Je reviens du travail, en dépit d’un bon repas ce midi, j’ai décidé de passer au Mac Do pour acheter quelques sandwichs. D’habitude je mange un petit sandwich tout en conduisant mais là c’est tout le menu qui y est passé.
J’avais faim.
Mais pas une faim du type j’ai rien mangé à midi, non c’était une faim liée à cette sensation de vide intérieur qui se fait de plus en plus précise en moi depuis que je constate l’accélération de la désintégration de ma vie d’avant. Ma mère va finir grabataire à force de passer ses journées entre le lit et le canapé, mon chat est en train de crever vu que ses reins lâchent et que le traitement du vétérinaire n’y changera rien (il faut dire qu’il a 17 ans). Le contexte est donc morose et ma solitude n’arrange rien.
Je me sens pauvre, à vrai dire de plus en plus pauvre.
Pauvre financièrement car chaque mois je suis obligé de faire des achats qui viennent m’empêcher de mettre de coté pour les jours sombres qui approchent. Je vais donc sans doute refaire une autre salve de vente de matériel photo et autre.
Pauvre dans mon corps que je sens de plus en plus lourd fragile et abimé, ce tas de chairs en décomposition me tire chaque jour un peu plus vers la mort.
Pauvre humainement car je trouve de moins en moins d’intérêt et de plaisir à côtoyer les autres être humains qui soit m’ignorent, soit m’exploitent soit tentent de me faire croire qu’ils font autre chose de ma présence.
Pauvre intellectuellement vu que ce que je pensais savoir et avoir envie de découvrir s’avèrent être en réalité des impasses cachant la vacuité de mes connaissances.
Pauvre moralement car je n’ai plus aucun projet, plus d’envie de vivre de continuer plus loin. La seule chose qui m’empêche de me suicider en dehors de ma lâcheté c’est bien ma curiosité de voir comment ma vie va devenir de plus en plus sombre et douloureuse.
Tout contre tout, contre le rien qui m’entoure, tout contre tout, tout contre moi qui ne suis rien même en plein jour, tout va mal depuis ces derniers jours mais je ne pense pas pour autant être maniaco-dépressif, c’est juste que ma vie alterne entre signes encourageants et signes alarmants et que dans cette période d’incertitude je suis très sensibles aux deux.
Alors comment faire pour m’en sortir ?
Et bien accepter les horreurs à venir m’y préparer et imaginer ma vie d’après.
Facile à dire et encore plus à écrire…
Non, je vais digérer ma malbouffe et ouvrir une bouteille histoire d’accélérer ce film débile qu’est ma vie pour arriver à la conclusion et passer à autre chose.
Après tout qu’avais-je donc à perdre moi qui n’avais que la peur ?
De bien sombres pensées…
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Désolé, ce blog a parfois cette fonction, je couche mes pensées les plus noires, je me relis je me trouve ridicule et du coup ça va mieux…
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