Comme vous le savez, les lieux de culture sont fermés et les écoles ont un protocole encore renforcé qui interdit le sport et limite les sorties.
C’est sans doute pour ça que je me suis retrouvé au musée avec une classe de l’école ou je travaille ! 😆
Ce musée d’art moderne accueille en ce moment les œuvres de Christian Lhopital (lien sur wikipedia pour ceux que ça intéresse) qui a passé un weekend entier à dessiner une œuvre sur le grand mur du hall du musée. Cette création est éphémère et sera détruite par une bonne couche de peinture blanche dans quelques semaines. Du coup pour l’immortaliser, et donc pourrir la démarche artistique du bonhomme (lol) je me suis dit que cela serait sympa de la poster ici comme photo de la semaine. La voici donc ci-dessous, vous pouvez cliquer dessus pour la voir en encore plus grand. Si vous voyez les coquelicots et bien bravo ! Pour le reste ce sont des petits spectres difformes enfantins et inquiétants et tout ce que la paréidolie fera naitre dans vos esprits ! Brrr…
Il était une fois dans une école de quartier deux classes d’enfants un peu différents. Enfin pas tant que ça vu que ces enfants comme tous les enfants adoraient jouer avec la neige.
Et la neige justement il est était tombé pas mal ce vendredi 15 janvier, de la neige humide certes mais facile à rassembler et à modeler, bref du matériel de premier choix pour un bonhomme de neige.
Aidé par un adulte qui garde une âme d’enfant ces enfants commencèrent par ériger un petit bonhomme qu’ils nommèrent Olaf avant qu’il ne s’effondre. Le grand enfant leur ayant montré la technique pour rouler une énorme boule de neige, les enfants loin de se décourager décidèrent de créer un autre bonhomme bien plus grand et de l’ériger contre le tronc du grand merisier de la cour de l’école pour tenter de prolonger son espérance de vie. Il le nommèrent tout naturellement Olaf II.
Hélas pour lui Olaf II était né avec deux grands défauts, sa trop grande bonté et sa totale incapacité à se défendre.
C’est ainsi qu’âgé d’à peine dix minutes il fut massacré par une bande d’enfants sans cœur (ceux-là même que Freud nomme les pervers polymorphes) qui pillèrent la neige dont il était constitué pour la disperser dans des jeux régressifs et interdits par le règlement de l’école.
Repose en paix Olaf II, puisses tu renaitre un jour dans un lieu qui te permette de vivre quelques jours et quitte à faire, tente de devenir un peu plus agressif ! Mais peut-être pas en mode méchant Jack Frost tout de même ! 😆
C’était en juin 2019, deux jeunes enfants, des frères jumeaux âgés de six ans, passaient la journée avec notre groupe avant d’y être intégrés pour de bon quelques mois plus tard en septembre. Ce jour là, ces deux petits garçons un peu mal à l’aise, tentaient de se la jouer grands garçons avec toute la maladresse attendrissante et comique des enfants de leur age.
L’un d’entre eux, le leader du duo, avait pris un livre et avait voulu me le lire, du moins a tenté de me faire croire qu’il savait lire en imaginant une histoire basée sur les illustrations de l’ouvrage. J’avais beaucoup rigolé et lui aussi c’était un moment très mignon…
Mardi dernier, l’enseignante avec laquelle je travaille me demande de faire lire cet enfant au calme dans la salle d’à coté, je prends des notes pour bien cibler les choses qui coincent encore. C’est alors que stupéfait je vois le même petit garçon dont je viens de parler plus haut et qui vient d’avoir 8 ans, plus que fier de me lire pour la première fois un livre simple et créé pour les tout petits. Il n’empêche qu’en voyant son application, sa fierté et sa réussite, une profonde et sincère émotion m’a envahi au point d’avoir les yeux qui se sont embués.
L’enfant m’a ainsi lu deux fois ce petit livre avant d’en prendre un autre puis de me montrer qu’en plus d’être en mesure de lire correctement et avec de plus en plus d’assurance et de moins en moins de confusions, il comprenait aussi ce que le livre racontait et était même en mesure de me dire celui des deux qu’il préférait. Ce petit garçon est depuis peu dans une frénésie d’apprendre non seulement en lecture au point que notre équipe pense qu’il pourra dans un futur proche passer dans un dispositif de l’éducation nationale pour une plus grande intégration scolaire.
Apprendre à un enfant à lire, n’est-ce pas l’un des plus beaux dons que l’on puisse lui faire ?
Comme je l’ai dit à ma collègue, j’envie bien souvent son travail qui permet d’obtenir de tels réussites à la fois cruciales pour l’avenir des enfants et riches en reconnaissance pour ceux qui en sont les artisans.
Apprendre l’heure, les lacets, l’usage de la monnaie et les autres choses du quotidien, jouer au psychologue le lundi matin avec la grande du groupe qui me dit « Laurent j’ai besoin de te parler dans le couloir » tout ça ce sont aussi des choses dont je peux être relativement satisfait mais face au miracle qui consiste à apprendre à lire à un enfant en situation de handicap mental, ce ne sont que des broutilles. 🙄
Mon poste très spécial auprès d’une enseignante dans une école fait que je suis souvent associé au travail pédagogique pour le meilleur et pour le rire comme hier après midi lorsque j’ai accompagnée une jeune fille autiste dans une classe. Elle était, elle aussi, partie dans une frénésie de lecture et écrivait des syllabes sur son ardoise avant de les lire tout fort avec une voix étonnée comme si elle était elle-même surprise de sa propre réussite.
Manque de pot nous étions en cours d’art visuel. 😆 J’ai rigolé et j’en rigole encore en écrivant ces lignes, sa maitresse quant à elle, a été très émue par cette anecdote que je lui ai bien sûr racontée car elle montrait que la jeune fille avait passé un cap important dans l’apprentissage de la lecture.
Et oui, on est parfois témoin de beaux moments lorsque l’on est d’éducateur en milieu scolaire, au point d’avoir eu envie de les partager avec vous aujourd’hui. 😀
La photo de cette semaine qui est la première photo de cette année 2021, montre ce que j’ai mangé pour mon réveillon. En fait je n’ai mangé qu’une dizaine des blinis que j’ai fait moi-même avec de la crème et des œufs de truite faute de trouver un caviar digne de ce nom. Avec ça un shooter de vodka que j’ai terminé en grimaçant. Bref un réveillon frugal mais pas de gâchis, le reste je l’ai mangé le lendemain avec l’aide de mon chat. 😆
Hier j’ai photographié ces affiches collées dans la rue sur un panneau réservé aux affichages libres.
Sur le moment j’ai trouvé cela sympathique mais en y réfléchissant, on ne sait pas qui a lancé cette campagne d’affichage (aucun logo ni mention sur l’affiche en dehors du slogan) Quoique le chat hérissé à gauche de l’image… Ce n’est pas un symbole anarchique ou libertaire? C’est aussi le logo du CNT (Confédération Nationale du Travail)… Bref impossible de vraiment savoir qui a signé ces affiches.
Mais ce qui me dérange encore plus que cet anonymat c’est bien sûr la vraie intention de la campagne qui je le pense vise une religion en particulier sans avoir le courage de la nommer. S’attaquer aux trois grandes religions monothéistes présentes en France ça ne brouille que très peu les pistes.
Et si on avait remplacé le mot religieux par le mot « intégristes » ? Assimiler tous les croyants à des menaces pour nos libertés est un raccourci maladroit et insultant pour la majorité des croyants de ces trois religions qui pratiquent leurs convictions sans faire de prosélytisme ni chercher à échapper voire à changer les lois républicaines.
Bref une campagne maladroite et contraire aux objectifs de ceux qui l’ont mise sur pied puisqu’elle vient interroger le droit de chacune et chacun d’avoir des convictions et de vouloir les célébrer dans une communauté religieuse.
A quand une campagne interrogeant sur l’utilité sociale des religions mais avec plus de finesse et de philosophie ? Surement jamais… Mais bon on peut rêver un peu, après tout c’est bientôt Noël ! 😈
Cette année comme chaque année, je suis allé aider la pincée de bénévoles pour installer la crèche à l’église. Alors oui je n’ai pas été sage et je me suis fait plaisir en racontant plein de bêtises. 😈
Mais je me suis aussi bien amusé en prenant cette photo qui marquera ce Noël très spécial. 😥
Cette femme masquée assise sur sa chaise qui regarde la mangeoire pour l’instant vide de l’enfant Jésus, c’est une image un peu insolite mais c’est aussi quelque part un genre de note d’espoir, non ? 🙄
De temps à autres je traine sur Ebay pour repérer des vieux négatifs des années 50. Je les scanne pour recréer une image propre avant de m’amuser à en faire des tirages argentiques dans mon laboratoire. C’est ainsi que hier en me baladant dans les ventes de négatifs 4×5 aux U.S.A, je suis tombé sur cette photo :
Cette photo a été prise dans un salon de l’impression à Chicago dans les années 50, la toute petite fille pose devant un gigantesque agrandisseur mural. J’aime bien cette photo pour son coté insolite et le contraste entre cette technologie froide et menaçante et cette jeune gamine fragile et toute mignonne.
Je vous donnerai des nouvelles de cette image et de son histoire lorsque le négatif sera arrivé et surtout après avoir reconstitué le plus possible d’éléments autour de la prise de vue. 😎
Hier, après mon cours de basse qui s’est assez mal passé (j’avais passé la journée à travailler pour préparer 65 photos des gamins pour les envoyer à l’impression en vue d’une exposition, j’étais donc trop fatigué pour me concentrer), j’ai décidé d’ouvrir un coffret de cartes Pokemon que j’avais acheté sur Ebay sur un coup de tête.
Car oui, à bientôt 50 ans, j’ai encore une âme de gosse, et à force de regarder des vidéos sur les tirages de cartes j’ai eu envie de tenter ma chance car contrairement au jeu de grattage on a toujours quelque chose et non un truc à jeter. C’était aussi quelque chose que je voulais faire à l’école avec une gamine de mon groupe, mais bon j’ai hésité à le faire cette fois-ci.
Alors oui, arrivé à ce stade, je me dois d’expliquer aux non-initiés pourquoi je parle de chance. Dans ces paquets de cartes pokemon, il en existe quelques-unes plus rares que les autres et une en particulier qui est si rare qu’elle se vend sur Ebay de entre 400 et 500 euros. C’est le fameux dracaufeu shiny, une superbe carte noire et argent et c’est celle que j’ai trouvé en ouvrant le premier des 5 paquets contenus dans ce coffret. Ma réaction a été bizarre j’ai rigolé comme un tordu pendant une dizaine de minutes. Ce matin, j’ai encore du mal à réaliser.
Et maintenant tout comme me l’a susurré un rêve dans la nuit de jeudi à vendredi, je dois faire un choix difficile. Vendre cette carte sur Ebay en récupérant après les frais Paypal entre 350 et 400 euros (vu le nombre de ces cartes disponibles en ce moment, la cote a un peu baissé) ou la garder, la faire estimer et la vendre au calme plus tard.
Ce Noël je voulais m’acheter la basse de mes rêves, une basse à 1300 euros, cet apport m’aiderai donc énormément. Mais j’hésite, j’ai bien trop peur de tout perdre en vendant trop vite et de tomber sur un acheteur de mauvaise foi.
Mais qu’importe ce que je vais faire de la carte. Au niveau de mon récit, cette petite histoire relate un coup de chance pas croyable et est aussi une chance pour vous car le sujet que j’avais choisi pour la photo du jouer n’était pas aussi joyeux, bien loin de là !
Mardi matin à 7h30 sur le chemin du travail, mon regard a été attiré une fois de plus par le paysage sur ma gauche. Car oui, Gargantua avait encore remis ça ! Le géant avait renversé ses blancs montés en neige sur les vallons en contrebas.
Le spectacle est saisissant et à chaque fois je regrette d’être sur le chemin du travail et donc de n’avoir ni le temps ni le matériel pour faire une photo correcte. Du coup vu que là j’avais un de mes bridges autour du cou et que personne n’était derrière ou devant moi dans cette longue ligne droite, je me suis permis de ralentir et de faire cette photo mal cadrée et mal exposée en baissant la vitre conducteur. Mon sujet est au fond de la photo, je n’ai bien sûr pas utilisé le zoom. C’est une photo faite sans viser pour garder le contrôle de ma voiture et mon attention sur la route.
J’aimerai tant faire cette photo correctement… Si j’avais un de mes boitiers de qualité chargé dans la voiture, je ne pourrais tout de même pas faire cette photo faute de pouvoir garer la voiture sans créer d’accident. Faire cette photo le matin en allant au travail me mettrait aussi en retard et ça ce n’est pas mon genre vu que j’arrive au boulot en général trente minutes avant mon horaire pour gérer les imprévus.
Reste une solution, tenter de comprendre les raisons scientifiques qui produisent ces immenses nappes de brouillard dans la vallée du bas pour savoir à quel moment pendant un jour de congé je peux faire cette fichue photo.
En clair faire un gros travail de recherche pour après faire une photo avec du matériel très lourd (chambre 13×18) que je devrais trimballer le long d’une route très fréquentée avant d’installer le matériel dans le champs et me faire klaxonner et injurier par les automobilistes qui ralentissent voire freinent prenant ma chambre sur son trépied pour un radar ! C’est hélas ce quia rrive chaque année au printemps sur la même route quand je vais photographier un cerisier au tronc torturé pendant sa pleine floraison. Oui au village aussi les gens sont cons et méchants.
Rien que d’écrire ça, j’ai la motivation qui baisse et la flemme qui me submerge ! Mais il faudra bien que je la fasse cette fichue photo qui me hante depuis des années! Maudit sois-tu Gargantua !!! 😆
Jeudi 18h15 au super U… Une fois de plus je prouve que oui, je suis un type maladroit… Une pensée pour cette bouteille de bière blonde de la marque Ardween, une blonde des Ardennes que l’on trouve un peu partout mais qui est d’un excellent rapport qualité/prix.