Perdu

Je recommence le billet d’aujourd’hui pour la troisième fois. Mes pensées sont sombres très sombres et je ne veux pas inquiéter mes lecteurs surtout mes proches en laissant sortir toute cette noirceur qui ne demande qu’à couler de mon cerveau à mon clavier.

Non ce soir je ne reparlerai pas de la situation actuelle, ma mère va bien pas de signes cliniques et tant que l’IRM n’est pas faite, nous vivons une parenthèse, un sursis.

Alors du coup ce soir parlons d’autre chose comme de ma journée passée à faire un gâteau avec trois enfants qui n’ont ni langage oral ni compétences de base ne serait-ce que celle du stade de l’imitation pour faire de cet atelier un vrai apprentissage.

Bref vous l’avez compris, aujourd’hui j’ai fait de l’occupationnel. Ce genre de chose a un sens pour les psychiatres et est une réalité pour les professionnels qui accompagnent des enfants en grande difficulté. Fort heureusement, mes collègues mettent aussi en place d’autres activités porteuses de sens et génératrices de progrès.

Il n’en reste pas moins que la notion « d’activité qui a un sens » se résume souvent à la seule perspective du professionnel qui la met en place. Les projet sont élaborés de façon unilatérale et même si cela change peu à peu, sans un écrit qui vient exposer leurs buts et leurs apports.

Bref oui, ces temps derniers le travail est la seule chose qui m’aide à tenir bon et même là je me pose des questions sur la solidité de l’édifice. Ce genre de questionnement n’est pas nouveau pour moi, un bon professionnel est toujours en questionnement, mais après une après midi passée à faire de l’occupationnel, la peur d’avoir consacré ma vie à des chimères remonte très fort.

Mais au final une seule chose reste sûre, authentique et positive, ce sont tous les bons moments passés avec les enfants, la complicité, les yeux qui s’illuminent lorsqu’une petite réussite se produit et parfois la sensation d’avoir touché le cœur de l’enfant par une parole qui va l’aider dans sa vie, bref, tous ces instants magiques et merveilleux que personne y compris mon pessimisme et mon désespoir ne pourront me prendre. Oasis dans mon désert affectif balayé par les vent du désespoir, tous ces beaux instants je les garde précieusement dans mon cœur et je les emporterai avec moi lorsque souviendra le grand silence.

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