Va 2020, je ne te hais point…

Ce matin j’ai commencé mon nettoyage rituel annuel, mon Osoji qui cette année va avoir aussi comme fonction de chasser tous les mauvais relents de cette fichue année 2020. Alors que je vidais les sacs en jetant sans pitié ces objets qui m’encombrent je me suis dit qu’au lieu de faire une liste des catastrophes des douze derniers mois, j’allais plutôt tenter de voir les choses de façon positive en cherchant les bonnes choses qui me sont arrivées pendant cette période.

Après tout c’est un peu débile de s’énerver contre une année comme si elle était une personne et d’attendre sa mort à l’instar de ce type dans le village d’en bas qui a mis un gros panneau devant sa maison « 2020 : an foiré » Cela manque autant de finesse que de logique…. Alors du coup comme à mon habitude je vais à contre-courant pour partager avec vous un bilan des bonnes choses que 2020 m’a apporté. Ceci écrit, j’en vois trois principales :

  • Sur le plan professionnel, en janvier 2020 je faisais la rencontre au début avec un peu d’appréhension de ma nouvelle collègue. Le fait de travailler avec une autre personne qui est vraiment totalement présente sur mon groupe est une richesse incroyable. En plus de ça je m’entend très bien avec elle surtout depuis que j’ai découvert que nous avons tous deux beaucoup d’intérêt pour la musique, nous avons monté et nous montons encore des projets musicaux avec les enfants comme ce clip vidéo que nous avons tourné avec les enfants en prenant la chanson à cause des garçons pour la parodier en une chanson pour exprimer notre ras le bol de la pandémie. Vous n’aurez que la photo ci dessous, droit à l’image des enfants masqués oblige…
  • 2020 a aussi été une année charnière pour moi car c’est cette année que j’ai décidé de me remettre à la musique en suivant des cours hebdomadaires de guitare pour tenter de progresser et de vaincre mes rigidités et mauvaises habitudes et en commençant l’apprentissage de la basse, un instrument qui m’a toujours fasciné dans pas mal de mes morceaux préférés. Tout cela, j’ai décidé de le faire pendant le premier confinement qui a été un moment plutôt traumatisant. En effet, vu qu’étant imbibé de films et de lectures sur les risques d’effondrement de notre société, j’étais entré en confinement en craignant pour mon travail, mon approvisionnement et celui de am mère, notre santé… Je m’imaginais vivre bientôt dans un monde post apocalyptique où les institutions n’auraient pas tenu… Bref j’étais parti au delà de l’angoisse entre la l’hystérie et la folie et le fait d’avoir été strictement confiné les premières semaines ne m’a pas aidé. Et c’est la musique qui m’a sorti de tout cela, prendre ma guitare m’a beaucoup plus aidé que n’importe qui ou quoi d’autre. C’est en partie pour cela que j’ai désiré remettre la pratique de la musique au centre de ma vie en travaillant avec elle pour apprendre à enfin la comprendre. Mes deux profs sont très complémentaires, mon prof de guitare est un grand musicien très cultivé et talentueux qui me retourne le cerveau à chaque séance en me faisant comprendre des choses très complexes sur la musique tandis que mon prof de basse lui est un tyran qui me botte les fesses, me secoue et m’engueule pour me faire progresser en jouant comme un bassiste car non, une basse n’est pas une guitare à 4 (ou 5 voire plus) cordes, c’est un instrument bien particulier dont on ne connait pas grand chose avant plusieurs mois de cours. Bon courage à eux deux ! :mrgreen:
  • La troisième chose positive que m’a apporté 2020 est encore plus précieuse que tout cela. Il s’agit de nombreux signes de reconnaissance de la part de mes supérieurs pour mon implication dans mon travail (notamment suite à la publication de mon article sur le télétravail de l’éducateur qui a fait boule de neige), des personnes dans la vie associative qui apprécient mon aide et mon dévouement et aussi je dois l’avouer des mes visiteuses et visiteurs sur ce blog qui chose nouvelle en 2020 reçoit des commentaires de façon régulière. Je ne vous en remercierai jamais assez… Bon, c’est un peu étrange de tout mettre sur le même plan mais au fond pas tant que ça car nous sommes toutes et tous friands de signes qui montrent que nos existences et nos efforts servent à quelque chose et cette reconnaissance ainsi reçue sous de multiples formes nous redonne confiance pour nous lancer dans d’autres défis, d’autres aventures !

Bon, pas de photo pour illustrer ce troisième point… Je ne vais pas encore recoller un de mes selfies ! 😆

Au bout de tout ça je me rends compte que ces trois petites choses positives ont eu assez de pouvoir pour me faire tenir le coup dans ma vie privée et professionnelle dans les épreuves traversées dans ces deux sphères de mon existence, et c’est justement ça le pouvoir des petites choses ! 😎

9 réactions sur “Va 2020, je ne te hais point…

  1. Laurent,
    Comme j’attendais cet article 😉
    Je viens d’aller lire celui sur l’osoji, mais ça me parle tu ne peux même pas imaginer, c’est plein de sens et de symbolique, mais quel force dans le destin de tous ces petits gestes qui ne visent qu’une chose, l’harmonie et le regain.
    Tu sais en yoga le très grand sage Patanjali disait qu’il fallait pour la bonne pratique du yoga mais par extension pour la bonne pratique de la vie « créer les conditions »…
    Il disait « créant les conditions l’état de yoga s’installe »…
    c’est ce que tu fais quand tu pratiques ton osoji .
    Je te remercie pour ton article qui est très positif et plein de bonnes énergies.
    Je te remercie pour le clin d’œil aux abonnés, c’est très gentil …
    je t’embrasse fort
    P.S: il y a une éternité que je ne fais rien pour le jour de l’an, je crois que je déteste cette fête et son côté fiesta, boule à facettes et champagne à gogo.
    je fuis toutes les invitations du 31
    Le 31 nous serons tous les 4, tranquilles, les cœurs serrés et bien au chaud
    je t’embrasse fort😘🎸⛩
    Corinne

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    • Merci beaucoup pour ton gentil message Corinne et merci aussi de continuer à lire ces pages. Oui plus je vieillis plus je me rends compte que les fêtes et autres grands moments de vie en société ne sont que des impostures. Pire que ça, certaines fêtes ont été mises en place pour assoir le pouvoir de l’Église en supprimant les rites païens (Noël, la chandeleur…) et ne doivent leur survie qu’aux enjeux économiques qui s’y rattachent. Du coup pour retrouver un vrai sens symbolique ou autre dans nos fêtes afin de les vivre dans une vraie joie et non dans une culpabilisation de surconsommation, il ne nous reste qu’une seule chose à faire; réinventer nos rituels festifs. C’est ce que je fais avec mon Osoji, mais de façon très limitée du fait de ma solitude. Un rite c’est fait pour affermir les liens entre les personnes dans la joie, le faire seul c’est tout au plus une discipline. Alors profite bien de tes proches et de ces bons moments que vous allez passer ensemble et si tu as envie de tenter un petit Osoji dans une pièce de ta maison, lance-toi ! 😆 Bises !

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  2. Bonjour Laurent,
    Je suis heureux de voir que tu parviens à positiver tout cela 😀
    Car oui: toute situation, aussi mauvaise soit-elle possède en elle toujours un brin d’espoir et de positif. Il suffit de vouloir le découvrir.
    Bonne fin d’année à toi et tous ceux qui te sont chers.
    Frans

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    • Merci beaucoup Frans, cet article était un peu trop auto-centré, car des choses positives que tout le monde est en mesure de tirer de ces épreuves ne manquent pas. Un exemple qui me vient en tête c’est que les restrictions de liberté (confinement et couvre feu) que nous vivons en ce moment et qui vont être amplifiées dans les prochains jours, nous auront aider à prendre conscience d’un droit formidable que nous exerçons au quotidien sans y penser en temps normal : notre liberté.
      Bon réveillon à vous deux et à vos proches ! Laurent 😀

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  3. Ces repas sont de pures mascarades.
    Je me souviens d’un jour de l’an où j’avais été invitée. J’étais super mal à l’aise car j’étais la seule célibataire au milieu de tous ces couples qui exultaient d’Amour et de bien pensance, me faisant sentir que j’avais bien évidement raté ma vie (mais j’avais aussi remarqué les regards libidineux de certains de ces maris comblés)…
    Dans l’année qui suivait, tous divorçèrent…
    Pour le Osoji, je vais suivre ton conseil, je vais commencer par une pièce.
    J’ai une petite question, j’ai l’impression que tu n’es plus abonné, je ne te vois plus dans la liste…
    Ce n’est pas grave, mais je trouve ça bizarre.
    je t’embrasse Laurent😘

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