Une archive bien moisie !

Archive du jeudi 10 janvier 2008

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Cher Francis,

Ce soir je me suis une fois de plus régalé avec une assiette de riz accompagnée de natto, ce met japonais constitué de graines de sojas fermentées. Je me suis amusé à broyer les poireaux pour accentuer le coté pourriture verdâtre en décomposition de cette nourriture étrange quoique très saine .

Alors que j’avalais ma pitance devant les yeux horrifiés de ma mère qui assimile le natto à de la morve (c’est vrai que ça fait de grands fils gluants mais bon…), je pensais au nombre d’aliments fermentés présents dans les cuisines du monde entier.

La fermentation est la transformation d’un aliment par l’utilisation de bactéries dans le but de la conserver mais aussi de transformer son goût. Ces bactéries ont aussi pour effet d’enrichir notre flore gastrique en renforçant l’armée des autres microbes qui protègent et font vivre notre corps.

Les plats fermentés existent dans tous les pays. Chez nous, outre le lait transformés en de multiples produits par le biais de ferments lactiques, nous fermentons aussi les plantes et légumes pour en faire de la bière de la choucroute… Les degrés de fermentations sont cependant très variables selon les pays. Le kimchi coréen n’a rien à voir avec notre choucroute même si dans les deux cas il s’agit de chou fermenté. A ce sujet je me suis amusé à augmenter la fermentation de mon natto en le laissant dans mon garage au lieu de le mettre au frigo. L’expérience a été concluante car sa saveur subtile s’en est retrouvée renforcée.

L’un des autres avantage de la nourriture fermentée réside dans le fait que cette technique permet de conserver la nourriture et de constituer ainsi des réserves de vitamines et de protéines même dans les conditions de vie les plus extrêmes. 

C’est sans doute ce qui a poussé certaines peuplades a faire fermenter la viande et le poisson.

Dans le genre poisson sec nous avons au Japon le Kusaya. Aux Philippines existe aussi le subtil œuf de canard fermenté, le balot. Plus proche de nous, en Suède le surströmming  se présente sous la forme d’une boite de conserve contenant des filets de hareng de la baltiques fermentés pendant plusieurs mois. Lors de l’ouverture de la boite l’odeur est si repoussante que la plupart des amateurs de cette spécialité culinaire vont la déguster au grand air ou ouvrent la boite de conserve sous l’eau ce qui les protège aussi des éclaboussures nauséabondes. 

Ce genre de détail aiguise ma curiosité, je vais essayer de me procurer du surströmming et de demander à mes amis japonais plus de détails sur ces spécialités régionales si intrigantes.

L’un des plats les plus fermenté au monde et sans doute le plus extrême de part son mode de préparation vient tout droit du Groenland. Il s’agit du kiviak. Avant de continuer mon exposé, je conseillerai aux estomacs fragiles de ne pas lire la suite.

Bon d’accord vous l’aurez voulu ! Le kiviak est un plat traditionnel très prisé par les esquimaux du Groenland. Pour préparer ce met, les enfants attrapent avec de grands filets plusieurs jeunes alques (palmipède des régions arctiques voisin du pingouin). Ces oiseaux après avoir été tués sont placés dans l’estomac d’un phoque qui est recousu avant d’être enterré pendant un an minimum. Lors d’une grande fête ou bien souvent à la demande d’ un enfant pour son anniversaire, les esquimaux déterrent alors un kiviak. Les oiseaux sous l’effet de la fermentation se sont transformés en une pâte spongieuse que les esquimaux mangent avec délice en l’aspirant par le bec de l’oiseau  tout en recrachant les plumes.

Désolé je vous avait prévenu…

Sur Internet on trouve pas mal d’inexactitudes sur ce plat, en faisant une recherche en français vous trouverez une recette qui parle d’oiseaux faisandés ce qui est  une erreur sûrement volontaire…

Au Japon pour les raisons précitées, ce plat est devenu très célèbre, un site lui est consacré avec pas mal de photos intéressantes. On y voit pas exemple dans la section blog des photos d’Inuits en train de préparer le kiviak. 

Vous pourriez penser que le niveau de fermentation du kiviak ainsi que sa composition pour le moins extrême est à même de causer des maladies. le kiviak est en effet responsables d’incidents graves mais cela ne s’est produit que lorsque des occidentaux bien intentionnés ont suggéré l’emploi de sacs en plastique pour préparer le Kiviak de façon selon eux plus hygiènique… Et bien c’est tout le contraire qui s’est produit vu que ces sacs en plastiques n’étaient pas stériles et ont ainsi fait apparaître des germes dangereux dans la préparation. 

Encore un bel exemple de l’influence néfaste de la modernité bien pensante sur les modes de vie dits « primitifs… »

Bon je ne sais pas pour vous, mais moi ça me donne faim tout ça ! Bon appétit ! Moi je vais me déterrer un représentant !

A regarder et à partager

Voici un petit dessin animé que j’ai découvert par hasard et qui m’a fortement interpellé. Alors vu qu’il ne dure que 3 minutes trente secondes, je vous engage à le regarder et à le partager car en retournant le point de vue il a vraiment le mérite de faire réfléchir sur notre époque qui sera connue comme le point de non retour. Enfin, seulement en cas de survie de l’humanité…

Les limites de Google

Voici une youtubeuse qui a défrayé la chronique il y a quelques temps et qui continue de faire un travail aussi drôle qu’inspiré. Sa démarche est simple, elle prend une chanson célèbre, la passe dans un autre langue en utilisant google translate et la récupère en anglais pour la chanter telle qu’elle a été transformée. Le texte devient surprenant  ou ouvertement loufoque. Cela montre bien les limites de ce genre de système et a le mérite de me faire rire aux larmes.

Un exemple bien de chez nous :

Solitude hivernale

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Tout petit déjà dans la cour de l’école mon camarade préféré c’était le banc car j’ai très vite compris que dans ma vie les amis, tout comme lui, je pouvais m’assoir dessus. En grandissant j’ai fini par cultiver cet art de la solitude en allant jusqu’à l’intellectualiser pour l’accepter voire l’intérioriser.

Tout allait bien dans ma petite vie de reclus jusqu’au moment où je ne sais pourquoi j’ai commencé à faire de la photo et donc à rencontrer pas mal de gens avec lesquels j’avais cette passion commune. Des personnes qui pouvaient m’apprendre certes des tas de choses sur la photo mais aussi et peut-être avant tout, qui pouvaient me redonner l’envie de renouer des contacts amicaux avec mes semblables.

Avec eux j’ai été poussé à sortir de chez moi, à découvrir des tas de choses, à rencontrer plein d’autres personnes… J’adorais nos sorties car tout était possible en leur compagnie, un peu comme du temps de ma jeunesse à la fac où les fêtes un peu folles se terminaient parfois dans des lieux insolites. Restaurant, alcools fins ou non, rigolades, découvertes, voyages… Tant de choses si passionnantes…

Mais la vie faisant ce qu’elle fait, ces amis se font de plus en plus rares et ces deux derniers mois les voici qui ont disparus de mon horizon me laissant seul avec ma passion photographique qui du coup perd de sa force.

Alors oui, je sais qu’ils ont des soucis, je devine aussi les effets de certains bouleversements dans leurs vies mais est-ce un caprice de ma part d’espérer un SMS de leur part en réponse aux miens ?

M’avoir tant donné pour me laisser face à une solitude encore plus forte hantée de questions lancinante que je me pose à moi-même : (Genre : Est-ce moi qui les ai déçu ?)…

Les collègues de travail et les autres passionnés que je contacte par Internet (qui merci à eux gardent actives les braises de ma passion photographique), sont importants mais en dehors d’une visite ou une rencontre, ce n’est pas avec eux que je pourrai m’amuser dans le monde réel.

Je suis donc à un carrefour de ma petite vie insignifiante.Dois-je retourner à la solitude tempérée par les collègues de travail et les amis sur Internet car dans le fond ceux qui me connaissent dans la vie réelle finissent par m’abandonner ( sans doute car je ne suis pas intéressant), ou dois-je tenter de varier mes activités, me lancer dans de nouveaux hobbies pour trouver d’autres cercles sociaux auxquels me rattacher ?

Au final tout va dépendre de l’image que j’ai de moi, et là vu comme elle est dépréciée je pense que la solitude redeviendra mon refuge. Au fond cela ne m’étonne pas vraiment, j’ai si peu à offrir et besoin de tant de choses de la part des autres…

Alors retour à ma petite solitude que je vis très bien tout en sachant qu’elle m’empêche de me réaliser et surtout de me dépasser. Peut-être que cela n’est pas une grande perte pour le monde, mais de mon coté je resterai nostalgique de ces moments où j’étais presque humain.

Miaou miaou passe muraille…Ou presque

Des histoires bien crétines comme on les aime… Pour la première édition de 2020 laissez-moi vous présenter Patmol (traduction approximative du nom donné par ses propriétaire à un chat anglais un peu particulier).

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Ce chat comme tous les chats aime se balader en suivant un itinéraire plus ou moins régulier, mais il y a trois jours, celui-ci a décidé de tenter d’entrer par effraction dans une prison de sa Majesté, celle de Haverigg, en escaladant une clôture de fils barbelés avec des lames de rasoirs de près de 8 mètres de haut. Pendant son périple l’animal a failli tomber à trois reprises.

Alertés par les détenus, un spécialiste de la RSPCA (la SPA de sa Majesté) est venu avec des échelles et tout plein de matériel pour sauver le chat qui avait fini par se retrouver bloqué dans les fils de fer coupants. L’animal terrorisé, résistait avec force et a bien compliqué la tâche du sauveteur qui ne comprend toujours pas comment ce chat est arrivé à entrer si loin dans l’enceinte de la prison.

Cet expert ne voulait pas que le chat passe son réveillon dans un refuge, il l’a donc emmené avec lui chez lui. L’histoire ayant fait pas mal de bruit dans le voisinage, les propriétaires de Patmol sont venus récupérer leur chat qui ne souffre que de quelques coupures sous les pattes.

Patmol avait disparu depuis trois jours (chose assez courante pour un chat, un animal qui n’est jamais vraiment domestiqué), et ses propriétaires n’étaient donc pas inquiets. Suite à tout cela, Patmol sera pucé pour pouvoir être identifié plus rapidement.

Conclusion de tout ça : Une fois de plus, le plus débile n’est pas le chat mais les réseaux sociaux qui font le buzz sur un fait encore plus ordinaire qu’un fait divers. L’article sera bien sûr lu par les CCL (crazy cat ladys) et autres intoxiqués des chats mais n’apportera rien de constructif si ce n’est une page supplémentaire dans ces lundis bêtes.

Source : The independent

Histoire de commencer l’année de bonne humeur…

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La seconde photo faite avec ma Sinar P2 8×10. Plan film HP5 8×10, Commercial Ektar 305mm à F22, déclenchement avec la poire dans la main qui tient les cartes, c’est pour ça qu’elles sont floues car je bouge en appuyant sur la poire.

C’était le 31 décembre dernier, vu qu’il faisait beau j’ai mis la table sur le terrain en pente et je suis allé jouer au poker avec M Lapin qui triche tout le temps mais moi aussi ! Alors l’alcool aidant, ça s’est fini en bagarre ! Et sinon oui, j’assume mes bêtises, enfin presque ! 😆

La version 3XL c’est ici qu’il faut cliquer pour la voir.

Archive photographique

Samedi 3 janvier 2009

Histoire de varier un peu mes sujets de photographie, j’ai essayé de partir à la découverte de quelque chose que je déteste profondément : la ville.

Mon idée était de me promener dans une ville bien particulière, la ville d’Audincourt, pour tenter de voir ce qui pouvait en faire la beauté, histoire de tenter de me réconcilier avec les espaces urbains.

C’est alors qu’en regardant la vile ville pour la première fois à travers le viseur de mon Zeiss Ikon LKE, j’ai découvert ce que j’appelle des « non-lieux ».

Par cette expression issue de mon imagination et de ma vie antérieure de juriste, je veux parler des espaces urbains caractérisés par des vides et où toute vie parait impossible. Ors cela est étrange dans une ville où le moindre espace se doit d’être construit, habité, fréquenté, rentabilisé. L’histoire de la cité, ancien gros village explique peut être cela.

Voilà c’était décidé, j’allais traquer ces espaces qui sinistres de premier abord, me parlent beaucoup de par ce qu’ils me racontent sur l’histoire de la ville et sur sa résistance aux changements.

Sans quitter le centre ville j’ai ainsi grillé une pellicule entière.

Avant de continuer ma quête, j’avais envie de partager avec vous un exemple de cette expérience en cours.

Alors, en toute simplicité malgré mon discours un peu lourd, voilà ma photo :

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Cet endroit est à Audincourt, en plein centre ville à coté de la maternité. Sur le forum de photo argentique, les vrais photographes m’ont aidé, conseillé et m’ont encouragé à poursuivre ce travail. A suivre donc…

 

C’est étrange, à l’époque je croyais vraiment être en capacité de faire un vrai travail photographique structuré et abouti. Quelle prétention de ma part… 😦

4 ans déjà…

sarah2

Aujourd’hui avec une bonne partie de la famille, je suis en PLS comme disent les jeunes. Pas envie de parler, de manger de sortir et encore moins de bloguer sur un anime. Je pense à toi et au vide que tu as créé en choisissant de nous quitter.

Ton départ reste inexpliqué c’est pour cela que chaque année ça sera pareil, voire pire.

Car si le temps efface certaines blessures, d’autres blessures effacent le temps et nous plongent dans une éternité de souffrances et de regrets.