Cette semaine je n’ai vraiment mais alors vraiment pas envie de parler de moi. Rien de bien nouveau si ce n’est que je gaspille mes vacances et que je m’inquiète pour certaines choses.
Non, ce soir car oui il est plus de 20h00, je voudrais parler d’un sujet qui est très présent à mon esprit en ces temps de contestations et de violences sociales et économiques. Oui je veux parler de cette humanité née on ne sait trop comment suite à une maladie mentale qui a doté des primates d’une intelligence supérieure et d’un libre arbitre.
Enfin libre arbitre, ça j’en doute vraiment…
A la préhistoire on peut imaginer que le mâle le plus fort physiquement dirigeait la horde, s’accaparait les femelles jusqu’à ce qu’un plus fort que lui le fasse tomber et ainsi de suite. Les sociétés primitives étaient ainsi régies par une violence toute animale permettant aux meilleurs individus de perpétrer leurs gènes.
Plus tard (oui niveau hyper simpliste c’est encore pire qu’un dessin animé pour des gosses de la maternelle) avec l’arrivée de l’argent c’est au plus futé et au plus malhonnête sûrement que revenait le pouvoir, un pouvoir qu’il léguait à sa descendance avec les héritages.
Puis la religion est venue apporter une autre source de pouvoir en justifiant des actes iniques sous couvert d’une sainteté de ceux qui les commettaient sois-disant pour le compte de Dieu.
A la même époque, les seigneurs avaient tous les droits sur la population et n’étaient en général jamais poursuivis même si on les coinçait la main dans le sac.
La révolution arrive, séparation de l’Église et de l’État puis plusieurs siècles de luttes pour gagner des droits pour les plus pauvres…
Et nous arrivons à notre époque moderne.
Nous sommes dirigés par une élite issue des plus hautes classes sociales de la société formée dans des écoles leur permettant de pratiquer la reproduction sociale de leur caste. Alors oui, nous avons le suffrage universel, mais bon nous n’avons jamais vraiment le choix pour voter, les candidats sont soit issus de cette caste soit peu crédibles voire dangereux pour notre pays.
Les seigneurs d’autrefois ont été remplacés par les PDG des grandes entreprises qui volent, détournent et mentent sur de nombreux sujets mettant en jeu notre santé. La religion a été remplacée par la techno dépendance qui a le même rôle : celui de faire taire les masses ne leur donnant une version moderne du pain et des jeux du temps des romains. Je veux bien sûr parler du RMI et de la télé-réalité, des dizaines de chaînes de TV, des téléphones portables et de toutes ces conneries de réseaux sociaux…
Oui, vous comprenez ce à quoi je veux en venir… Après des millénaires d’évolution et de luttes, rien n’a changé chez les humains qui restent soumis à des forces qui changent selon les époques mais qui forment le même carcan et s’exercent à travers une minorité individus qui de par leur appartenance à la caste des puissants, sont les seuls à pouvoir être élus ou nommés.
Ce sont aussi eux qui font la loi et qui nous privent de nos moyens de nous rebeller (encadrement du droit de manifester) et qui de par la loi encore justifient la mise en place d’un climat de terreur dans le but de contrôler les foules par la peur (les très inquiétantes violences policières pendant les manifestations qui se terminent en général par des non-lieux).
Rien n’a changé et rien ne changera jamais.
Pourquoi ?
Et bien tout simplement parce que l’homme reste un animal qui fonctionne comme tel. Le fait qu’il vit en société fait qu’il a besoin de trouver sa place dans la meute en étant soit un dominant soit un dominé. Ces tyrans nous les avons choisis, nous les avons élus, nous leur avons tout donné y compris notre liberté cédée avec docilité. Les belles idées philosophiques de liberté et d’égalité sont à mon avis pour cette raison tout à fait contraire à la réalité psycho-biologique de notre espèce.
En ces temps d’incertitudes avec la guerre à nos portes et les ressources qui s’épuisent, la monté des partis nationalistes s’explique justement par ce besoin qu’ont les masses de se trouver un leader fort, un dictateur à qui ils vont céder leur liberté en échange d’une protection. Le gros loups de la meute qui va écarter les prédateurs.
Le jour où l’être humain cessera d’être un animal et réalisera enfin son potentiel, il n’y aura plus de domination des uns par les autres mais une vraie égalité entre toutes et tous. Mais voilà nous ne sommes pas prêts pour cela car cet idéal est contraire à notre nature animale. Les sociétés parfaitement égalitaires n’existent donc que dans les films de science fiction. Égaux, nous le serons sans doute jamais car sous nos habits et derrière notre technologie, nous ne sommes rien d’autres que des animaux apeurés ne cherchant qu’à faire ce que font les autres animaux, se nourrir, se reproduire et lutter pour notre survie.
Hélas chez les êtres humains ces missions biologiques ont été réduites à l’état de pulsions, des pulsions que nous passons notre temps à nier. Ce faisant, au lieu de les accepter comme telles, nous les intellectualisons, nous les réprimons et du coup, tapies dans notre cerveau reptilien, elles gagnent en force et en nous guidant subrepticement, modèlent nos sociétés en nous poussant à chercher des maîtres pour renoncer à cette liberté qui nous fait si peur en échange d’une sécurité immédiate mais bien relative.
Notre monde restera donc inégalitaire, violent et liberticide et l’avenir très sombre et son cortège de catastrophes climatiques, environnementales et économiques ne fera (le cortège) qu’empirer les choses.
Je pense que je vais faire une pierre tombale pour les autres espèces qui nous suivront sur cette planète qui j’espère se remettra de ce que nous lui avons fait subir…
« Ci-git l’humanité, une espèce qui s’est auto-détruite car elle avait refusé de regarder en face sa vraie nature et n’a ainsi jamais réussi à la dépasser pour accéder à une vraie liberté ».