Malade

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Hier c’était le printemps, alors du coup le rhume que je trimballe depuis des semaines s’est aggravé pour fêter ça et j’ai aussi fait de la conjonctivite.

Ce matin je vais tout de même aller au travail après avoir avalé deux doliprane et des antibiotiques, mais je ne sais pas dans quel état je vais rentrer ce soir.

En tous cas pas en assez bon état pour rédiger un long article sur un anime, du coup pour aujourd’hui c’est joker.

Cours de langues

Parmi mes trop multiples centres d’intérêt, les langues occupent une grande place et c’est donc avec joie et émerveillement que j’ai découvert une chaine incroyable qui offre un contenu de très haute qualité, il s’agit de Linguisticae

Cette chaine a été montée par Romain Filstroff, un cinéaste de formation qui est aussi un expert linguiste très doué pour la vulgarisation. À travers ses vidéos, il tente d’aider son public à comprendre d’où viennent les mots, les langues, et comment le langage est fait et évolue tout en cassant certaines idées reçues bien ancrées dans la culture populaire. Depuis janvier 2018, la chaine est en partie subventionnée par le CNC.

Alors si vous aimez les langues ou si vous voulez trouver des réponses à certaines de vos questions sur le français et les autres langues, n’hésitez pas et rendez vous sur sa chaine où il publie une nouvelle vidéo tous les jeudis à 18h30 ! 😎

 

Inter pas net…

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Il y a 20 ans, ma vie a basculé avec l’arrivée d’Internet.

Avant Internet je lisais des livres, je faisais des balades dans la nature, je bricolais… Bref je faisais des tas de choses plaisantes et enrichissantes.

Puis un jour à la bibliothèque de la fac un copain m’a collé devant l’écran pour me faire comprendre à quel point ce qui était devant moi allait être le futur de l’humanité et allait bouleverser nos vies. Sur le moment je n’ai pas vraiment compris mais il m’a poussé à ouvrir mon premier compte Email sur Hotmail.com (je l’ai encore d’ailleurs) et nous avons commencé à faire les andouilles sur MSN et tout s’est emballé.

Internet est devenue pour moi une vraie addiction dont je n’arrive à me passer que lorsque je pars en vacances ce qui maintenant ne sera plus possible pour raisons familiales. Du coup l’emprise du net sur ma petite vie va encore se resserrer.

Internet est un monstre qui se nourrit de nos manques de nos envies de nos pulsions et qui est avant tout très friand de notre temps libre. Du coup, un no-life comme moi est un menue de choix pour la bête qui a ainsi dévoré mon existence.

Alors quitte à faire partie de la bête, je tente de faire quelque chose de positif et d’intéressant. Là par exemple je rédige ce message sur mon blog tout en écoutant un documentaire en streaming. Ce blog ne va pas changer le monde, il n’est presque pas lu et c’est très bien comme ça vu que  son but est avant tout de me donner à nouveau l’envie d’écrire pour un jour réaliser un projet plus ambitieux.

Sinon, sortir d’Internet, retrouver le contrôle est-ce possible ?  Je pense pouvoir le faire mais pourtant je ne le fais pas et ce, non pas par lâcheté ou paresse mais juste par peur. Internet est une drogue qui comme toutes les drogues démultiplie mes sens (être connecté avec le monde c’est le trip total). Cette ivresse divine de pacotille m’empêche ainsi d’être envahi par les angoisses de plus en plus présentes dans ma vie professionnelle et familiale et aussi, voire surtout, de ne pas me retrouver face au vide énorme qui est au centre de mon existence.

Ma seule marge de manœuvre face au monstre réside donc dans la modération volontaire et obligée mais aussi dans mon rôle d’éducateur puisque de par ma fonction je travaille avec l’outil Internet pour aider les jeunes à le découvrir et aussi à prendre de la distance avec lui lorsqu’il devient dangereux. C’est ainsi que demain je relance mon projet de journal vidéo hebdomadaire avec les jeunes de l’établissement.

Par contre c’est une chaine privée non répertoriée alors désolé, je ne pourrais pas la montrer. Car oui, depuis le temps que je suis dans le ventre de la bête, j’ai appris à bien la connaitre et à m’en méfier surtout face aux plus jeunes qui l’adorent déjà bien trop.

La maison de l’homme qui avait bouffé un clown

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Tous les jours je traverse un patelin sur le chemin du travail et à chaque fois je regarde les nouveaux délires de celui que j’imagine avoir bouffé un clown. 😆

Ses gags et jeux de mots sont en effet du niveau de la cour de récréation de la maternelle grande section avec un peu d’absurde et de « nonsens » anglais pour relever le tout.

Son dernier gros gag devant sa maison consistait à aligner quatre valises en marquant dessus en grosse lettres  » on y va Lise ! » Mort de rire… 🙄

Depuis il reste la fausse pierre tombale destinée à dissuader les gens d’entrer sur son terrain (La pierre tombale porte l’épitaphe « On l’avait prévenu ») des gags sur les boites séparées pour les factures et le reste du courrier et tant d’autres gags écrits qui me font rire quand je suis très fatigué genre le vendredi soir.

C’est dur la vie d’artiste comique surtout quand on choisit un humour agressif et maladroit. Je lui souhaite tout de même bonne chance. 😉

Pandémie blues

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Cette semaine en cherchant dans mes 5-6 années d’archives de blog, j’ai choisi pour la date du 15 mars de retenir mon article du lundi 15 mars 2010 qui évoque quelque chose que beaucoup de personnes ont surement oublié; la grande peur à l’automne 2010 de l’épidémie du virus HN1 et la folie qui l’avait accompagnée (achat en masse de liquide hydroalcoolique et lingettes, plans de confinements pour les malades, protocole en cas de symptômes…)

A l’époque j’imaginais une collusion entre les politiques et les laboratoires visant à transformer une mise en garde en hystérie mercantile.

Voilà donc ce que j’avais écrit à l’époque :

 

Lundi 15 mars 2010

Qui se rappelle aujourd’hui des jours d’automne et d’hiver marqués par l’angoisse de la pandémie martelée par les pouvoirs publics à travers les médias.

Et demain ?

Il y aura-t-il un jour quelqu’un pour lancer une enquête parlementaire sur les aspects étranges de cette affaire ?

Ah oui j’oubliais, nous vivons en France, c’est donc déjà affaire classée…

Ne me parlez plus jamais de justice et de pays fondateur des droits de l’homme, cette ploutocratie dans laquelle nous vivons met en prison des mères de famille qui volent de la nourriture pour nourrir leurs enfants affamés et accepte que des banquiers qui ont indirectement volé des millions d’euros d’argent public puissent échapper à toute sanctions et recevoir des primes d’un montant indigne.

Il y a des soirs comme ça où tout me revient en bloc et où je comprends les actes de certains désespérés.

Forcément.

Beck, un autre genre d’animé musical

Il existe beaucoup d’animés japonais qui parlent de musique et hélas beaucoup trop qui sont romancés et exagérés. Le bon vieux cliché de la fille ou du garçon qui deviennent des stars internationales en partant de rien. Bref, là encore le code de progression du genre shonen est poussé à son paroxysme et souvent la musique est pauvre et sans âme. Alors oui, il existe de tels animes mais il y a aussi l’exact opposé : Beck

Lorsque cet anime a été diffusé en 2010, je me rappelle avoir subit un choc intense. Cette œuvre nous entraine loin des studios bien propres et des paillettes pour nous plonger dans un Japon bien réel et glauque, celui des salles de l’underground tokyoïte. Les lieux et les personnages y sont si bien rendus que l’on arrive à imaginer les odeurs putrides de ces petites salles de concert sombres où jouent des artistes déjantés écoutés par des ados et des jeunes à la dérive. Bref, on est loin du Japon beau et propre avec ces jolies traditions, non là c’est un Japon vérolé par son addiction malsaine à la culture américaine et miné par des problèmes d’une société violente et indifférente.

C’est dans cet univers que Koyuki, un garçon japonais de 14 ans qui vit une vie monotone entre les salles de jeux et les cours, va faire la rencontre de Minami Ryusuke en sauvant son chien d’une bande de gamins tortionnaires. Ce chien en patchwork porte le nom de Baeck d’où le titre de l’anime qui n’a donc rien à vois avec le groupe du même nom.

Ryusuke cherche à donner un nouvel élan à son groupe et va alors enrôler Koyuki comme guitariste. Son entrée dans le groupe sera très tumultueuse et sa rencontre avec Maho la sœur de Ryusuke compliquera encore les choses tout en donnant à cet anime parfois très lourd et oppressant une belle histoire d’amour avec des scène très sensuelles qui vient équilibrer le tout. la scène de la piscine avec Koyuki et Maho qui chantent « full moon sways » est l’une des trois scènes d’animés qui m’ont fait pleurer.

Cet anime d’exception montre la progression des personnages parallèlement à celle du groupe mais en restant dans le réel. Lorsque Koyuki apprend la guitare dans les premiers épisodes , il n’arrive pas à faire sonner ses cordes, ses doigts saignent son rythme est mauvais. Par la suite il travaille très dur mais son niveau est encore inférieur aux demandes du groupe qui le garde en découvrant ses talents de chanteur. Bref, on est là encore dans le réel et non pas dans une fantaisie caricaturale typique hélas si fréquente dans ce genre d’animé.

L’histoire s’articule autour de la formation, des débuts et des tribulations de leur groupe de rock, appelé BECK (également appelé Mongolian Chop Squad aux Etats-Unis, le nom de Beck étant déjà pris quand leur premier album sort là-bas). Il est intéressant de voir l’évolution du jeune Yukio de ses premiers cours de guitare à son talent dévoilè en fin d’anime. Yukio est aussi doué en chant. Une histoire secondaire mais tout de même importante est celle de la relation entre Koyuki et la sœur de Ryusuke, Maho.

La musique est elle aussi bien loin des mièvreries « japonaises » puisque là on se retrouve scotchés par des guitares électriques saturées avec un son limite grunge, le générique de fin est à ce titre pour moi une référence incontournable.

Cependant le public japonais étant ce qu’il est, les créateurs de la série ont été obligés de céder aux codes du shonen avec une rivalité entre le groupe de Ryusuke et celui de son ancien ami parti former le sien après une dispute. Et bien sûr la série se termine par un concert dans un grand festival qui laisse présager un avenir radieux pour les protagonistes. Ou pas… Car oui les personnages de cet anime sont si réels et torturés que leurs difficultés font qu’à la fin de la série on imagine la survenance de certains drames.

Quoiqu’il en soit si vous aimez le rock qui tache et si vous aimez les animes qui montrent la réalité, essayez de toute urgence « Beck » dont je vous ai mis le premier épisode en lien. Tous les épisodes jusqu’au 26 sont disponibles sur le tube même si pour certains il faut taper « Beck » et le numéro de l’épisode pour trouver une version parfois en français ce qui pour moi est juste impossible, les voix japonaises sont bien plus talentueuses et ancrées à leurs personnages.

L’Internet du futur

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Hier nous avons « fêté » les trente ans d’Internet même si il faut nuancer cette date anniversaire de multiples façon, force nous est de constater que le web a beaucoup évolué avec l’apparition de nouveaux protocoles et surtout grâce à la créativité des webdesigners. Du coup on en vient à se demander à quoi ressemblera l’Internet du futur.

Un début de réponse peut être trouvé sur ce site : https://experiments.withgoogle.com/collection/chrome qui est rempli de créations toutes plus étonnantes les unes que les autres. Ces sites qualifiés d’expérimentaux montrent le potentiel du web lorsqu’il est optimisé par des programmateurs capables comme ici de dépasser les limites imposées par les multiples contraintes d’Internet et de ses protocoles.

Ce site est une expérience fantastique et enrichissante, on s’y amuse aussi beaucoup car ces expériences sont majoritairement interactives. Mieux encore, certains créateurs offrent leurs codes sources ce qui permet d’intégrer leurs créations à nos pages. Hélas cela n’est pas possible sur ce site car je n’ai pas un accès entier au code source de mes pages. Autre limite, certaines expériences ne fonctionnent que sur le navigateur de Google : Chrome (normal ce sont eux qui financent).

Mais ce ne sont que des détails qui ne viennent en rien troubler cette découverte.

Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter un bon voyage vers le futur ! 😎

Adieu l’ami…

Cette semaine j’avais décidé de rédiger mes articles la veille pour les mettre en ligne aux premières heures du matin. Mais aujourd’hui c’était l’enterrement d’un ami alors du coup j’ai attendu d’assister à la messe de ses funérailles pour écrire aujourd’hui.190312

Il est 19h00, j’ai une canette de ma bière américaine préférée à coté du clavier et je suis là à me rappeler de Serge.

serges

Serge était boulanger de formation. Il a aussi fait la guerre d’Algérie avant de revenir à la planche à pain avant de l’abandonner pour de bon pour entrer à la fonderie des usines Peugeot. C’est à la même époque qu’il rencontra celle qui allait devenir sa femme et vient habiter dans mon village l’année même de ma naissance.

Lorsque j’étais enfant, ses rapports tendus avec mon père (disputes à l’usine) m’avaient empêché de le rencontrer mais à la mort de mon paternel l’année de mes 14 ans, Serge est devenu une personne qui m’avait fasciné par son agitation perpétuelle et par sa bonté qui l’ont poussé à se donner, peut-être trop, aux autres.

C’est simple, Serges était partout, il fallait monter sur un arbre pour installer un haut parleur pour la sono de la fête de la musique ? Serge arrivait avec son échelle et faisait le boulot. Le curé avait besoin de distribuer des enveloppes du denier du culte ou un journal de paroisse ? Serge arrivait avec son vélo et faisait le boulot.Chaque fois qu’un travail devait être fait dans le cadre associatif ou autre, Serge était toujours là et faisait du bon boulot tout en agaçant les gens par son tempérament de survolté qui ne tenait pas en place et qui exprimait en rafales ses opinions sans filtres.

Quand Serge était fâché contre quelqu’un il lui faisait bien sentir et n’en avait rien à faire de la réaction des autres personnes, il était vrai intègre et brut de décoffrage.

Et c’est peut-être cela que j’aimais le plus chez Serge vu que tout comme lui, je ne supporte pas l’hypocrisie et j’exprime toujours le fond de ma pensée quitte à bousculer voire choquer mes collègues.

La bonté de Serge et son souci pour mon sort et celui de ma mère après la mort de mon père ont fait qu’un lien s’est créé entre lui et moi. Moi je trouvais un petit peu de père que je n’avais plus et lui qui était à l’époque dans une relation difficile avec ses filles, pouvait me « paternaliser » sur un mode complice et parfois me secouer les puces comme la fois où voyant que je trainais pour bêcher le jardin. Il avait pris la bêche et commencé à faire le travail pour me faire culpabiliser. Et ça avait marché, cette année là j’avais bêché plus vite que jamais !

Nous avons ainsi passé près de vingt ans à entretenir ce lien permanent par des services rendus l’un à l’autre, par des bières bues chez l’un chez l’autre et à travers toute la vie associative à laquelle je participais activement à l’époque avant que tout s’effondre en 2011 suite à une cascade d’événements malheureux et dramatiques.

La vie associative est toujours portée par une pincée de personnes très charismatiques qui créent un consensus. C’était justement le cas pour la grande association du village dont le fondateur et grand animateur développa un cancer qui le contraignit à s’éloigner de ces activités bénévoles mais parfois très fatigantes.

C’est la même année que Serge dont la vie avait toujours été marquée par des incidents et des ruptures allait une fois de plus rencontrer le malheur sur sa route en étant terrassé par deux AVC successifs qui le plongèrent dans un coma éveillé qui allait durer jusqu’à vendredi dernier, jour où son corps finit par lâcher.

Ces huit années qui ont été un cauchemar éveillé pour sa famille, ont été une période étrange pour moi. J’allais parfois le voir à l’EHPAD mais ni ma présence ni ma voix ne provoquaient la moindre réaction chez lui. Je lui parlais mais j’avais l’impression que son âme n’était plus là et que je m’adressais à une coquille vide. Du coup j’avais espacé mes visites jusqu’à finir par considérer que mon ami était là sans y être.

Mais aujourd’hui au moment de bénir son cercueil pour lui dire au revoir, j’ai oublié de lui dire pardon d’avoir été trop lâche et aussi plus important j’ai oublié de le remercier pour toutes ces années où il avait été un ami voire parfois un père pour moi.

Et là en mouillant mon clavier de mes larmes qui ont déjà coulé pendant la cérémonie, je me rend compte que je viens de le faire, enfin j’espère…

Au revoir mon ami, vas retrouver mon père et te prendre la tête avec lui, je t’imagine prendre ma défense pendant que mon père hurle que je suis un raté qui n’a pas joué les cartes qui  m’ont été données et qui a préféré travailler dans le social au lieu de faire une carrière dans le droit comme mes diplômes durement acquis me l’autorisaient.

Alors engueulez-vous! J’arrive bientôt pour envenimer le débat.