations, font d’un petit garçon en train d’uriner, un emblème personnifiant le sens de l’humour et l’indépendance d’esprit des bruxellois. (dixit wikipedia) Et non, pas besoin de chercher il n’y a pas (et dans ce cas sans doute heureusement) de version féminine. Mon propos peut donc se résumer ainsi : à partir du moment où l’on est dans l’univers masculin, tout passe, le scabreux, le loufoque, le malsain…. Alors que les mêmes choses conjuguées au féminin sont beaucoup moins acceptées voire taboues.
John Dimmermand est donc bien plus qu’une simple polémique danoise mais un rappel de l’écrasante domination masculine qui en dépit des progrès sociétaux pour plus d’égalité entre les sexes, continue de fixer de façon plus ou moins consciente les règles en matière de représentations des corps et de la sexualité.
J’espère n’avoir choqué personne, mais cette nouvelle insolite était parfaite pour traiter de ce problème sous un angle à la fois comique et réaliste. Votre opinion est la bienvenue. 😉
« Éteindre un incendie avec un frout géant » 🤣
J’aimeAimé par 1 personne
Au travail je suis entourée de collègues femmes et aucune ne connaissait ce terme ! Content de voir que d’autres savent de quoi il retourne ! 😆
J’aimeAimé par 2 personnes
Frout alors !
Mais ce serait énorme, tu as raison ça jetterait un drôle de malaise, mais qu’est ce que ce serait drôle😂
merci pour la news complètement insolite, je n’en avais pas du tout entendu parler …
C’est amusant😀
Bisous Laurent 😚
J’aimeJ’aime
Merci pour ton passage, bien content de n’avoir choqué personne et de vous avoir fait rigoler. Mais sur la question de fond ? Ai-je raison de prétendre qu’à partir du moment qu’il s’agit d’un homme (ou d’un garçon) tous les excès passent ? Machisme ou volonté de protéger les femmes et les filles considérées comme plus faibles en leur interdisant de manifester les mêmes excès ?
J’aimeAimé par 1 personne
Sûrement 😉
J’aimeJ’aime
Pingback: L’amour du métier et vice-versa | Le blog de Kimihiro Watanuki