Archives Mensuelles: juillet 2021
Orange amère
Lorsque je fouille dans mes souvenirs d’enfant, les premières vacances dont je me souviens étaient les vacances sous la tente avec ce sable qui entrait partout et pas mal d’angoisses la nuit.
Puis l’année de mon entrée en CM1, ma mère avait négocié avec ma maitresse pour que je commence l’année scolaire une semaine plus tard que mes camarades car son idée était de partir en vacances non pas avec mon père qui faisait souvent des crises de nerf mais avec ma sœur pour bien en profiter.
Ma mère et ma sœur avaient choisi Port la Nouvelle comme ville de plaisance et pour la première fois j’allais découvrir les vacances dans un bâtiment en dur, à vrai dire un petit studio meublé avec sa kitchenette.
Je pense ne jamais avoir été aussi heureux, la mer partout à moins de 100 mètres du studio, une immense cour pleine de jeux incroyables et des dizaines d’enfants avec lesquels je m’amusais beaucoup.
Les années passèrent et chaque année je revenais avec ma mère à Port a Nouvelle, mes séjours annuels dans cette ville du bord de mer était devenu plus que des vacances, c’était un vrai rituel obligé.
Et au niveau du rituel dans le rituel, la première chose que nous achetions une fois arrivé en bord de mer c’était un pot de confiture bonne maman à l’orange amère. Pourquoi ce fruit ? Et bien tout simplement parce que c’était la confiture la moins chère du magasin car même en vacances nous faisions attention à tout.
Manger des glaces à l’eau en regardant les bateaux ce n’était pas une chanson mais mon vécu.
Puis peu à peu l’envie de passer plus de temps en bord de mer nous tenta au point de passer minimum 4 semaines en été dans un autre studio plus grand plus luxueux. 2000 euros de location c’est cher mais on économisait toute l’année pour ça et on n’allait pas au restaurant et nous faisions la cuisine avec des produits sains locaux et peu chers. Une fois que j’ai décroché mon CDI c’était devenu encore plus facile de financer cette escapade annuelle.
Et toujours ce pot de confiture à l’orange amère.
Aujourd’hui cela va faire trois ans que je n’ai plus revu la mer, car ma mère n’a plus assez d’autonomie et de mobilité pour profiter de telles vacances. Je ne peux pas y aller de mon coté car je ne peux pas la laisser seul.
Donc adieu les longues baignades, les saveurs locales, les bruits du marché, le soleil, la chaleur, les photos, le labo sur le balcon au petit matin pour développer mes films à 20 degrés, adieu le plaisir d’observer la vie pathétique des gens sur la plage débordés par leurs gosses, adieu tout ça et bien plus…
Il ne me reste donc plus qu’une seule chose, c’est un bocal de confiture à l’orange amère que j’ai acheté hier pour me rappeler de tous ces bons souvenirs et aussi pour marquer l’arrivée de l’été.
J’aurai pu écrire de façon plus poétique en jouant sur mère, mer, amères mais bof pas vraiment envie…
Alors non je ne suis pas en mode déprime car en fait si j’y réfléchis bien, ce qui me manque le plus c’est la mer.
Mais voir la grande bleue profanée chaque année par les masses de vacanciers qui n’ont aucune éco-logique, observer les commerçants qui tels des parasites répugnants se nourrissent en suçant le sang des vacanciers à travers diverses arnaques institutionnalisées, constater chaque année de nouvelles dégradations dans le biotope marin, de nouvelles formes de pollution, se rendre compte que les locaux ne veulent pas communiquer même après avoir passé plus de trente ans chaque été chez eux, bref tout ceci et le reste fait qu’en fait je ne regrette pas tant que ça ces vacances à la mer surtout si c’est pour être le témoin impuissant de la mort programmée de mon amie la mer.
Si je pouvais trouver un endroit où nager vers chez moi en toute sécurité et loin des foules urbaines, ce serait juste parfait…
Mais bon, il ne faut pas rêver.
A la bourre…
J’ai passé ma journée à scanner et post traiter 34 photos du tour de France des photographes confinés. Du coup je reprendrai cet article demain car là je n’en peux plus, je suis crevé.
J’me fais vieux…
Oui je me fais vieux car je ne suis pas resté assez stable et immobile pour éviter ce flou de bouger… Prochaine fois ce sera le trépied obligatoire ! Mais bon Photo prise jeudi développée aujourd’hui, on peut dire que ça re démarre, en flou, mais ça redémarre ! 😆
Désert affectif
J’ai fait cet auto portrait sur le perron de l’établissement hier à 11h30 juste après avoir dit au revoir à ma bassiste, une gamine de 12 ans que j’ai accompagnée pendant 5 ans. Je m’étais promis de ne pas pleurer de rester digne mais non, nous avons chialé tous les deux. Il faut dire que ça fait du bien de se sentir humain.
Et maintenant ?
Et bien maintenant c’est le début de la traversée du désert. Cinq semaines de vacances sans voir personne. Mais ça ne me fait pas peur car en dehors des moments où je dis adieu à un enfant avec lequel j’ai travaillé pendant des années, je ne ressens pas la solitude. J’ai aussi beaucoup de choses à faire à la maison pour gérer divers soucis et si j’ai le temps des projets personnels à concrétiser.
Comme quoi traverser un désert cela peut être une bonne expérience.
Car les déserts sont comme les tempêtes, lorsqu’on les traverse on met du temps à accepter que l’on leur a survécu et dès que l’on en sort on ressent non pas de la joie mais une profonde tristesse, un sentiment de perte. Mais ce qui est mort en nous ce n’est que notre ancien moi devenu aussi inutile que la mue du serpent. S’adapter ou mourir, telle est la loi des animaux des déserts affectifs et autres.
Archive d’éduc
Archive du lundi 16 juillet 2007
Cher Francis,
Aujourd’hui notre petit groupe d’enfants est allé au zoo de Mulhouse. Une fois de plus j’ai pu admirer la tristesse des animaux en cages. Une fois de plus penser que les zoos sont les derniers endroits où les animaux sauvages auront le droit de vivoter. Une vie terne coupée de la nature et de leur propre nature, réduits à être taquinés, blessés, voire tués à petit feu par les visiteurs imprudents ou sadiques.
L’un des enfants que nous accompagnions a tenté de lapider une grue, j’ai laissé mon collègue reprendre car sinon je pense que je l’aurai vraiment scotché à la cage. Je ne tolère pas les actes de cruauté commis sur les animaux.
Je déteste les zoos et je rêve d’un établissement tenu par des extra-terrestres dans une galaxie et dans un temps éloignés , un zoo dans lequel il y aurait des humains condamnés à partager le sort des animaux qu’ils ont privé de liberté pour en faire des attractions rentables.
Vivement que cette semaine se termine car je suis obligé de suivre un programme qui m’a été imposé sans que je puisse donner mon avis sur son bien fondé. Avec l’argent du zoo dans lequel nous ne sommes restés que 55 minutes pour n’y voir qu’une demi douzaine d’animaux communs et malheureux, nous aurions pu acheter de l’équipement pour le bricolage et passer cette belle journée à faire une promenade aussi vivifiante que gratuite… Mais non, il faut aller au zoo…
Bon, courage! Vendredi à midi ce sera la fin de cette semaine et de cette année en pointillés.
Absolument génial !!!
Je suis tombé sur ce court d’animation qui est sans doute un des meilleurs que j’ai présenté ici depuis le début de mon concept des jeudis animés.
Non je n’exagère pas car tout est absolument génial, inventif et hilarant. L’utilisation de la musique classique, le design des personnages, l’absurdité des gags et le final absolument délirant, tout cela me ramène à une époque où l’on osait encore faire des dessins animés différents au risque de surprendre voire de mettre mal à l’aise. Car oui quelque part l’univers imaginaire de ce court est un peu angoissant. Lorsque l’humain devient un être outil avec des angles droits un peu partout cela m’inquiète un peu.
Pourtant j’ai tout de suite adoré car cet univers m’est très familier sans que je comprenne pourquoi. Puis après avoir regardé le court trois fois j’ai fini par comprendre. le réalisateur est Eugène Boitsov, un réalisateur Ukrainien qui a intégré l’école de la poudrière à valence.
Je comprends donc pourquoi je suis devenu un fan instantané de son travail; ce court d’animation est très influencé par les dessins animés de l’ère soviétique que j’ai découvert pendant mon voyage en Ukraine en 1995 dont j’ai tant apprécié l’originalité et l’humour parfois malaisant.
Mais bon, arrêtez de lire mes idioties et regardez vite ce chef d’œuvre absolu ! 😀
Donner de la voix
Je me souviens de la sortie de « Medùlla », un album de Björk contenant plusieurs bijoux dont le plus éclatant était « Triumph of a heart » entièrement réalisé avec des voix humaines sans instruments.
Cela m’avait fasciné. Comprendre que nous avions un tel instrument en nous et qu’il était capable de tant de modulations complexes et d’harmonies conjugués avec d’autres avait été pour moi un vrai choc musical.
Et c’est là que je tombe sur Maytree, un groupe coréen Acapella qui s’amuse à reproduire à la voix des thèmes , des sons et surtout des génériques célèbres.
Je vous laisse donc découvrir leur version du générique des Simpsons sorti cette semaine. Si vous aimez, aller découvrir le reste sur leur chaine. 😎
Petite précision, à la fin de la vidéo un message de condoléance (Rest In Peace) pour Marc Edward Willmore apparait en lettres blanches sur fond noir. Mr Will more était un producteur et un scénariste de la série des Simpsons et est décédé en janvier de cette année.
Bientôt la fin !
Oui bientôt la fin de cette année scolaire difficile et fatigante, vendredi je dis au revoir aux enfants pendant six semaines et je me concentre sur les soucis à la maison. Alors en attendant je vais me coucher car là je n’ai pas le force de raconter plus de choses et si je me force ça va être du n’importe quoi. 🙄
Envie d’une bonne baignade ?
Cette semaine pour le lundi insolite je vous propose de nous rendre à Dubaï la capitale du luxe et des abus qui vient d’ouvrir mercredi dernier une piscine dont le thème est celui d’une ville engloutie.
Jusqu’ici rien de bien spécial, mais là où ça devient de la démesure, c’est au niveau des chiffres car cette piscine de 60 mètres de profondeur, (soit 15 mètres de plus que toute autre piscine au monde et deux fois plus grande), contient un volume d’eau équivalent à six piscines olympiques, soit 14,6 millions de litres. Vous l’avez compris, cette piscine est donc devenue officiellement (ce record du monde a été homologué par l’agence Guinness en fin de semaine dernière) la piscine de plongée la plus profonde au monde.
Lumières et musique d’ambiance, l’attraction abrite deux « habitats sous-marins ». Les plongeurs peuvent explorer les fonds d’une cité perdue reconstituée, jonchés d’objets de la vie courante et recouverts d’une végétation abondante.
Bon, si vous voulez y aller outre le prix du billet cela vous coûtera entre 120 et 215 euros pour une séance d’une heure.
Ben oui creuser et remplir une telle pataugeoire ça a dû coûter bonbon donc là faut rentabiliser ! 😆


